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Siobhán A. O'Cahir
Siobhán A. O'Cahir
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1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game - Page 2 Empty Re: 1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game

Lun 18 Mai - 16:51
Il fallait qu'elle fasse remarquer à Sawyer que leur plan ne prévoyait aucun retour dans cette allée. Parce que c'était bien gentil, le coup du " on passait par là", mais... Ils allaient s'éloigner de la bijouterie, suivre ce voleur, et par conséquent tenter de l'appréhender loin du lieu du crime. Sawyer n'avait certainement pas l'habitude d'échafauder des plans, ou en tout cas des plans de ce genre.
Au moment où Siobhán allait ouvrir la bouche, Sawyer lui barrait les lèvres avec son doigt. Heureusement, parce qu'elle n'aurait pas su s'empêcher de parler sans un geste aussi clair et direct.
Le type était sorti. Sa manière de marcher était trop assurée pour être normale. En tout cas, Siobhán considérait qu'un homme " normal" qui braquait une bijouterie devrait faire preuve d'un peu moins de confiance en lui.
Il avait certainement l'impression d'avoir commis un crime parfait, mais il fallait se rendre à l'évidence: deux personnes, pas très discrètes, avaient réussi à voir ce qu'il voulait cacher.
Les vêtements du voleur, ainsi que ses cheveux en pétard, donnaient l'impression qu'il n'était pas plus vieux qu'eux. Mais Siobhán ne pouvait pas s'empêcher de se dire que les apparences étaient trompeuses. Elle savait grâce à Sawyer qu'il n'avait certainement pas le pouvoir de modifier son âge, mais... Qui braquerait une bijouterie à seulement 20ans ?
Sawyer lui faisait signe de se lever, et elle le fit. Elle écouta attentivement son analyse de la situation. Et évidemment, elle le suivit. Elle ne pouvait pas faire autrement: qui d'autre que lui pouvait détecter ce mutant ? Bien sûr, elle avait vu sa tête et ses vêtements, mais au beau milieu de la foule elle doutait de pouvoir le reconnaître.

- C'est à moi que tu demandes de se dépêcher ?

Elle sourit. Monsieur Davis avait réussi à deviner sa mutation, et il osait lui demander de se dépêcher. Elle vérifia d'un coup d'oeil que leur petite rue était déserte, et utilisa son hypervitesse pour s'y déplacer. Siobhán s'arrêta avant d'être trop près des passants, histoire de ne pas attirer l'attention. Elle fit un signe de main et attendit que Sawyer la rattrape.

- Hmmm. Tu as déjà... Combattu/Arrêté des gens ?

Très fine entrée en matière. En fait, la surveillante pensait qu'ils ne courraient pas un grand danger à tenter d'intercepter le voleur: il n'avait pas l'air d'avoir prévu la moindre opposition à son projet. Elle voulait juste savoir quelle part du plan elle pouvait confier à l'étudiant.
Elle le laissa la guider à travers les rues, suivant la trace du voleur.

- Il faudrait l'attirer dans une rue déserte. Je connais cet endroit, il faudrait le faire tourner à droite là, dit-elle en pointant du doigt une ruelle.

Ils s'étaient déjà écartés des quartiers les plus fréquentés. Une fois là bas, la discrétion leur serait assurée.

- Une suggestion ?
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1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game - Page 2 Empty Re: 1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game

Lun 18 Mai - 16:52
« Je disais ça en général. Je peux courir mais je serai jamais aussi vite que toi, et si je suis trop loin je vais le perdre. » Tu la regardes alors faire le reste de la rue très rapidement. C’est la première fois que tu la vois utiliser son pouvoir et tu dois avouer que tu trouves ça assez cool. Tu te mets à courir pour ne pas trop traîner derrière et tu la rejoins assez vite. Tu n’arrives pas à voir le voleur dans la foule, mais tu peux toutefois encore le sentir. L’éloignement se fait de façon assez régulière, ce qui confirme, selon toi, qu’il se croit complètement tiré d’affaire. « Il marche à une vitesse très normale. Mais c’est normal, personne ne se doute de quoi que ce soit… Il a l’air moins suspect à marcher normalement que s’il courait avec son sac. » Tu te tournes vers Siobhan, un peu surpris, et tu esquisses un sourire. « Combattu ? Oui, mais pas des mutants. Arrêté des gens par contre… J’ai juste vingt ans avec un pouvoir assez inutile - pour ce genre de truc, je précise. » Tu préfères ajouter ça à ta phrase pour qu’elle ne dise pas encore que tu te rabaisses. Tu veux bien accepter de croire que ton pouvoir sert à quelque chose dans certaines situations, mais il ne te permet pas d’attraper ou attaquer quelqu’un par toi-même. « Et toi ? »

Tu continues de suivre le voleur en fermant les yeux de temps à autre, jamais trop longtemps pour éviter de rentrer de plein fouet dans un passant. Tu remarques que contrairement à ce que tu pensais, il ne semble pas avoir l’intention de prendre les transports en commun. D’après toi, c’est parce qu’il est plus difficile de s’enfuir lorsqu’on est coincé dans le métro ou dans le bus, mais aussi peut-être parce que son pouvoir risque de créer des interférences et d’attirer l’attention. Tant mieux pour vous, s’il est à pied, l’attraper sera plus facile. Tu écoutes attentivement ta coéquipière, et tu essaies de songer rapidement à un moyen de le faire tourner à droite sans attirer l’attention de tout le monde. Honnêtement, à part le pousser dans la ruelle, tu ne sais pas trop quoi faire. Mais c’est la meilleure façon de lui mettre la puce à l’oreille.

« … Je vais aller lui parler. » Oui, ça semble totalement fou et risqué. Tu sais que tu ne dois pas le sous-estimer. « Il est naif… Il est tellement certain de son coup qu’il ne craint plus rien. Il est persuadé que personne n’est au courant. C’est la seule chance que j’ai. Je sais pas trop ce que je vais lui raconter, mais il va venir dans la ruelle avec moi. Et puis je vais m’arranger pour confirmer s’il a volé quelque chose ou pas. Tu m’as dis que t’étais forte et tout ça, hein ? Ça va être a toi ensuite de le rattraper avant qu’il rejoigne la rue et puis… ensuite je suppose qu’on va devoir l’immobiliser et appeler la police. Ouaip, c’est un bon plan. J’y vais, sinon il va s’enfuir. »

Tu n’es pas convaincu par ton plan. En fait, tu doutes qu’il fonctionne. Tu as conscience que tout dépend de la personnalité du type. S’il est comme tu penses, il ne se doutera de rien. Dans le cas contraire… Bien, tu risques d’être dans la merde. Il a l’air jeune et chétif, mais on ne sais jamais ce qu’une personne cache sous son apparence. Tu te mets à marcher vite et lance un regard derrière toi, car tu entends les objections de Siobhan. Tu essaies de lui envoyer un regard pour lui dire que ça va aller et d’aller se placer. En fait, tu as la gorge nouée. Il faut que ça fonctionne. Il faut que tu puisses te rendre utile, pour une fois. Tu marches vite et tu finis par le repérer, tout près de la ruelle. Tu dois faire vite. Heureusement, il n’y a pas beaucoup de gens dans le coin. Tu te mets presque à courir et lorsque tu arrives finalement à sa hauteur, tu l’entoures rapidement de ton bras. Dire que tu évites toujours les contacts avec les autres. Tu es convaincu que Siobhan doit regarder, pas très loin, et qu’elle doit être horrifiée.


« … Eeh mon pote, t’en as mis du temps, le plan a presque foiré… La banque ferme bientôt et c’est la seule chance qu’on a avant un moment, imagine tout le pognon qu’on va se faire… » Tu tournes enfin la tête pour te retrouver presque nez à nez avec lui. Tu fais de ton mieux pour avoir l’air surpris et tu le repousses un peu. Il a l’air encore plus étonné que toi. « Mais t’es qui toi ? » Tu t’étonnes toi-même de tes talents d’acteur improvisé. « Merde, on aurais vraiment dis William… T’as rien entendu, c’est clair ? » C’est maintenant que tu croises les doigts pour que ca fonctionne. Tu t’apprêtes à tourner les talons lorsque tu l’entends finalement parler. « Du… pognon ? » Tiens, il semblerait que tu viens de toucher une corde sensible. « Je t’ai dis que t’as rien entendu. » Tu continues de marcher, mais tu t’arrêtes en sentant quelque chose te retenir par le bras. Le type fait un sourire bizarre, et tu as peur pendant un instant. « Je vais te dénoncer. Mais tu peux aussi me dire de quoi il s’agit et si tu me donnes une partie, je vais penser à me taire. » Tu pousses presque un cris de joie intérieur. Tu regardes autour de toi, comme si tu avais peur que quelqu’un vous surprenne, et lui fais signe de te suivre dans la ruelle qui est assez sombre et complètement déserte. « Pas ici. Suis-moi. »

Une fois au fond de la ruelle, qui n’offre aucune issue sauf celle par où vous êtes arrivés, tu croises les bras, l’air sérieux. « Je veux participer. » Décidément, ce type a vraiment quelque chose qui tourne pas rond. Tu prends ton ton le plus sarcastique pour la cause. « Ahaha ! C’est pas un boulot d’amateur. Je veux bien te laisser une partie pour que tu te taises mais tu ferais que nous nuire. » Oh, il n’a pas l’air content, du tout. « Vous avez besoin de quelqu’un comme moi. » Tu as visé juste, il déteste qu’on ne le prenne pas au sérieux. « Quelqu’un comme toi ? Excuse-moi mais j’en doute un peu. À moins que tu sois capable de deviner les codes de coffre-fort, tu sers à rien. » Il fait encore une fois son espèce de sourire de psychopathe. « Je peux faire mieux que ça. Je peux tout désactiver tu sais. Je suis spécial. » Tu te mets à rire du mieux que tu peux pour essayer de le faire sentir ridicule. Tu dois faire attention, car il pourrait décider de fuir tout de suite et d’aller te rapporter, ce qui te causerait bien des problèmes. « Tu te prends pour quoi, un magicien ? Si t’es capable de me donner des preuves dans les minutes qui suivent, parce que j’ai pas plus de temps que ça, je te laisse venir. » Il te fait signe de t’approcher et enlève son gros sac de sur ses épaules pour te montrer le contenu. Bingo.

« Woh, comment t’as fais ? » Tu tends la main vers le sac dans une tentative désespérée de lui enlever les biens volés. Tu sais que Siobhan est là pour le reste. Tu réussis a le saisir à pleines mains, mais le type te regarde maintenant d’un très mauvais oeil et tire dessus. Tu n’as pas dis ton dernier mot, pourtant, et tu es plus fort que lui si bien que lorsque tu tires à ton tour, il glisse un peu vers toi. « Donne-moi le sac, espèce de voleur. J’ai déjà appelé les flics. » Totalement faux. Il te regarde en écarquillant les yeux. « Im… Impossible, j’étais avec toi ! » Tu souris en tirant encore une fois sur le sac. « J’te suis depuis que t’es sortis de la bijouterie. T’es vraiment un sale type. » Il a l’air complètement déboussolé. Normal, il ne comprend pas comment son plan infaillible a pu être déjoué. Tu tires le sac pour ensuite le repousser vers lui et lui faire lâcher prise. « T’es pas le seul à être ‘spécial’. » Puis, avant de pouvoir faire quoi que ce soit, tu reçois un violent coup à la tête et tu tombes à la renverse, mais tu ne lâche pas le sac. Le temps que tu te relèves, un peu étourdis, le voleur a déjà prit les jambes à son cou.

(Seigneur, je m'excuse, il est VRAIMENT long et j'ai l'air de donner toute l'action à Sawyer mais c'est pour ça que j'ai terminé le poste comme ça... Parce que c'est au tour de Siobhan d'entrer en action !)


Dernière édition par Sawyer T. Davis le Lun 18 Mai - 16:55, édité 1 fois
Siobhán A. O'Cahir
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Lun 18 Mai - 16:53
Aller lui parler. Ce n'était pas une idée insensée, c'était juste... L'idée la plus débile du moment, d'après Siobhán. C'était horriblement risqué.
La surveillante commençait à lui rappeler qu'elle avait dit qu'il était hors de question de prendre des risques, mais il ne l'écoutait déjà plus. Sawyer lui lança un regard aussi assuré que celui d'un agneau se rendant à l'abattoir, ce qui inquiéta encore un peu plus la jeune femme. Elle voyait très bien ce qu'il avait voulu lui transmettre par ce regard: de l'assurance. Mais il ne la convainquait pas le moins du monde.
Il courrait pour le rattraper, et Siobhán serrait les dents. C'était pas discret du tout. Elle essaya alors de se dire que c'était pas grave, que la rue était quasiment déserte, mais elle ne parvenait pas à chasser l'idée que s'il arrivait quoi que ce soit à Sawyer elle ne se le pardonnerait pas. Et son oncle ne lui pardonnerait pas non plus. Ils ne s'entendaient pas bien, ils se haïraient probablement. Il fallait qu'elle chasse ces pensées funèbres de son esprit et qu'elle se concentre sur l'action.
Il était trop tard pour faire demi-tour et il fallait plutôt s'appliquer pour le plan de Sawyer fonctionne.
Il avait passé un bras autour du voleur. Siobhán se demandait quelle folie avait envahie l'étudiant... Elle avait pris soin de rester assez loin pour ne pas attirer l'attention, résultat elle n'entendait pas ce qu'ils disaient.
Elle poussa un soupir de soulagement en les voyant tourner dans la ruelle: le début du plan se passait bien. La surveillante se demandait ce qu'il avait bien pu raconter au voleur pour le pousser à le suivre là dedans. Il faudrait qu'elle lui demande.
Lorsqu'ils furent engagés de la ruelle, Siobhán courut jusqu'au croisement de celle-ci et la rue. Il n'y avait plus personne, les passants étaient beaucoup plus rares ici qu'aux abords du restaurant, sans doute parce que l'endroit n'avait rien d'attrayant et qu'il n'y avait pas de station de métro proche.
Elle pencha la tête, pour voir la scène, le corps caché par l'immeuble qui faisait l'angle. En fait elle cherchait quand intervenir. Le seul problème, c'était Sawyer. Elle le voyait essayer d'attraper le butin du voleur, ce qui ne lui plaisait pas évidemment. On aurait cru deux enfants qui se disputaient pour un jouet, et l'image aurait presque fait sourire Siobhán.
En fait, si le technopathe ne venait pas de donner un énorme coup sur le crâne de Sawyer, elle aurait souri.
Siobhán hésitait. Elle ne savait pas si elle devait porter secours à Sawyer ou attraper le brigand comme le plan le prévoyait. Dans tous les cas elle avait le sentiment de trahir quelque chose. Lorsqu'il passa près d'elle, pour sortir de la ruelle, elle se mit à lui courir après. La vitesse de Siobhán était contrôlée, mais très rapide pour une jeune fille. Elle avait décidé qu'elle ne lâcherait pas d'une semelle celui qui venait de frapper Sawyer, et peut-être même qu'elle lui ferait payer.
Le voleur, sachant qu'il était poursuivi et que si on l'arrêtait il serait en tort vu ce qu'il transportait, évitait les grandes rues. En fait, il avait tourné dans une autre ruelle, un peu plus loin. Celle-ci n'était pas sans issue, mais Siobhán ne comptait pas attendre qu'il se coince lui même pour agir. Elle se rapprocha de lui, et le plaqua au sol comme l'aurait fait une joueuse de rugby.
Et elle eut mal. Elle courrait vraiment vite avant d'agir, et lorsqu'elle l'avait mis à terre ils avaient dérapé tous les deux contre le bitume. La rouquine ne prêta pas la moindre attention à son jean déchiré et son genou un peu abîmé. L'étudiant voleur par contre semblait beaucoup moins résistant. Siobhán s'était relevée, prête à l'arrêter pour de bon. Lui, s'était mis debout avec lenteur, observant la surveillante avec des yeux horrifiés. Il devait certainement comprendre qu'elle ne le laisserait pas s'en aller. Il voulu tenter le coup quand même.
Grâce à sa mutation, Siobhán avait saisi son bras avant qu'il n'ait fait quoi que ce soit. Une clef de bras et un coup de pied à l'arrière du genou avaient suffi à le mettre à terre. Elle n'avait jamais été si fière d'avoir suivi avec attention toutes ces années d'entraînement avec son père. Même si la technique utilisée était plutôt simple, elle savait que la plupart des gens qui se battaient ne prenaient pas le temps d'utiliser ce genre de choses, privilégiant une force brute inutile. Et que Siobhán ne possédait pas.
Elle plaqua la tête du voleur contre le sol. Il faudrait appeler la police et retrouver Sawyer. L'homme ne semblait pas vouloir se mettre à crier ou à appeler de l'aide: il se savait perdu. Ses empreintes coïncideraient avec celles laissées sur la porte de la bijouterie, si les enquêteurs voulaient vérifier.
Il essayait de faire lâcher prise à la rouquine mais pour l'instant sans résultat. Et elle, elle utilisait sa mutation en remuant ses doigts le plus vite possible pour attirer l'attention de Sawyer, dans l'espoir qu'il allait bien.
Sa main gauche maintenait le voleur dans une position trop douloureuse pour qu'il ne bouge, et son poignet droit appuyait sur sa tête pour l'empêcher de la relever. Elle ne pourrait pas appeler la police sans le relâcher. Elle avait besoin de Sawyer.
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1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game - Page 2 Empty Re: 1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game

Lun 18 Mai - 16:56
Heureusement, tu constates que Siobhan a décidé de suivre le plan. Tu es un peu étourdit et tu sens que tu risques d’avoir un gros mal de tête d’ici quelques heures, mais tu n’es pas dans un état de détresse. Tu es satisfait d’ailleurs qu’elle ait décidé de poursuivre le voleur plutôt que de venir te voir en panique, seulement pour constater que tu vas bien. Tu te mets a courir pour les rejoindre le plus vite possible car même si tu n’as pas vraiment d’aptitudes au combat, tu ne vas certainement pas laisser la jeune femme faire la partie chiante du travail toute seule. D’ailleurs, tu peux très bien sentir son pouvoir, ce qui la rend plus facile à retrouver. Tu n’en reviens pas, d’ailleurs, lorsque tu vois ce rat s’élancer pour lui donner un coup. Il est vraiment pire que tu pensais, pour descendre au point de vouloir frapper une fille. Pas que tu sois sexiste, évidemment, et tu as pleinement conscience qu’elle doit être bien plus forte que lui, mais c’est par principe. Tu ne crois pas que tu pourrais frapper une fille, à moins que ta vie sois en danger.

Tu dois dire que tu es assez impressionné. C’est vrai qu’elle gère, cette fille ! Elle pourrait avoir quelque chose de mieux que d’être surveillante, que tu te dis. Si un jour elle essaie de postuler pour un poste plus important, tu vas t’assurer de vanter ses mérites. Le sac toujours à la main, tu fouilles dans tes poches pour sortir ton portable que tu n’utilises que très rarement pour composer le numéro de la police. Tu expliques rapidement la situation, que vous avez appréhendé un voleur de bijoux et que vous le maintenez immobile mais évidemment, qu’il faut faire vite. Tu transmets les coordonnées, puis tu te diriges rapidement vers Siobhan, à bout de souffle. « Bravo ! Tu… Vraiment bien ! » Les mains sur les genoux, tu prends une grande inspiration. C’était bien excitant tout ça, et tu es content que tout se termine bien. Du moins, c’est ce que tu veux bien croire. Tu décides de t’asseoir sur le voleur pour continuer de le maintenir au sol et pour que Siobhan puisse se relâcher un peu. « Ah mais tu t’es fais mal ! » dis-tu en te retrouvant face à son genou. « Ça va ? Y’a du gravier dans la plaie… »

Les policiers finissent par arriver et tu te doutes que la scène doit avoir l’air étrange. Une fille rousse à l’apparence frêle qui immobilise un mec à l’air crade et un autre bien installé sur lui, un sac remplit à la main. Après avoir vérifié le contenu et envoyé une patrouille au magasin, ils confirment que les bijoux ont bien été volés et passent les menottes au jeune homme mal coiffé. Tu t’attendais à pouvoir retourner chez toi bien tranquillement, mais un policier vous arrête. « Vous allez devoir venir au poste avec nous. » Tu ne peux pas cacher ta surprise et ton mécontentement. « Quoi ?! Pourquoi ?? » Tu vois très bien les policiers se lancer un regard alors que le premier vous pousse un peu en direction d’une voiture de patrouille. « Les circonstances du vol sont particulières. Nous allons devoir prendre… vos dépositions. » C’est à ce moment là que tu comprends. Ils sont suspicieux envers vous, alors que vous avez arrêté le voleur ! Vous avez rendu service et voilà qu’on vous embarque ! Tu ne dois pas résister, et tu prends place sur la banquette arrière alors que ta coéquipière fait de même de l’autre côté.

« On a fais leur boulot à leur place et ils nous regardent comme si on étais impliqués dans le vol, ils sont cons ou quoi..» Évidemment, tu prends soin de murmurer tout ça à son oreille. D’un sens, tu les comprends quand même. Ils sont arrivés sur place pour constater qu’aucune infraction n’avait été commise. Pas de vitre brisée, pas de porte défoncée, pas de système d’alarme activé. Tu vas devoir penser à une excuse pour éviter de dévoiler que tu as un pouvoir mais pour pousser l’autre à le dire, mais tu crains que le voleur ne dévoile ce que tu lui as dis et que tu passes pour un menteur en aggravant ton cas. Tu regardes l'heure et constate qu'à cause de tout ça, tu vas perdre tout le temps qu'il te restait cette semaine. Dire que tu voulais en profiter pour passer à la pâtisserie au retour et acheter des éclairs au chocolat, tu peux maintenant oublier ton idée.
Siobhán A. O'Cahir
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1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game - Page 2 Empty Re: 1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game

Lun 18 Mai - 16:56
MessageSujet: Re: Just because you know my name, Doesn't mean you know my game Ven 13 Fév - 21:32 Sélectionner/Désélectionner multi-citation Répondre en citant
Il a beau être à bout de souffle, lorsqu'elle le vit Siobhán fut réellement soulagée. Il allait bien, il était là. C'était le plus important non ? Elle l'avait vu contacter la police, et maintenant il la félicitait. La rouquine sourit, il avait vraiment l'air impressionné. Elle ne répondit pas pour le moment, préférant le laisser reprendre sa respiration.
Sawyer s'assit sur le voleur, ça fit sourire la surveillante. Mais visiblement, l'étudiant avait les yeux fixés sur son genou plutôt que sur son visage. Il était vrai qu'elle avait le genou complètement en sang, et que la blessure n'était pas propre. L'adrénaline la tenait pour l'instant à l'écart de la douleur, mais Siobhán savait que ça ne durerait pas. Elle préféra tout de même utiliser l'humour, et rassurer Sawyer. Après tout, il avait vraiment l'air inquiété. La mutante avait l'habitude de se blesser, elle ne comprenait pas que ça inquiète quelqu'un. Ça ne devait pas être son cas.

- Quel sens de l'observation Sherlock ! Elle sourit. Ça va t'en fais pas.

Elle se redressa, grimaçant en tendant sa jambe. Elle allait éviter de la plier désormais, ce serait plus simple et moins douloureux. En faisant ça, elle vérifia d'un coup d'oeil que le crâne de Sawyer n'était pas ouvert par le coup qu'il s'était pris. La police ne tarda pas à arriver, Sawyer avait du bien insister sur l'urgence de la situation. Ils vérifièrent le contenu du sac, que l'étudiant avait conservé, puis leur provenance en envoyant une équipe à la bijouterie. Ils passèrent les menottes au brigand, avant d'annoncer aux deux héros qu'ils devraient les suivre au poste. Siobhán s'y attendait, à vrai dire: son père, en tant que superhéro, s'y retrouvait souvent. Par contre, Sawyer semblait bien plus étonné et en colère.

- Chut, on les suit c'est tout , lui glissa la rousse.

L'un d'entre eux les poussa en direction du véhicule. Siobhán tourna la tête brusquement vers eux. Ils avaient bien vu qu'elle s'était fait mal non, ils ne pouvaient quand même pas exiger qu'elle obéisse en courant !

- Oh ça va ! On y va dans votre voiture ! Grogna-t-elle.

Siobhán se mit en marche en direction de la voiture, en boitant un peu parce qu'elle prenait soin de ne pas plier son genou. Elle s'installa sur la banquette arrière à côté de Sawyer, sans pouvoir réprimer un grognement de douleur en pliant son genou. Elle regarda droit devant elle en inspirant calmement. Pas question de montrer à son ami qu'elle avait mal, déjà par fierté, mais surtout parce qu'elle ne voulait pas l'inquièter. Le stress de la poursuite étant passé, ça commençait à la lancer. Elle aurait voulu être n'importe où plutôt qu'ici.
La jeune femme se laissa aller contre le dossier du siège, et écouta le discours énervé de Sawyer. Elle se pencha vers lui pour lui répondre sans que les policiers puissent entendre.

- Tu leur dis ce que tu m'as dit tout à l'heure, et pour le reste tu dis la vérité. Ils vont nous interroger séparément. Et s'ils appellent ton oncle je vais vraiment finir empalée sur une ....
- Oh, qu'est-ce que vous racontez derrière ?! Si vous voulez parler faites à voix haute.

Siobhán se redressa et lança un regard désolé à Sawyer. Elle n'aurait jamais dû le laisser s'engager là dedans. S'il y avait la moindre charge retenue contre eux, elle était prête à en prendre l'entière responsabilité.

- Rien, je me demandais juste si je pourrais avoir du désinfectant quand on sera au poste.

Le policier assis à la place passager se retourna pour l'observer. Il jeta un coup d'oeil à son genou avant de regarder à nouveau la route.

- On verra.

Siobhán se pencha en avant. Elle attrapa les bords du trou dans son jean et tira dessus pour l'élargir, afin de mieux voir sa blessure. Elle serra les dents, et entreprit de retirer les graviers coincés dedans. Si elle attendait trop longtemps, elle craignait que ça ne soit encore plus douloureux, ou que ça s'infecte.
Et surtout, elle s'appliqua à ne plus croiser le regard de Sawyer. Elle avait les larmes aux yeux, et elle ne voulait pas qu'il le sache. Ça nuirait à sa réputation. Elle pensa à Caleb. Qu'est-ce qu'il penserait en la voyant comme ça ?
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1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game - Page 2 Empty Re: 1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game

Lun 18 Mai - 16:57
Tu tends l’oreille pour entendre ce que Siobhan te réponds, et tu sens tes entrailles te contacter un peu. Qu’est-ce que tu lui as dis, déjà ? Avec tout ça et le coup que tu as reçu en plein visage, tu as un peu oublié ce que tu lui avais balancé un peu plus tôt. Tu t’apprêtes à lui répondre lorsque le policier au volant prends la parole. Ils vous prennent vraiment pour des suspects, tu n’y crois pas ! Tu commences à bouillir de l’intérieur. Tu n’acceptes vraiment pas comment ce type lui parle, et tu te fiches qu’il s’agisse d’un policier ou pas. « On verra ? Vous avez vu l’état de son genou ? Elle s’est fait ça en sautant sur votre voleur pour l’arrêter ! Y’a pas de ‘’on verra’’, vous êtes des flics, vous êtes sensés vous assurer de la sécurité des gens et j’ose croire que ça inclus donner du foutu désinfectant et un pansement à un blessé… »  Tu t’arrêtes de parler, pour éviter d’être encore plus insolent et de te causer plus de problèmes. L’homme, lui, n’est pas très content de ton comportement. « Je vais vous demander de garder le silence. » C’est ça, que tu te dis. Use de ton autorité pour me faire taire parce que tu es trop crétin pour assumer que ce que tu fais est inadmissible. Tu te renfrognes sur le siège en te retenant de donner un violent coup de pied directement dans son dos.

Tu jettes un regard à la rouquine, et tu as vraiment l’impression qu’elle fait tout son possible pour ne pas regarder dans ta direction. Tu jettes un coup d’oeil à son genou, et tu te doutes que ça doit faire assez mal. Personnellement, tu commences à avoir assez mal à la tête et tu lèves la main pour tâter le côté de ton visage. Tu es certain que tu vas avoir un beau gros bleu qui va attirer l’attention. Déjà que tu as l’habitude de rester au fond de la classe sans jamais parler à personne, ton air massacré risque de laisser croire que tu es un espèce de délinquant. Tu détestes l’autorité, mais tu n’es pas un délinquant. Tu te contentes seulement de ne pas faire tes travaux et d’avoir une attitude insolente envers eux. Tu essaies de faire en sorte que Siobhan te regarde pour voir si ça va, mais elle fixe un point invisible quelque part de l’autre côté de la fenêtre. Est-ce qu’elle est en colère contre toi ? Après tout, c’est toi qui a insisté pour que vous partiez à la chasse du voleur. Tu te sens mal, car elle s’est blessée et elle pourrait avoir des problèmes. Toi, tu risques de te faire passer un savon, puis c’est tout.

Tu la regardes en coin, sans trop savoir quoi faire. Tu n’es pas très bon pour réconforter les autres, considérant que tu as du mal à le faire pour toi-même. Ta main, posée sur le siège à côté de toi, glisse un peu dans sa direction, mais tu hésites un instant. Tu ne veux pas avoir l’air bizarre, mais tu ne peux pas parler. Tu détournes les yeux et ta main rejoint finalement la sienne, que tu saisis du bout des doigts. Tu retiens un peu ta respiration, car tu n’as pas l’habitude de ce genre de chose. Tu te sens un peu étourdis, à cause de son pouvoir, mais tu peux le supporter. Tu t’assures de détourner les yeux, de peur qu’elle ne te regarde comme si tu étais étrange. Tu voulais juste lui faire sentir que tout irait bien et que vous n’alliez pas avoir de problème.

Une fois arrivés au poste de police, vous êtes effectivement séparés. On t’amène en premier en interrogatoire, pour prendre ta déposition, et tu commences à angoisser. Qu’est-ce que tu lui avais dis, déjà ? On te demande qu’est-ce que tu as fais avant l’altercation. « J’étais en compagnie de mon amie, au restaurant. J’ai pris des pâtes au saumon, j’en prends souvent là-bas, et elle un truc Irlandais. Vous voyez, elle vient de là, alors… » Tu essaies de gagner du temps, mais ils ne sont pas dupes et te pressent de passer les détails inutiles. « Je viens souvent dans le coin alors, comme tout le monde qui est habitué, on revois toujours les visages des vendeurs. » Oui, ça y est ! Ça te revient ! « La bijouterie était fermée et en marchant, on a vu ce type louche aller à l’arrière de la boutique dans la ruelle, sans en sortir. J’avais un pressentiment alors on a attendu, cachés derrière les poubelles, et on l’a effectivement vu sortir par l’arrière… Mais je ne l’ai jamais vu avant, alors on l’a suivis. J’ai réussis à lui faire avouer qu’il venait de tout voler, il m’a montré l’intérieur du sac, mais quand il a vu qu’on allais appeler la police, il m’a frappé en plein visage et s’est sauvé. C’est mon amie qui l’a attrapé et ensuite bah j’ai appelé et on a attendu que vous arriviez. »

Évidemment, tu laisses de côté toutes les informations sur les pouvoirs. Tu n’es pas sensé savoir comment il a pu entrer, ni qu’il possède un pouvoir. Tu le sais parce que tu en as un toi-même, et tu as peur que s’ils le découvrent, on vous mette directement dans le même bateau. Ce n’est pas tout le monde qui accepte les mutants, loin de là. On te retourne dans la pièce d’attente et tu croises Siobhan alors qu’elle quitte pour se faire interroger. Tu lui fais un signe de tête pour lui dire que tu as bien dis ce que vous aviez convenu. De toute façon, personne ne peut confirmer que tu as mentis pour la première partie et vous avez des preuves que vous êtes allés au restaurant, ne serais-ce que parce que la serveuse reconnaît que tu viens souvent. Tu soupires en te laissant tomber sur l’une des chaises traînant dans la pièce. Tu n’as pas trop l’habitude, mais tu commences à songer que tu pourrais te faire un thé à la camomille pour décompresser une fois que tu seras de retour chez toi.
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Lun 18 Mai - 16:57
Lorsque Sawyer prit la parole, Siobhán eut envie de disparaître. Elle ne put réprimer un coup de coude en direction de l'étudiant. En fait elle aurait voulu le supplier de se taire. Les policiers dans ce genre là elle les connaissait, et avec la remarque qu'il venait de lui faire elle se doutait que le " on verra" c'était transformé en " même pas en rêve". Désormais ils devaient se taire en plus. Génial.
La rouquine se mit à pleurer en silence. Elle regardait encore par la fenêtre, pour éviter de croiser le regard de Sawyer. Pourquoi fallait-il que ça se passe ainsi ? Ils ne pouvaient pas être juste des témoins ? Elle releva sa main de son genou, essuya le sang sur sa cuisse, puis ses larmes. Il fallait être fort et courageux. Lorsqu'elle la reposa sur la banquette, fixant le siège d'en face, elle sentit quelque chose la toucher. Siobhán reconnu le contact de la main de Sawyer, qu'elle serra. Ça lui rappelait Caleb. Elle prit son courage à deux mains et se décida à le regarder avec ses yeux rougis, mais cette fois-ci c'était lui qui la fuyait.
Lorsqu'ils descendirent, Siobhán boita jusqu'au commissariat et l'étudiant fut tout de suite amené ailleurs, tandis qu'elle du attendre sur une chaise. Elle tendit sa jambe en face d'elle. Personne ne lui proposa quoi que ce soit, et l'Irlandaise s'appliqua à ne jamais détourner les yeux et à soutenir tous leurs regards. Elle serrait les dents. Tout ce dont elle rêvait c'était être chez elle, et elle n'osait pas imaginer tout le trajet qu'elle allait devoir faire. A pied. Sa voiture était restée à Levram, et de toute façon elle n'avait aucune envie de plier et déplier son genou sans arrêt pour appuyer sur une quelconque pédale. Elle ne pouvait pas non plus envisager de prendre un taxi, ça lui coûterait trop cher, et prendre les transports en commun... Elle secoua la tête, c'était une mauvaise idée.
Sawyer revint. Il lui fit un signe de tête, ce qui la rassura. S'il s'était tenu à ce qu'ils avaient prévu tout se passerait bien. La rouquine se leva donc, et prit lentement la direction de la salle d'interrogatoire, la tête haute.
Elle s'assit, et plongea ses yeux dans ceux du policier.

- Nom, prénom, âge...
- Siobhán O'Cahir, Irlandaise, 25ans.

Il l'observa un instant, avant de lui demander de raconter la scène.

- On a mangé au restaurant. On est sorti. On l'a vu entrer dans la ruelle de la bijouterie, et mon ami m'a dit que c'était pas normal. Alors on est allé se cacher derrière les poubelles. Il est sorti, on l'a suivi. Mon ami a voulu récupérer le sac, il s'est fait frapper, et j'ai immobilisé le voleur plus loin. Fin de l'histoire.

Le policier la regardait d'un air suspicieux.

- Comment une jeune fille peut-elle mettre à mal un homme comme notre voleur ?
- C'est qu'un sale étudiant flemmard, si vous voulez mon avis. Et je m'entraîne à me défendre avec mon père, je travaille mes réflexes.
- On voit ce que ça donne.

Il avait désigné son genou d'un coup de menton, mais Siobhán ne répondit pas. Elle ne voulait pas rentrer dans ce genre de cercle vicieux, et elle se souvenait très bien que tout ce qu'elle pourrait dire serait retenu contre elle. Le policier demanda à un de ses collègues de la faire sortir, et elle obéit gentiment. Lentement, pour éviter de se faire encore plus mal, mais gentiment. Elle retourna en boitant jusqu'à la salle où se trouvait Sawyer.

- Ça va toi ?

Elle se laissa tomber sur la chaise à côté de lui. Siobhán prit une grande inspiration, et souffla doucement. Tout en gardant sa jambe tendue, elle la déplaça vers Sawyer.

- J'ai essayé d'enlever les graviers, mais il en reste j'arrive pas à les attraper. Tu veux bien m'aider ?

Elle avait encore les yeux rouges d'avoir pleuré. Puisqu'elle ne pouvait pas compter sur les policiers, autant demander à son ami. De toute façon maintenant ils pouvaient parler, s'ils n'évoquaient pas l'affaire en cours. Enfin, Siobhán le supposait puisque personne ne lui avait dit de se taire. Ils n'avaient plus qu'a attendre leur verdict.
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Lun 18 Mai - 16:58
Les coudes posés sur tes genoux, tu passes tes mains sur ton visage. Tu espères que tout ira bien et tu n’oses même pas penser à la réaction de ton oncle lorsqu’il va recevoir un appel pour dire que son neveu l’attend au poste de police. Vu sa personnalité, tu es certain qu’il ne te félicitera pas d’avoir réussis à utiliser tes pouvoirs pour servir en bien à la population, mais qu’il va plutôt te faire un sermon pour te dire d’arrêter d’essayer de jouer les super héros parce que tu n’en es pas un. Tu sursautes un peu lorsque Siobhan revient s’asseoir près de toi, et tu te redresses pour la regarder. Tu constates maintenant qu’elle a très possiblement pleuré, vu ses yeux rouges. Tu commences à te sentir encore plus mal, car tu as l’impression que rien de tout ça ne serais arrivé si tu n’avais pas été là. Pour une fois que tu fais des efforts pour voir quelqu’un en dehors de l’école, vous vous retrouvez dans une situation comme celle-là. Tu acquiesces d’un signe de tête, sans rien dire, et te lève de ta chaise pour te mettre à genoux par terre devant ton amie. Tu prends délicatement son genou entre tes mains, car tu as peur de lui faire mal, et tu jettes un coup d’oeil. La blessure n’est pas très belle.

Il a effectivement encore du gravier semblable à du gros sable coincé dans sa chair rouge. Tu tends une main mais n’y touche pas. Tu n’as même pas pu te laver les mains, tu ne veux pas lui toucher directement. « Attends une minute… » Tu sais que ce que tu as dis plus tôt n’a probablement pas aidé ta cause. Tu te rends jusqu’à la porte de la pièce vitrée et tu vois des policiers à l’extérieur qui te regardent de façon suspicieuse, comme si tu voulais t’enfuir. Honnêtement, tu ne comprends pas trop pourquoi ils agissent comme si vous étiez les criminels. Tu sors la tête de la porte et leur fais signe. « Excusez-moi, est-ce que ce serais possible d’avoir de quoi s’occuper de son genou ? Parce qu’il est plein de sable et ça va s’infecter… » Tu es resté le plus poli possible, mais le policier à qui tu as répondu tout à l’heure n’a pas l’air convaincu. « Je suis désolé d’avoir été insolent tout à l’heure, j’étais sur les nerfs et elle ne mérite pas d’avoir mal parce que j’ai ouvert la bouche. » Tu as presque dis ça en serrant les dents. S’il ne s’agissait pas de ton amie, tu ne te serais jamais excusé. Heureusement, comme tu as constaté aujourd'hui, tes talents d'acteur ne sont pas si mal.

Finalement, au bout d’un certain moment, le policier revient et te tends une petite trousse de premiers soins. Tu soupires de soulagement en disant merci, puis tu retournes te mettre à genoux en ouvrant la trousse. Tu ne sais pas trop quoi faire car tu n’as pas l’habitude, mais tu y vas avoir logique. Tu décides de prendre l’eau stérile, une compresse, et de nettoyer pour retirer les graviers sans avoir à frotter. Tu es soulagé de voir que ça fonctionne. « Désolé, ça va faire mal. » Tu désinfectes avec de l’alcool en essayant d’être le plus rapide possible pour que ça ne dure pas trop longtemps. Finalement, tu prends le plus gros pansement que tu trouves, que tu appliques sur son genou. Tu recules pour observer le fruit de ton travail, et tu es satisfait. Tu lèves les yeux vers elle, l’air désolé. « Pardon, tout ça c’est de ma faute. Si j’avais pas insisté pour essayer de l’attraper, on serais pas ici, tu te serais pas fais mal et puis, bah.. T’aurais pas pleuré. » Tu détournes les yeux, un peu gêné. Au même moment, tu entends ton nom et celui de Siobhan. Tu te relèves et tu l’aides à faire de même en la laissant prendre appuis sur toi.

Apparemment, vous n’êtes plus considérés comme des suspects puisqu’on vous amène cette fois tous les deux à la salle d’interrogatoire. On vous expose la déclaration du voleur, et tu sens tes entrailles se resserrer. Il a mentit. « Il a déclaré que la porte arrière n’était pas verrouillée et que le système n’était pas en marche, donc il est entré et a fait ce qu’il avait à faire. Nous trouvons cela particulièrement suspect, puisque nous avons rejoins le propriétaire qui nous a assuré que tout était en marche lors de son départ. L’avez-vous vu entrer dans la boutique ? Si oui, la porte était-elle effectivement déverrouillée ? Aucune des caméras de surveillance ne fonctionnait au moment du vol. » Tu n’oses pas lancer un regard à la rouquine, de peur que les policiers ne se posent des questions. « Non, on est arrivés après. » Ce qui est vrai. Tu n’en reviens pas que le voleur ait mentis et tu as envie de dire la vérité sur ses pouvoirs, mais tu n’oses pas.
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Lun 18 Mai - 16:59
Sawyer était vraiment gentil, il avait accepté de lui rendre service. Siobhán s'était alors forcée à lui sourire, pour le remercier. Cependant elle n'oubliait pas qu'il n'avait pas tout à fait répondu à sa première question. Il n'avait fait aucun commentaire sur le coup qu'il avait reçu au visage, et la surveillante se demandait s'il avait mal ou si c'était passé. Elle n'avait pas pu jauger la violence de la frappe de là où elle était.
Pendant ce temps de réflexion, Sawyer s'était agenouillé devant elle, et avait même glissé ses mains jusqu'aux bords du trou du jean. Il n'avait pas la possibilité de se laver les mains, mais Siobhán s'en moquait bien. Elle non plus n'avait pas pu se passer de l'eau avant de tenter de mettre un peu d'ordre là dedans. Elle désinfecterait ça plus tard, chez elle, et elle mettrait un pansement à ce moment. Elle pouvait bien attendre jusque là.
L'étudiant avait l'air d'hésiter, et la rouquine était plutôt déçue. Elle avait espéré qu'il saurait un peu s'y faire. Il lui demanda d'être un peu patiente, et même si elle ne voyait pas vraiment où il voulait en venir elle devait bien admettre qu'elle n'avait pas trop le choix. Où irait-elle de toute façon ? Que ferait-elle ? Sawyer se dirigea vers la porte. Elle entendit vaguement sa voix, sans comprendre ce qu'il disait. Soit parce qu'elle n'arrivait pas à se concentrer, soit parce qu'il parlait doucement... De toute façon ça n'avait aucun intérêt: elle n'entendait pas c'est tout.
Au bout d'un moment, il revint avec une trousse de secours. Siobhán lui sourit, au moins ça aurait moins de chance de s'infecter. Il reprit sa place d'infirmier, et même s'il n'avait pas l'air très à l'aise Siobhán ne dit rien. Elle préférait le laisser faire, de toute façon il avait largement prouvé aujourd'hui qu'il n'avait que de bonnes intentions à son égard.
La rouquine inspirait profondément puis soufflait doucement pendant que Sawyer nettoyait la plaie en enlevant le sable. C'était loin d'être agréable, mais ça l'était toujours plus que s'il avait dû le faire directement avec ses doigts. Elle lui était infiniment reconnaissante du service qu'il lui rendait, et qu'il lui avait rendu en obtenant la trousse de secours.
Lorsqu'il la prévint qu'elle allait souffrir, Siobhán serra les dents et lutta contre quelques nouvelles larmes. Heureusement, cette étape fut rapide. Dès que l'étudiant releva les yeux vers elle, elle se força à reprendre son sourire de façade. Seulement il était bien évident que Sawyer n'était pas dupe. Après avoir posé le pansement, il recula pour observer le résultat. Il revint alors, et ce qu'il dit surprit Siobhán. Sa faute ? Elle était aussi responsable que lui, voire même plus puisqu'elle devait le surveiller. Mais ce qui plaisait le moins à l'Irlandaise c'était qu'il ai remarqué qu'elle avait pleuré. Elle aurait bien voulu qu'il l'ignore, ou au moins qu'il fasse semblant de l'ignorer. Mais contrairement à ce qu'il affichait à Levram, il semblait avoir été touché par la vue des yeux rouges de son amie. Enfin, ils étaient certainement amis vu ce qu'ils traversaient ?
Le bruit de leurs noms la coupa dans sa réflexion. Elle accepta son aide pour se relever, puis posa une main sur chacune de ses épaules, pour le fixer dans les yeux avant d'obéir à la police.

- Hé ! C'est pas ta faute ! T'as pas à t'en vouloir , de toute façon je dois te protéger. Et puis, il y avait pas de quoi pleurer... C'est la fatigue c'est tout.

Elle se força à agrandir son sourire et même à lui faire un clin d'oeil. Elle était loin d'être fatiguée, mais elle ne voulait pas que Sawyer culpabilise. Elle savait qu'il sortait peu, et elle ne voulait pas le décourager en lui faisant porter une culpabilité démesurée sur les épaules.
Ils se rendirent ensemble dans la salle d'interrogatoire, et visiblement on les considérait nettement mieux. Du grade de suspects, ils passaient à celui de témoins utiles. Ça se sentait.
Le policier leur exposa la situation. Sawyer fut le premier à répondre, niant savoir quoi que ce soit. Siobhán n'aimait pas mentir et elle avait envisagé sérieusement de dire la vérité. Seulement elle ne souhaitait pas contredire quoi que ce soit dit par l'étudiant: ça ne ferait qu'empirer leur situation.

- On a rien vu. Quand on est arrivé, on le voyait plus. On a trouvé ça louche, parce que la ruelle donne uniquement sur la porte de la bijouterie, c'est pour ça qu'on a attendu. Si on l'avait vu tenter d'ouvrir la porte, on serait intervenus plus tôt.

Le policier semblait convaincu. Siobhán ne se gêna pas pour lancer un regard à Sawyer, histoire d'être sûre qu'il ne souhaitait pas ajouter quelque chose.

- Dans ce cas, vous pouvez repartir chez vous, on va vous faire signer vos dépositions et ce sera bon.

Il les laissa ressortir. Les deux témoins se dirigèrent vers le hall d'entrée: plus de salle surveillée pour eux ! Ils avaient quelques minutes à attendre qu'on imprime leur version des faits pour qu'ils signent.

-Sawyer ?

Elle attendit qu'il tourne la tête vers elle. Et ensuite elle le prit dans ses bras pour lui faire un câlin. C'était une fille assez tactile. Son parfum lui rappelait celui d'un prof de Levram.

- Ça te va bien la motivation, j'espère te voir comme ça plus souvent !

Elle espérait qu'il ne lui en voudrait pas, pour le câlin. Après tout, il lui avait fait remarquer un peu plus tôt qu'il ne touchait que rarement des gens. Et rien qu'en touchant sa main, il ne l'avait plus regardée...
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Lun 18 Mai - 16:59
Tu ne la crois pas lorsqu’elle te dit qu’elle a pleuré à cause de la fatigue, mais tu ne dis rien. Tu en vois personnellement rien de mal à pleurer. Tu ne le fais pas devant les autres et tu attends d’être seul dans ta chambre lorsque tu sens le besoin de verser une larme mais après tout, tu lui as montré certaines de tes faiblesses. Tu ne vois donc pas ce qu’il y a de si tabou à avouer qu’elle pleurait. Tu te sens soulagé lorsqu’elle confirme tes propos. De toute façon, tu sais très bien qu’elle n’aurait pas été stupide au point de démentir tes paroles et de te mettre dans l’embarras. Lorsque tu vois l’expression changer sur le visage du policier, tu comprends que la mésaventure est maintenant terminée. Que le voleur mente ou pas, il est quand même coupable et tu sais qu’un jour ou l’autre, justice sera rendue. Il ne pourra pas se la fermer bien longtemps, surtout lorsqu’il va réaliser qu’il est condamné dans tous les cas. Tu t’en doutes vu la fierté qu’il ressentait à dévoiler ses méfaits et à se croire si spécial. Tu n’aimes pas les humains qui sont pleins de préjugés, mais tu n’aimes pas non plus les mutants qui se croient supérieurs.

Tu essaies de te dire que ce n’est effectivement pas de ta faute, mais c’est dans ta personnalité de manquer de confiance en toi. Tu marches un peu devant elle, pour éviter de la regarder, même si tu es satisfait que tout se termine bien. Tu constates aussi qu’ils n’ont pas appelé chez toi mais vu l’heure, tu n’auras pas vraiment le choix d’appeler Lawrence pour qu’il vienne te chercher. Sinon, tu considères aussi prendre un taxi, car tu n’as pas envie qu’il sache vraiment ce qui s’est passé. En plus, Siobhan est à pied, tu ne vas certainement pas la laisser toute seule alors qu’elle est blessée. Alors que tu songes à tout ça, tu l’entends dire ton nom. « Hein ? » Tu te retournes vers elle mais avant de pouvoir lui demander qu’est-ce qu’il y a, tu te retrouves dans ses bras. Surpris, tu deviens automatiquement raide et tu ne bouges pas. Personne ne t’as fais de câlin depuis la mort de ton père, pour te réconforter. Tu restes donc planté là comme un bâton coincé dans le sol, sans bouger. « Euh… Merci. »

Tu sens tranquillement ton visage devenir rouge. Tu ne t’attendais vraiment pas à ça et tu es pris de court. Vraiment, c’est dans des moments comme celui-là que tu réalises que tu as un gros manque d’expérience en matière de relations humaines. Tu attends qu’elle recule et tu te tournes tout de suite vers la sortie, pour te cacher un peu. L’air frais va te faire du bien. « Ah euh, je vais appeler un taxi. C’est pas grave si c’est cher, j’ai de l’argent. T’as laissé ta voiture à l’école, hein ? Si tu veux, je peux demander à mon oncle qu’on passe te chercher demain matin. Sinon, je t’aurais dis de rentrer avec moi, mais… » Tu réalises que ce genre de proposition peut porter à confusion. « Enfin, je veux dire, tu comprends. En tout cas, tu peux décider ce que tu fais mais c’est déjà certain que je te laisse pas retourner chez toi toute seule comme ça. »
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Lun 18 Mai - 17:00
Un piquet. Siobhán n'osa pas faire durer son câlin, parce que Sawyer était raide comme un piquet. Il n'avait même pas refermé ses bras sur elle, lui donnant l'impression d'être vraiment... Dérangeante. Dès qu'il l'eut à peu près remerciée, elle s'écarta vivement. Et lui, il lui tourna le dos pour regarder la sortie.

- Désolée. Je le ferai plus si t'aime pas ça.

Bon. Ça n'avait pas été une bonne idée visiblement, elle aurait dû s'en douter. Ou alors peut-être pensait-il que c'était déplacé venant de sa part, c'était tout à fait envisageable. Néanmoins ça ne faisait pas plaisir à Siobhán: Sawyer était son ami et elle n'avait pas voulu le mettre mal. Elle avait juste voulu lui transmettre son soulagement et sa reconnaissance, mais ça n'avait pas dû lui sauter aux yeux.
Elle écouta son petit discours, bien décidée cependant à n'en faire qu'à sa tête.

- Ton oncle m'aime pas, alors on va éviter. Et puis, ça me fera du bien de marcher, je pourrai réfléchir.

Elle n'avait aucune envie de croiser Lawrence, ni d'inventer une quelconque excuse ridicule pour expliquer sa blessure. Hors de question de fais croire qu'elle était tombée dans l'escalier, ou une autre excuse aussi aventureuse. Elle espérait juste qu'il ne ferait pas le lien avec la prétendue fatigue dont elle s'était servie pour justifier ses larmes plus tôt, sinon elle n'aurait plus vraiment d'excuses.
Elle savait que ce n'était pas une bonne idée, de rentrer à pied, mais elle n'avait pas envie d'imposer encore sa présence à Sawyer, ni qu'il dépense de l'argent pour la ramener. Il s'agirait juste d'un retour chez elle, ce ne serait pas dur ! Et puis, demain, quand elle aurait autre chose qu'un pantalon troué plein de sang sur elle, elle prendrait le bus. Si jamais elle avait encore vraiment mal elle passerait voir un médecin, et voilà, son programme était bouclé.
Ils furent appelés une dernière fois. Siobhán se dirigea vers le policier qui lui tendait une feuille censée représenter leurs déclarations précédentes afin qu'ils signent.

- Vérifiez, puis signez.

Elle baissa les yeux sur le papier, fronça les sourcils, et entreprit de lire péniblement. Siobhán remuait les lèvres en silences, tentant de s'imaginer la prononciation des mots afin de comprendre leur sens. C'était beaucoup plus compliqué que les menus de restaurant où les petits mots qu'ils se faisaient passer entre surveillants à Levram, sur lesquels il était toujours inscrit la même chose. Elle finissait par connaître l'ordre des cases plutôt que la signification des mots.
On aurait dit une gamine tout juste sortie de l'école primaire, en train de lire un livre de philosophie: le moindre mot semblait compliqué. Néanmoins elle ne se serait jamais abaissée à demander de l'aide au policier, ni à Sawyer. Elle s'était déjà assez rabaissée en lui montrant involontairement qu'elle avait pleuré.
Le stylo à la main, elle hésitait à signer sans avoir lu la fin. Surtout que Sawyer devait s'impatienter, et qu'elle n'avait pas envie qu'il la voit avec autant de difficultés. C'était peut-être son ami, mais il lui avait bien montré qu'il restait une importante distance entre eux. Et si Siobhán n'allait pas s'avouer vaincue, elle allait peut-être remettre le combat à un autre jour, plus propice.
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Lun 18 Mai - 17:01
Tu te retournes, un peu surpris, en entendant le ton de voix de Siobhan. Ça y est, tu as réussis à la mettre dans l’embarras. Tu n’as pas le temps de dire quoi que ce soit qu’elle refuse ta proposition. Tu es un peu surpris car elle a prétendu être fatiguée et en plus, elle a du mal à marcher. Tu te doutes que si elle prend sa voiture pour aller travailler, ce n’est certainement pas parce qu’elle habite la porte d’à côté. Tu te demandes si tu l’as blessée avec ton manque de réaction. Ce n’est pas que ça ne t’as pas plu, tu étais simplement surpris et tu ne savais pas comment réagir. D’ordinaire, tu te fiches bien de ce que les gens peuvent penser, mais tu te sens sincèrement mal face à elle. Alors que tu voulais t’excuser à ton tour, on vous appelle une nouvelle fois pour aller signer les documents de décharge. Tu lis rapidement pour confirmer que tout est bon, puis tu vois à la fin du document que vous risquez d’être appelés pour aller témoigner en cours contre le voleur, comme vous êtes les seuls à avoir vu la scène. Tu soupires, mais tu sais que tu n’as pas le choix, et que tu n’auras pas le choix de parler de ça à ton oncle. Rapidement, tu signes le document que tu remets, puis tu recules pour laisser la place à l’accueil.

Tu constates que Siobhan, de son côté, prend beaucoup plus de temps que toi et qu’elle a l’air d’avoir du mal. Tu te souviens subitement qu’elle a de la difficulté à lire. Tu t’approches avec l’intention de l’aider, mais voilà qu’elle signe rapidement le bas du document et le remet au policier. Tu as vraiment l’impression d’avoir mit un espèce de froid entre vous, à cause de ta réaction. Lorsque vous sortez à l’extérieur, c’est toujours silencieux et même toi, qui affectionne le silence, tu commences à le trouver particulièrement lourd. Tu te dis que ce doit être ça que les gens ressentent en présence d’une personne qui ne parle là lorsqu’ils ont l’impression que c’est de leur faute. Malgré tout, une chose est certaine, tu n’as pas l’intention de la laisser rentrer à pied, peu importe ses protestations. C’est hors de question. Tu regardes la rouquine en coin et tu ouvres la bouche, seulement pour la refermer aussitôt. Tu cherches tes mots.

Finalement, tu prends ton courage à deux mains et tu la prends par l’épaule pour la tirer contre toi et l’entourer de tes bras. Tant qu’à ne pas savoir quoi dire et avoir l’air d’un parfait imbécile qui rend les autres mal à l’aise, tu as considéré que c’était probablement mieux lui rendre son geste pour qu’elle comprenne que c’était correct. « Ça va. J’étais surpris. En général le monde me parle même pas, alors des câlins, j’ai pas l’habitude. Je m’attendais pas à ça et sur le coup, j’ai pas su comment réagir. Voilà. » Tu te sens encore devenir rouge. Tu as vraiment l’impression d’être un pauvre imbécile. Tu recules, les mains toujours posées sur ses épaules. « Et puis, comment ça mon oncle t’aimes pas ? » Oui, tu es bien curieux de savoir pourquoi. « Puis je me fiche de ce que tu dis, tu vas pas marcher pour rentrer chez toi même si je dois te porter sur mon dos, c’est clair ? » Tu as dis tout ça d’un ton qui se veut sans appel : c’est définitif.
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Lun 18 Mai - 17:01
Fév - 23:34 Sélectionner/Désélectionner multi-citation Répondre en citant
Il s'était approché d'elle, alors qu'elle peinait à lire le document. Siobhán ne voulait pas qu'il l'aide. Elle était assez grande pour se débrouiller toute seule, comme elle l'avait toujours fait jusqu'à présent. Plus tôt elle avait accepté l'idée qu'il l'aide un peu à s'améliorer, mais ça ne voulait pas dire passer pour une assistée. Sans avoir lu la fin, pressée par le temps, elle signa la déclaration d'un geste rapide et rendit la feuille au policier.
Ils sortirent ensuite.
Siobhán observait l'agitation de la rue, en profitant de l'air frais. Il faisait trop chaud dans ce commissariat, ça lui faisait du bien de se refroidir un peu. Le tout en silence. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pourrait bien dire à Sawyer de toute façon. Sa tentative de remerciement avait plutôt été un échec, et résultat elle se sentait mal de rester immobile comme ça à côté de lui. De toute façon rester immobile l'avait toujours énervée: avec une mutation comme la sienne, on préfère généralement l'action.
Alors qu'elle s'apprêtait à dire au revoir à Sawyer, elle sentit sa main sur son épaule. Elle se retourna rapidement vers lui, se demandant ce qui le poussait à prendre appui sur elle. Et il la prit dans ses bras.
Instinctivement, Siobhán avait directement refermé ses bras autour de lui, écoutant l'explication qu'il lui donnait. Oui, elle se doutait finalement que ça ne devait pas être très courant pour lui.

- T'inquiète pas, c'est pas grave.

Un instant elle se dit qu'il devait partager ça avec son oncle, mais elle se souvint de leur relation difficile. D'ailleurs, dès qu'il l'eut lâchée ce fut de lui qu'il parla.

- Malheureusement, tout le monde n'est pas assez intelligent pour mériter la considération de ton oncle, et tu te doutes qu'une illettrée est bien trop idiote pour ça.

Elle avait souri, mais elle savait que l'opinion que Lawrence devait avoir sur elle était plutôt proche de ça. Il se croyait supérieur à tout le monde sous prétexte d'être plus intelligent, mais la mère de Siobhán possédait une intelligence sur développée et n'avait jamais manqué à ce point de modestie. C'était aussi ça qui énervait la rouquine.
Lorsque Sawyer émit l'idée de la portée pour l'empêcher de marcher ça la fit vraiment bien rire.

- Toi ? Me porter ? Pfff ! Tu veux que je me casse une jambe en plus, c'est ça ? Tu me ferais tomber, on tiendrait pas 10 mètres !

Elle reprit un semblant de sérieux.

- De toute façon, je suis assez grande pour décider moi même de ce que je fais. Alors soit t'as encore du temps à perdre et tu m'accompagnes parce que tu crois que j'ai pas assez de mémoire pour me souvenir de où j'habite, soit tu viens pas. Mais moi, je rentre à pied. Au fait, si t'as plus de temps pour la semaine, et que t'as besoin que je te rende un service genre je sais pas... Acheter un truc, t'hésite pas hein.

Alors c'est sûr que lorsqu'elle se mit à marcher en boitant, ça faisait pas aussi classe que si elle avait prit la route d'un pas décidé. Mais elle s'était sérieusement mise en marche en direction de son studio. Elle en avait pour un moment,surtout sans plier le genou, autant ne pas tarder à partir.
Et puis, comme ça elle serait vite fixée: Sawyer avait-il vraiment l'intention de la retenir, ou disait-il juste ça comme ça ? En tout cas, vu la vitesse à laquelle elle avançait cette fois, il n'aurait aucun mal à la rattraper. Il ne fallait cependant pas croire qu'il pourrait la forcer, ou la convaincre facilement. Elle craignait avant tout d'être un poids, ou de paraître à nouveau faible face à lui. Elle était plus vieille, elle était surveillante, elle devait se montrer forte.
Elle sortit son téléphone. Siobhán avait l'intention de vérifier que sa famille n'avait pas tenté de la joindre pendant leur... Discussion au poste. Malheureusement l'appareil lui échappa des mains pour aller s'écraser au sol. Elle était certaine qu'il n'avait rien, là n'était pas le problème. Le problème c'était surtout: avez vous déjà tenté de ramasser un objet par terre sans plier un de vos genoux, sachant que l'objet était quasiment à la hauteur du sol à cause de sa faible épaisseur. Elle n'avait pas l'air très maline, en essayant de le ramasser.
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Lun 18 Mai - 17:02
Siobhan sourit, mais tu ne trouves pas ses propos très drôles. À l’entendre parler, ça ne t’étonnerais effectivement pas que ton très cher oncle ait cette opinion de lui. Après tout, pour lui, il n’y a que l’intelligence et les études qui comptent. C’est exactement pour cette raison que tu fais exprès de ne pas lui donner ce qu’il veut en classe, car tu sais que tu peux facilement le faire enrager juste avec ça. « Bien je vais te dire, j’habite avec lui et je trouve qu’entre vous deux, c’est lui l’idiot. Il a aucune considération envers les autres sérieusement, mais tant que tu as des bonnes notes, là ça va. Alors je fais aucun des travaux qu’il demande. » C’est à ton tour de sourire, car tu repenses au sermon qu’il te donne et à quel point il s’époumone pour rien. Tu dois dire que tu es un peu vexé de sa réaction, car tu étais vraiment sérieux. Puis, tu n’es pas si frêle que ça, tu es beaucoup plus fort que tu en as l’air. Tu aimes t’entraîner dans ton temps libre, tout seul, juste parce que tu aimes dépenser l’énergie en trop que tu ne peux pas évacuer à l’école.

Tu es un peu étonné de sa réaction. Il y a un petit moment, elle te demandait de l’aider à soigner son genou pour ensuite te faire un câlin et voilà que lorsque tu lui proposes ton aide, c’est tu restes ou tu dégages. Tu enlèves tes mains de ses épaules en haussant un sourcil alors que, sans rien ajouter de plus, elle se met à marcher vers tu ne sais trop où. Tu la regardes partir sans trop savoir quoi faire. En même temps, tu ne peux pas vraiment la forcer et l’obliger à monter dans un taxi avec toi, mais tu ne comprends vraiment pas pourquoi elle s’obstine à marcher pour retourner chez elle alors qu’elle a du mal à plier sa jambe correctement pour avancer. Comme si la scène se passait au ralentit, tu vois alors son téléphone lui échapper des mains et tomber sur le sol. Curieux, tu regardes ce qu’elle compte faire mais tu réalises qu’elle tente de le ramasser en gardant sa jambe tendue. Et ensuite, elle vient dire qu’elle est apte à marcher jusqu’à chez elle ? Ça risque de lui prendre des heures et empirer son genou.

Tu soupires en marchant vers elle et tu ne mets que quelques secondes pour la rejoindre. Tu te penches pour ramasser son téléphone et lui mettre dans la main. Pourtant, tu ne te relèves pas. Tu es bien déterminé et si elle préfère retourner chez elle sans utiliser les transports, pas de problème. Tu restes accroupis devant elle sans bouger, et tu lui fais signe. « T’arrives même pas à te pencher pour prendre ton portable. Monte. » Tu vois qu’elle ne bouge pas, et tu insistes. « Je sais pas c’est quoi le problème tout d’un coup, et je m’en fiche. Tu veux pas prendre de taxi, parfait. Mais à ce rythme, tu seras pas chez toi avant demain matin. Alors tu montes ou je te prends comme un sac de patates. Et j’apprécierais que t’évites de dénigrer mes capacités. » Tu en profites aussi pour tâter le côté gauche de ton visage, près de ton oeil. Tu commences à avoir plus mal, maintenant que tu y portes attention, et tu te demandes si tu ne commences pas déjà à être mauve.
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Lun 18 Mai - 17:03
Sawyer n'avait définitivement pas l'intention d'abandonner. Alors qu'elle tentait de récupérer ce qui lui appartenait sans se faire mal, elle arrivait à la conclusion qu'elle devrait se forcer à plier le genou si elle voulait rattraper son téléphone, et ça ne lui faisait pas vraiment envie. Seulement, Sawyer n'était pas parti, et venait lui rendre service en lui ramassant l'appareil et en lui rendant. Elle lui adressa un sourire alors qu'elle s'attendait à le voir s'en aller. Mais visiblement ce n'était ras au programme. Il restait accroupi par terre, dos à Siobhán, lui faisant signe de monter sur son dos. Et il fallait dire qu'il avait des arguments convaincants. A vrai dire, la rouquine savait de toute façon très bien que c'était une mauvaise idée de marcher.
Elle rit lorsqu'il lui demandait de ne pas le rabaisser.

- On devrait passer plus d'après-midi ensemble, la première leçon est déjà bien apprise, c'est cool !

Elle avait passé quasiment tout l'après-midi à lui répéter de ne pas se rabaisser, et d'avoir un peu plus confiance en lui. Ça faisait plaisir de voir que ça commençait à rentrer dans sa petite tête.

- D'accord, je te fais confiance. Mais si je suis trop lourde tu me poses hein ! Si tu veux quand même m'aider t'auras qu'à m'aider à marcher.

Elle sentait venir qu'il serait capable de la porter jusqu'à chez elle même si ça lui faisait mal, et pour elle s'était inenvisageable. Cependant, elle s'approcha doucement et se mit sur son dos. Siobhán était persuadée que finalement il n'hésiterait pas à la porter contre son grès, et c'était une très mauvaise idée d'après elle: il pourrait lui faire mal sans le vouloir.
Une fois sur son dos, elle ne pouvait s'empêcher de se demander si elle n'était pas un trop lourd fardeau pour lui mais elle ne dit rien. Elle avait compris qu'il ne changerait pas plus d'avis qu'elle. Elle posa la tête sur son épaule, histoire de pouvoir parler doucement en étant sûre qu'il entende. Et aussi un peu parce qu'il avait un parfum qui sentait bon, et qu'elle adorait les parfums.

- T'es un super ami Sawyer, tu devrais en faire profiter plus de monde.

Avec tous les services qu'il lui avait rendu dans la journée, Siobhán trouvait que l'étudiant avait véritablement le goût de bien faire. S'il ne travaillait pas en cours ce n'était pas parce qu'il ne le voulait pas, c'était pour embêter son oncle d'après ce qu'il avait dit. C'était dommage, mais la surveillante le comprenait un peu. A sa place elle n'aurait pas bossé non plus.

- Tu sais, ma mère a une intelligence sur-développée. Bon, un peu moins que ton oncle mais... Sérieusement, elle lui ressemble pas du tout. J'ai du mal à comprendre pourquoi il est tellement hautain. Pas avec moi, parce que moi je mérite plus ou moins ce qu'il pense de moi, mais avec les autres.

Siobhán était au courant qu'elle lisait très mal et était vraiment inculte. Elle se disait que si Lawrence ne connaissait que cette partie d'elle il avait sûrement des raisons justifiées de ne pas apprécier sa compagnie. Mais il avait l'air d'être comme ça avec tout le monde, le problème était là.
Quelque chose lui revint en mémoire. Sawyer ne lui avait pas dit ce qu'il avait dit au voleur, pour l'attirer dans la ruelle.

- Au fait, t'as dit quoi au voleur pour le faire tourner dans la ruelle ? Et ta tête ça va ? Tu m'as pas répondu tout à l'heure...
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Lun 18 Mai - 17:04
Tu roules les yeux, mais tu réprimes quand même un sourire. Il y a tout de même une différence entre le fait de se rabaisser sois-même, et laisser les autres se faire. Pour toi, c’est un peu le même principe qu’un grand frère qui s’amuse à taquiner sa petite soeur. Lui le fait et n’y vois aucun problème, mais ne vous avisez pas à lui faire la même chose car vous risquez de vous faire tomber dessus. Il a le droit de le faire, mais pas vous. C’est un peu la même chose pour toi, tu sais que tu te rabaisses souvent et régulièrement sans raison, mais tu ne supportes pas que les autres le fassent. Tu fais encore un signe de tête pour lui dire que ça va aller. Porter quelqu’un sur ton dos, et une fille surtout, est une première pour toi, mais tu ne doutes pas de tes capacités. Tu attends qu’elle passe ses bras autour de toi et monte sur ton dos pour saisir ses jambes et te donner un élan pour te redresser. Comme tu t’y attendais, elle est loin d’être lourde et tu as une certaine facilité à la porter malgré la fatigue de ta grosse journée.

Tu ne réponds pas à son compliment car en fait, tu ne sais pas trop quoi dire. À force de toujours rester dans ton coin et éviter tout le monde, tu t’es dis que tu pouvais aisément vivre sans amis. Les autres, ils apportent des problèmes. Mais en même temps, tu commences à te dire qu’un problème ou deux une fois de temps en temps ne peut pas faire de mal. Généralement, les gens ne reviennent pas te voir après avoir échoué au premier contact, sauf lorsque tu te montres sympathique (ce qui n’arrive pas souvent). Alors te faire dire que tu es un bon ami et que tu devrais en faire profiter plus te fais te demander si tu ne devrais pas en rire et dire que c’est une belle grosse blague, ou alors le prendre au sérieux. Tu l’aides parce qu’elle en a besoin, ce n’est pas si exceptionnel que ça… Non ?

Tu es légèrement mal à l’aise qu’elle pose sa tête sur son épaule, vu la proximité de son visage et du tiens. Les contacts physiques, tu n’as pas l’habitude. Tu n’as jamais vraiment considéré Siobhan comme un homme regarde avec intérêt une femme, et ce n’est pas pour l’insulter bien sur, mais tu as tout de même un peu de mal avec la proximité vu ton flagrant manque d’expérience. « Arrête de dire ça. Tu mérites le respect de n’importe qui. Il est dans son monde et sa propre personne lui importe. Pas pour rien qu’il est toujours tout seul. On dirais que rien d’autre l’intéresse que ses travaux et ses études et si tu partages pas la même vision que lui, tu vaut rien. Bah la vie c’est beaucoup plus que des bouquins. » Tu continues de marcher tout droit, et te disant qu’elle va te dire lorsque vous devrez tourner quelque part. Tu remarques que des gens vous regardent en vous croisant sur le trottoir. Ça ne prend rien de plus pour être jugé du regard et c’est un des trucs que tu détestes vraiment des autres.

Tiens, c’est vrai qu’avec tout ça, tu n’as pas pu lui faire un compte-rendu de ce que tu as fais. « J’ai joué le jeu. J’ai pris une chance et j’ai assumé que si je laissais sous-entendre que je pouvais avoir pas mal d’argent facilement, il allait me suivre. Il a voulu participer et encore une fois, j’ai assumé que si je le dénigrais il allait mordre à l'hameçon. J’ai dis qu’un type comme lui nous servirait à rien et ça a touché une corde sensible, il s’est mit à se vanter qu’il était ‘spécial’ et qu’on aurais besoin de lui et quand j’ai demandé une preuve, il a tout balancé. Et après quand j’ai essayé de prendre le sac il a comprit mes intentions et j’ai mentis en disant que j’avais déjà appelé les flics et qu’il était pas le seul à être ‘spécial’. Il m’a frappé et le reste, c’est où tu es intervenue ! » Tu prends un instant pour essayer d’estimer ton état. « Je risque d’avoir un gros mal de crâne et quand je touche mon visage du côté gauche, ça fais mal. Je suppose que je vais avoir une partie de la tronche mauve d’ici demain ! À part ça, ça va, c’était surtout un choc à cause de la surprise mais ouais, c’est loin de faire du bien. Au fait, on va où ? » Tu veux bien continuer de marcher, mais avoir des indications ne serais pas trop mal. Tu n’as pas envie de te tromper de direction et que vous vous retrouviez encore plus loin de chez elle.
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Lun 18 Mai - 17:05
Elle écouta son petit couplet sur le fait qu'elle méritait le respect en levant les yeux au ciel. Évidemment qu'elle méritait le respect, ce n'était pas ça qu'elle avait voulu dire.

- Ton oncle me manque pas de respect, c'est juste qu'il me prend pour une idiote. Quand je dis que je le mérite plus ou moins, c'est juste qu'il me connaît pas vraiment alors je comprends qu'il puisse penser ça.

Elle se stoppa pour faire une grimace à une vieille dame qui les regardait de travers. Siobhán avait un côté enfantin encore très développé malgré son assurance et son côté très pragmatique parfois. Sawyer en profita pour lui faire un petit résumé de son action, et lui parler de son coup au visage. Siobhán s'y connaissait pas mal en coups: depuis son enfance son père l'entrainait au combat, et avec sa force décuplée il y avait parfois eu quelques... Ratés.

- Si tu devais avoir mal au crâne ce serait déjà fait crois moi. Pour le bleu par contre... Je te prêterai du fond de teint si tu veux, j'en ai pour cacher mes tâches de rousseur !

Elle éclata de rire. Elle imaginait bien Sawyer devant sa glace en train de sa maquiller le matin, même si elle l'imaginait avec quelque chose de plus drôle que du fond de teint... Comme du rouge à lèvres. Elle se racla ça gorge pour reprendre son sérieux, mais se remit à sourire en se rappelant qu'il lui avait demandé leur destination.

- On va chez moi, quelle question ! Elle rit. Pour l'instant c'est tout droit, je te préviendrai quand il faudra tourner.

Elle souriait. C'était sympa comme moyen de transport, c'était rigolo. Ça lui rappelait quand elle était petite et que son père la portait comme ça pendant leurs promenades. Avec sa force décuplée, Siobhán n'avait jamais craint d'être trop lourde. Là, ça lui faisait un peu peur, mais elle faisait confiance à Sawyer: s'il disait en entre capable, d'accord. Elle faisait confiance aux gens trop facilementi vraiment.
Alors qu'ils marchaient, enfin que Sawyer marchait, quelqu'un les bouscula. Il fonça droit dans le genou de Siobhán, qui se redressa brusquement, enlevant sa tête de l'épaule de Sawyer. Ça faisait horriblement mal.

- Leagan faoi dom! Stadanna duit ! Tá sé seo Uafásach ! Le do thoil Sawyer !

Elle n'avait pas pu s'empêcher de parler Irlandais, c'était sa langue maternelle après tout, ça lui venait tout naturellement lorsqu'elle ressentait des sentiments trop forts pour réfléchir. Bon, Sawyer n'allait certainement pas comprendre ce qu'elle racontait, mais vu le ton et la situation, il allait sûrement comprendre quand même qu'elle lui demandait de la poser par terre et de s'arrêter. Elle ne savait pas si ça la soulagerait, mais elle ne se voyait pas rester sur son dos avec une douleur pareille. Au moins, il aurait eu l'occasion de l'entendre parler Irlandais.
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Lun 18 Mai - 17:05
« Te considérer comme une idiote sans te connaître, c’est te manquer de respect je trouve. Mais c’est ma vision et tu sais que j’aime pas l’autorité. » Tu jettes un regard et voit une vieille dame faire une expression choquée, ce qui te fait froncer les sourcils. Tu ne comprends pas trop pourquoi elle vous regarde comme ça, tout le monde peut voir que son genou est en lambeau. En tout cas, si tu étais à Tokyo, ce serais différent. Un mec qui transporte une fille blessée sur ses épaules, ça n’a rien de si exceptionnel. Évidemment, tu ne te doutes pas que du haut de ses vingt-cinq ans, Siobhan est en train de grimacer devant ceux qui vous regardent avec un peu trop d’insistance. « J’ai déjà eu peu mal, je sais que la douleur va s’intensifier plus tard, ça me fais toujours ça quand j’ai mal à la tête. Et je préfère exhiber mon visage mauve plutôt que me barbouiller avec du maquillage ! Et pourquoi tu caches tes taches de rousseur ? T’es très bien avec. » Tu ne comprendras jamais la manie des femmes de se cacher derrière tout un tas d’artifices alors qu’elles sont beaucoup mieux au naturel, selon toi.

Tu souris quand même en l’entendant rire, puisque tu te dis qu’elle va probablement mieux que tout à l’heure. Tu continues de marcher, un sourire sur les lèvres, en contournant les gens trop stupides pour s’enlever de ton chemin. Malheureusement, certaines personnes n’ont pas la conscience de regarder devant lorsqu’elles marchent et tu n’as pas assez d’espace pour te tasser sur le côté alors que tu vois un type marcher vers toi en regardant derrière lui. En quelques secondes à peine il te rentre dedans et se retourne, l’air frustré, comme si c’était de ta faute, en te disant de faire attention. « T’as qu’à arrêter de penser que t’as des yeux derrière la tête, pauvre imbécile ! » Il te lance un regard meurtrier, mais il est déjà partit. Les gens manquent vraiment de bon sens dans ce bas monde, que tu te dis. Tu sens alors que Siobhan se redresse dans ton dos et tu l’empoignes un peu mieux sous l’effet de la surprise.

Tu sens qu’elle agrippe ton manteau et tu chancelles un peu. Tu fronces les sourcils en tournant la tête en l’entendant parler, puisque tu ne comprends rien de plus que ton prénom. Tout ce que tu sais, c’est que tu n’aimes pas vraiment son ton de voix et qu’elle est agitée. Tu décides de la déposer, pour pouvoir analyser un peu mieux la situation. Tu t’accroupis pour la lâcher et lui permettre de descendre pour ensuite te redresser et la regarder. Tu n’es pas encore assez stupide pour ne pas remarquer qu’elle a mal et tu te fais la réflexion que le crétin lui a sûrement fait mal en te fonçant dessus. « Sio ? Ça va ? » Question stupide, puisque ça n’a pas du tout l’air d’être le cas. Tu regardes autour de toi et tu remarques qu’il y a un banc non loin. En faisant bien attention, tu la prends dans tes bras en évitant de plier sa jambe pour ensuite aller la déposer sur le banc en bois. Tu ne sais pas trop quoi faire, alors tu lui donnes la main. « Serres jusqu’à ce que ça fasse plus mal. Et je pense que c’est suffisant pour aujourd’hui, je te laisse pas le choix. » De l’autre main, tu tires ton portable de ta poche et tu composes un numéro pour appeler un taxi. Si ça lui fait aussi mal dès que quelqu’un touche, alors c’est inutile de croire qu’elle va pouvoir marcher jusqu’à chez elle.

Au bout de quelques minutes, le taxi se pointe et tu refais la même chose, en la prenant dans tes bras. « Tu bouges pas, j’ai pas envie de te faire mal parce que tu joues les obstinées. » En deux temps, trois mouvements, elle est assise sur la banquette arrière et tu fais le tour pour t’installer à côté. « Par contre, je sais pas ou t’habites. » Ton téléphone se met à sonner dans ta poche, et tu sais que c’est Lawrence qui se demande probablement ou tu es parce qu’il commence à se faire tard, mais tu ne décroches pas. Il peut bien attendre. « Tu vas mieux ? »
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Lun 18 Mai - 17:07
Il avait compris. Elle en était soulagée, même si une part d'elle lui disait qu'il faudrait qu'elle s'excuse. Sa mère avait toujours été très claire sur le fait qu'il était mal poli de parler à quelqu'un dans une langue qu'il ne comprend pas, elle aurait dû se calmer et demander tout ça en anglais à Sawyer. Siobhán était parfois un peu trop impulsive.
L'étudiant s'était accroupi, et la surveillante n'avait pas attendu un seul instant pour descendre. Elle tendit bien la jambe, et ne put pas s'empêcher de glisser ses doigts au niveau de son genou sans toucher la plaie. Comme si ça allait arranger quelque chose. Elle entendit la voix de Sawyer qui s'inquiétait. Elle releva brusquement la tête, balançant ses cheveux roux en arrière.

- Oui ça va.

C'était pas tout à fait vrai, parce qu'elle avait encore très mal, mais ce n'était pas son genre de chercher la pitié des autres. Elle trouvait que de toute façon Sawyer se montrait déjà très prévenant à son égard, et qu'elle n'avait pas besoin qu'il veuille en faire plus.
Cependant lui, il semblait bien décidé à lui épargner le moindre mouvement, puisqu'il décida de la porter jusqu'à un banc. Siobhán se sentait mal, elle avait l'impression d'être véritablement une assistée, incapable de faire quoi que ce soit seule, elle qui pensait que sa qualité principale était sa débrouillardise.
Sawyer lui donna gentiment la main en lui suggérant de la serrer pour faire passer la douleur. Elle ne se fit pas prier, mais se retint quand même un peu pour éviter de lui faire mal. La rouquine avait une sacrée poigne parfois, ce serait dommage qu'il en fasse les frais.
Ce qui lui plaisait moins c'était qu'il avait pris la décision d'appeler un taxi, et qu'elle n'avait pas vraiment d'arguments pour l'en empêcher.

- Tu sais Sawyer... C'est très gentil de t'inquièter, mais... On se demande qui surveille qui, et j'ai l'impression d'être une incapable quand tu me laisses rien faire toute seule.

Elle avait essayé de parler avec un peu de tact, mais c'était loin d'être sa grande qualité. Elle espérait ne pas froisser l'étudiant. Quand il s'agissait de le remuer pour qu'il prenne conscience de quelque chose, la franchise était de mise, mais là... Ce n'était pas sa tasse de thé.
Le taxi arriva vite, et Sawyer décida encore de jouer les chevaliers servants en sortant Siobhán jusqu'à la voiture.
Lorsqu'il précisa qu'il ne savait pas où elle habitait, elle répondit bien fort afin que le chauffeur entende. Ce n'était pas très loin, surtout en voiture. Ils seraient vite arrivés.
L'étudiant s'inquiétait encore de son état. La blessure la lançait encore, mais la douleur s'était déjà très nettement apaisée en comparaison de ce qu'elle avait ressenti au moment du choc.

- Même ma mère s'inquiète pas autant ! Ça va t'en fais pas, j'en ai vu d'autres.

Elle lui sourit, préférant détourner la conversation de son état de santé.

- Pour répondre à ta question de tout à l'heure, je cache mes tâches de rousseur quand je veux me maquiller les yeux. Parce que sinon, ça fait super moche ! Et merci du compliment, au fait.

Après tout, il lui avait dit que ça lui allait très bien.

- D'ailleurs... Désolée pour l'Irlandais tout à l'heure, c'était pas très poli... J'ai pas pu m'en empêcher, c'est sorti tout seul.

Elle reconnaissait déjà les rues, ils étaient quasiment arrivés.
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Lun 18 Mai - 17:07
Effectivement, vous n’êtes plus très loin. Par contre, la maison de ton oncle n’est pas la porte à côté mais ce n’est pas bien grave, tu as suffisamment d’argent pour pouvoir le payer. Tu as ton permis de conduire mais puisque tu dois aller à l’école et en revenir avec ton oncle tous les jours, tu as considéré qu’avec une voiture n’était pas nécessaire. C’est surtout que si tu peux te payer le taxi, ça ne veut toutefois pas dire que tu sois en mesure de t’acheter une bagnole. Tu ne réponds pas tout de suite car en fait, tu n’es pas vraiment satisfait de ce qu’elle vient de te dire. Tu pinces les lèvres en te souvenant de tourner ta langue plusieurs fois dans ta bouche avant de parler. Pas littéralement, bien sur, c’est seulement une métaphore. Pendant un moment, tu avais l’impression d’être une personne normale, en compagnie d’une amie, qui faisait une sortie le soir comme n’importe qui. Et voilà qu’elle vient rappeler que, d’un sens, elle est là pour te surveiller. Puis, tu ne vois vraiment pas ce qu’il a de mal à aider une personne qui est blessée. Pour une fois que tu décides de ne pas te préoccuper de seulement ta petite personne, elle te dit que ça la fait sentir incapable. À l’entendre parler, sois tu en fais trop, sois tu n’en fais pas assez.

« Et toi, tu sais qu’il est pas question de qui surveille qui ? Il est question que t’es blessée et que tu préfères continuer d’avoir mal plutôt que d’assumer que de l’aide serais pas de trop. » Tu plonges ton regard dans le siens, car tu es très sérieux. « Tu veux que j’arrête de me dénigrer, faudrait que t’arrêtes de te sentir comme une incapable dès que quelqu’un te propose de l’aide. » Tu es un peu insulté, c’est vrai. Au final, peut-être que tu en as trop fais et que tu voulais trop être gentil. « Mais moi laisser quelqu’un de blessé empirer son état, c’est pas mon truc. Et ça n’a rien à voir avec les capacités de la personne. » Tu détournes les yeux et décides de regarder dehors. Après tout, elle vient d’arrêter un voleur certes, mais elle n’est pas un super héros intouchable non plus. Tu n’as pas envie de te sentir comme l’étudiant qui se fait surveiller et à qui elle propose tout le temps son aide alors que toi tu n’aurais pas le droit de le faire. En plus, tu sais très bien qu’au poste de police, elle n’arrivait pas à bien lire le document mais pas question de demander de l’aide, évidemment. « Accepter ses faiblesses et demander de l’aide, ça veut pas dire que tu es faible ou incapable, hein. » Tu as marmonné ça plus pour toi-même, mais tu es certain qu’elle a entendu quand même.

Tu sens qu’elle tente de changer de sujet et détendre un peu plus l’atmosphère, mais il est trop tard. Tu n’as plus envie de discuter et malgré le fait que votre mésaventure l’ait fait passer de surveillante d’école à amie dans ton échelle des connaissances, ce n’est pas pour autant que ton attitude habituelle va considérablement changer. Tu hausses les épaules, toujours sans la regarder. « De rien. Et ça va. » Le reste du chemin se fait en silence, qui est probablement lourd pour tout le monde. Tu te doutes que malgré ça, elle va probablement venir te reparler, ne serais-ce que pour constater si ta figure a changée de couleur ou pas. Le taxi s’arrête finalement et c’est seulement à ce moment que tu daignes te tourner vers elle, pour quand même rester poli. « Bon bah, salut. On se revois à l’école, soigne bien ton genou. » Tu essaies de ne pas y penser, mais en fait tu te sens blessé. C’est comme si, après avoir proposé ton aide et spécifié qu’elle ne voulait pas être vue seulement comme une surveillante, elle te remettait en plein visage vos différences de statut. Comme si parce que toi, tu es un étudiant qu’elle est sensée aider, elle ne peut pas accepter de recevoir ton aide. Ça te mets en rogne et tu décides déjà, alors que tu donnes ton adresse au chauffeur, que tu vas filer directement te coucher, même si Lawrence décide de te passer un savon.
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Lun 18 Mai - 17:08
Elle écouta ce qu'il avait à lui dire avec attention, même si elle ne comprit pas tout de suite qu'il était vraiment fâché. Elle avait simplement voulu lui expliquer qu'elle avait le sentiment qu'il en faisait trop, lui avait plutôt focalisé son attention sur le fait qu'elle avait parlé de le surveiller. Bon, la formule utilisée était maladroite, ce n'était pas vraiment le message qu'elle avait voulu lui faire passer mais c'était trop tard.
En fait, Siobhán et l'aide c'était un peu comme Sawyer et les câlins. Ce n'était pas désagréable mais elle n'avait pas l'habitude. Tout le monde la voyait comme quelqu'un de positif, de curieux, et de débrouillard, si bien qu'elle aidait souvent les gens et qu'on lui rendait rarement la pareille, estimant qu'elle n'avait certainement pas de raisons de se faire aider. Même dans sa famille ça avait toujours fonctionné comme ça: Siobhán aidait ses frères à faire leurs bêtises, mais devait souvent en assumer les conséquences seule. C'était devenu une habitude.
Le reste du trajet se passa en silence. Il n'y eut qu'une petite phrase de Sawyer, murmurée mais très bien entendue par Siobhán, pour venir briser le calme. Elle ne répondit pas, parce que d'après elle il n'y avait rien à répondre.
Ils arrivèrent très vite, et heureusement car l'ambiance était devenue franchement lourde. Sawyer ne tournait même plus la tête vers elle, sauf pour lorsque le taxi s'arrêta complètement. Elle l'écouta lui dire au revoir aussi froidement que si elle s'était contentée de venir l'embêter tout l'après midi, et se dit que finalement le temps des excuses était peut-être venu pour elle aussi.

- Je suis désolée. J'ai pas l'habitude qu'on me propose de l'aide. Voilà, c'est dit. Normalement bah... Je dois me débrouiller toute seule. Mais ouais t'as raison... Chacun ses défauts hein.

Elle préféra ne pas entrer dans les détails. Elle sortit un billet d'une des poches de son pantalon et le tendit au chauffeur, pour payer le déplacement jusque là. Siobhán disposait d'un budget très serré, parce qu'en plus de vivre dans une ville aussi chère, elle devait aussi assurer les réparations, l'entretien et l'achat de tout son matériel de tir à l'arc. Tant pis. Si elle avait pris la décision d'accepter un peu plus d'aide de la part de Sawyer -du moins s'il était encore disposé à lui en fournir- elle refusait que ce soit de l'aide financière . Après tout, elle travaillait, lui non, et ça lui paraissait donc impensable qu'il dispose au final de plus d'argent qu'elle.
La rouquine sortit rapidement de la voiture, mais se retourna vers Sawyer avant de fermer la porte.

- Si jamais t'as l'intention de raconter des bobards à ton oncle, préviens moi. Je suis dans l'annuaire. Salut, et repose-toi bien. A demain.

Ouais à demain. Elle avait pas l'intention d'arrêter de lui parler, au contraire. C'était son ami, et même si elle doutait un peu que ce sentiment soit partagé elle n'allait pas le laisser tomber pour une pauvre dispute. Il avait déjà été bien plus méchant que ça sans qu'elle abandonne. De toute façon si elle avait compris un truc à son sujet, c'était justement qu'il ne fallait pas abandonner.
Et puis, elle préférait être mise au courant de la version officielle, parce qu'elle se doutait qu'elle serait mentionnée, et que si Lawrence venait lui parler elle ne voulait pas dire de bêtises. Car même s'ils s'ignoraient cordialement la plupart du temps, une mésaventure pareille avec son neveu pourrait le pousser à venir faire la discussion.
Siobhán claqua la porte du taxi après s'être forcée à lui sourire. Au fond elle espérait vraiment qu'il ne lui en voudrait pas.
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