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Lun 18 Mai - 16:30
S A W Y E R ※ T. ※ D A V I S
Tu cours, ton sac te frappant le dos à chaque pas. Tu ne devrais probablement pas, mais c’est le seul moyen que tu as de te rendre ailleurs rapidement. Tu bouscules quelques personnes en chemin, mais tu ne prends même pas la peine de t’excuser. De toute façon, même si tu essayais, tu doutes d’être en mesure de formuler des mots. Lorsque tu pousses finalement la grande porte pour aller à l’extérieur, l’air frais s’engouffre dans tes poumons et tu prends une grande inspiration sans toutefois t’arrêter de courir. « École… de… merde… » que tu murmures en haletant. Une chance que tu traînes ton manteau avec toi, car il fait plutôt froid. Tu ne portes pas attention au regard des autres, qui te regardent bizarrement. Tu dois avoir l’air d’être en train d’essayer de te sauver de la mort, ou quelque chose du genre. Tu te permets de ralentir une fois arrivé dans le parc, qui est assez désert à ce temps-ci de l’année, avant de déposer ton sac par terre et de te laisser tomber à genoux. Tu tousses quelques coups jusqu’à ce que l’air passe finalement correctement dans tes poumons.

Tes pantalons commencent à être mouillés à cause de la neige, mais tu n’en as pas grand chose à faire. De toute façon, tu es enfermé sur le campus alors retourner te changer n’est pas un problème. Tu prends la neige dans tes mains, l’air absent, pour essayer d’en faire une boule mais elle est malheureusement trop poudreuse et tu la lance dans un élan de frustration. Ça y est, tu es définitivement de mauvaise humeur. Ça t’a tellement pris par surprise que tu n’as pas été capable de te calmer pour essayer d’identifier d’où ça venait, mais quelqu’un dans cette école possède un pouvoir qui te fait étouffer. Tu as songé à te concentrer un instant, question d’être certain d’éviter cette personne en particulier si tu la croises, mais c’est assez difficile de le faire quand on est en train d’asphyxier en plein couloir. Tu as eu l’air d’un crétin qui s’est soudainement mit à faire une violente crise d’asthme pour absolument aucune raison.

Tu te relèves, les mains dans les poches, et donne un gros coup de pied dans ton sac qui a beaucoup souffert la dernière année. Tu devrais commencer à songer à t’en acheter un autre parce que ça commence à faire vraiment pitié. Tu en veux à ton oncle de t’avoir forcé à aller dans cette école. Tu as du potentiel, qu’il disait. Tu le trouves inutile mais au contraire, il peut être très utile ton pouvoir, qu’il disait. Mais personne ne peut vraiment comprendre ce que ça te fais vivre. Tu devrais être motivé à l’idée de pouvoir le contrôler, mais tu ne l’es pas. Quelle idée de t’envoyer dans une école ou la majorité des étudiants ont le pouvoir inconscient de te faire chier avec leurs propres capacités. Une minute tu étouffes, l’autre tu as l’impression de fondre, la troisième tu es tellement étourdis que tu as du mal à voir ou tu vas. Tu es certain que les gens autour de toi te prennent pour un espèce de drogué, vu tes comportements étranges. Mais en même temps, tu n’as dis à personne quel pouvoir tu possèdes, c’est un peu normal. De toute façon, les autres, tu t’en fous.

« Ouais, j’en ai rien à foutre. Un jour je vais partir d’ici et aller vivre dans un trou perdu, tout seul, avec un chien, loin de cette école, loin de mon oncle, loin de tous ces imbéciles. »

Tu clignes des yeux quelques fois car tu commences à te sentir un peu étourdit. Durant un instant, tu te demandes si c’est un effet secondaire de ton récent manque d’air au cerveau, mais tu reconnais cette sensation particulière. Avec un gros soupir, tu fronces les sourcils et tourne sur toi-même pour regarder autour de toi, mais tu ne vois encore personne. « T’approches pas, j’ai vraiment pas envie de te parler ! »


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Siobhán A. O'Cahir
Siobhán A. O'Cahir
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Lun 18 Mai - 16:31
Qu'est-ce qu'il avait à courir comme ça ? Siobhán fronça les sourcils. Elle adorait courir, surtout qu'avec sa mutation ça la fatiguait à peine. Pourtant, il suffisait de voir Sawyer pour savoir que lui, il ne courrait pas par plaisir.
Sawyer. Ce gars là, elle l'aimait bien. Lui par contre, semblait ne pas l'aimer tout court. Il ne parlait à personne, toujours dans son coin, et la rouquine se donnait toutes les peines du monde pour essayer de lui faire fréquenter d'autres élèves. Quand la surveillante se rappelait qu'ils n'avaient que cinq ans d'écart, elle mesurait à peine le gouffre qui les séparait.
Là, il semblait surtout en pleine crise d'asthme, mais décidé à ne pas s'arrêter. C'était un comportement étrange. Alors elle décida de le suivre.
Sans difficulté, elle exécuta un itinéraire identique, rapidement. Il allait vers le parc. Ça semblait être une bonne idée, prendre un peu d'air lui ferait du bien s'il faisait une crise d'asthme. Mais, Sawyer faisait-il de l'asthme ? Siobhán n'était pas au courant en tout cas.
Un élève retint son attention. La mutante s'arrêta dans le couloir, coupant net son élan. Gentiment, et avec le sourire, elle lui répondit. Après tout c'était son travail ! Mais à cause de ça, elle avait perdu la trace de Sawyer.Bien décidée à le retrouver, elle prit la direction du parc, puisqu'il semblait s'y rendre. Elle alla moins vite cette fois: la dernière chose qu'elle souhaitait c'était de lui faire peur en arrivant à toute vitesse.
A peine avait-elle ouvert la porte, elle ne l'avait pas encore vu, qu'elle entendit sa voix. Toujours aussi aimable. Ça faisait plaisir. Certaines personnes vivaient mal le travail de surveillants: ingrat, difficile qu'ils disaient. Mais Siobhán n'y voyait que la possibilité de rendre service, et peut-être même de devenir prof un jour. L'ambition, voilà la clef pour réussir ses rêves. Ça ne semblait pas être le maître mot de Sawyer. Il avait toujours l'air... Mou. Ça énervait souvent la jeune rousse. Elle avait l'habitude de voir le monde à toute vitesse, pas des loques !
Elle décida de se moquer complètement de ce qu'il avait dit. Elle s'approcha.

- T'as jamais envie de me parler je te rappelle ! Bonjour sinon.

Ça aurait pu paraître méchant, mais Siobhán avait toujours un ton joyeux, et un accent irlandais trop chantant pour paraître réellement agressif. Elle n'avait pas encore réussi à passer pour une véritable américaine. Il fallait bien dire qu'avec des cheveux roux, un accent irlandais, et son petit air de lutin... Elle bien loin de l'image type de la working girl New-Yorkaise.

- Tu fais de l'asthme ? Je t'ai vu dans le couloir.

Bon. C'était pas vraiment... Diplomatique. Mais il fallait avouer que Siobhán n'était pas faite pour l'hypocrisie: sa franchise lui avait parfois attiré pas mal de problèmes.
De toute façon, en y réfléchissant bien, elle doutait que l'hypocrisie fonctionne avec les élèves. Si la plupart repoussaient l'autorité, c'étaient parce qu'ils ne s'y retrouvaient pas. Et pour l'Irlandaise, qui avait toujours vécu là discipline de son père et pourtant désobéi, le plus important était donc que les règles aient un sens. Sinon, il ne fallait pas s'étonner qu'ils n'écoutent pas !
Siobhán se mit au niveau de Sawyer, pour marcher à ses côtés ou être en face de lui s'il s'arrêtait. Elle ne le laisserait pas s'échapper. Et vu sa rapidité, il n'avait aucune chance !
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Lun 18 Mai - 16:32
Tu commences vraiment à avoir le tournis, et tu sais quelle continue de s’approcher de toi. Tu ne lui as jamais demandé quel pouvoir elle possédait, mais tu peux déterminer qu’il est très fort. Lorsqu’elle n’est pas loin, tu as l’impression de voir des étoiles, comme si tu t’étais mis à courir très vite, dépassant la limite que ton corps arrive à supporter. Tu en as donc déduis quelle doit avoir un pouvoir en rapport avec la vitesse et si elle arrive à le contrôler, tu ressens ces sensations car tu ne le peux pas. En fait, c’est comme ça que tu détectes les pouvoirs. Tu ne les possèdes pas mais tu peux les ressentir comme si tu étais un débutant possédant soudainement des capacités extraordinaires et impossibles à contrôler. Tu vois finalement sa tête rousse dans ton champs de vision et tu dois te rendre à l’évidence, elle n’a pas l’intention de te ficher la paix. Comme d’habitude. Chaque fois quelle te croise, c’est comme si elle se sentait obligée de venir te parler. Tu la repousse à chaque fois et tu es désagréable, pourtant elle continue. Son ton joyeux alimente encore plus ta mauvaise humeur et tu prends ton sac pour le mettre sur ton épaule, marchant dans la direction opposée.

Tu commences a marcher plus vite pour dissiper les effets de ton propre pouvoir, mais elle te rejoint bien vite. Pas étonnant, si elle possède bien des capacités comme tu le penses. Tu lâches un gros soupir pour exprimer ton mécontentement, mais tu commences à avoir mal au coeur. Ta course et ton asphyxie temporaire t’ont pas mal épuisé et tu as du mal à repousser la sensation. Tu fermes les yeux en fronçant les sourcils, et tu arrives à reprendre le contrôle sur toi-même. Lorsque tu t’arrêtes et ouvre les yeux, Siobhan est déjà devant toi, te forçant à arrêter. Tu as un haut le coeur soudain, car elle est trop près de toi. Sans vraiment y penser, tu passes près d’elle en prenant bien soin de la pousser d’un coup d’épaule. Tu regrettes automatiquement car malgré tes airs, tu ne veux de mal à personne. Tu veux simplement qu’on te laisse tranquille.

« Si t’as si envie que ça de me parler, tu restes là et tu bouges pas, c’est clair ? » Tu recules de quelques mètres, assez loin pour te calmer, mais assez près pour pouvoir l’entendre. Après quelques secondes, tu ne ressens plus rien. Certains jours, tu as beaucoup de mal à contrôler ton pouvoir. Durant tes bonnes journées, tu n’as qu’à te concentrer un peu pour tout faire partir mais des journées comme celle-là, tu ne peux pas empêcher les sensations de te submerger. « J’apprécierais si tu pouvais arrêter de m’observer et de me suivre tout le temps, on dirais que tu fais une fixation… Et je fais pas d’asthme, je suis parfaitement en santé, c’est ce foutu pouvoir, okay ? » Tu te tais un instant. Tu n’en parles pas aux autres, pas que tu aies honte, c’est simplement que tu n’entretiens jamais une conversation assez longtemps pour te rendre jusque là. « T’es étourdissante, tu le sais ça ? Toujours de bonne humeur, toujours en train de parler… Mais c’est pas le pire, ton essence même est étourdissante. Tu dois être vraiment naïve et oublier dans quel genre d’endroit on est… Quand quelqu’un te dis de pas approcher, alors ne viens pas ! Je suis inoffensif, mais c’est pas le cas de tout le monde ici ! » Tu te préoccupes quand même des autres, même si ta façon de l’exprimer n’est jamais très sympathique.


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Siobhán A. O'Cahir
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Lun 18 Mai - 16:33
Il avait commencé par vouloir s'éloigner mais elle l'avait suivi. Il avait l'air vraiment mal. Déjà elle avait vu son état lorsqu'il courrait, mais là il avait les yeux mi-clos par moment, l'air ailleurs. Siobhán s'était plantée devant lui, et tout ce qu'il avait trouvé à faire c'était lui foncer dedans. Elle était sûre qu'il avait fait exprès.
La rouquine était impulsive. Pourtant elle avait inspiré un grand coup. Rester calme. Elle avait eu bien du mal à contenir un réflexe de combat que son père lui avait appris: en une seconde son corps entier s'était tendu, aidé par sa vitesse surhumaine. Elle n'avait rien fait. D'une facilité déconcertante, surtout vu l'état de Sawyer, elle aurait pu le mettre à terre. Mais elle était fière, elle s'était contenue.
Cependant, il avait l'air de s'ouvrir à la discussion - certainement avait-il compris que de toute façon elle ne lâcherait pas l'affaire. La condition qu'il avait posée était visiblement une condition de distance. Il s'était reculé, sans pour autant partir. Siobhán avait craint un instant qu'il se moque d'elle et en profite pour partir en espérant qu'elle ne le rattraperait pas. Ce n'était pas le cas.
Il lui expliqua qu'il allait très bien, et que son état provenait de son pouvoir. Puis il se tut. C'était donc tout ce qu'il avait à lui dire ? Elle le trouvait un peu trop synthétique: ça méritait des explications non, un pouvoir qui vous provoque des crises d'asthmes ?
Il continua, sur un ton toujours aussi désagréable, lui disant certaines choses qu'elle ne comprit pas vraiment comme par exemple lorsqu'il lui parlait de son essence. Par contre, il devenait vraiment méchant en la traitant de naïve et en disant qu'elle oubliait où elle se trouvait.
Siobhán eut une pensée pour Jude, capable de la brûler rien qu'en la touchant. Jamais elle n'avait eu peur. Et jamais il ne s'était montré aussi désagréable sous prétexte de pouvoir la blesser. Si Sawyer pouvait lui faire mal, ce n'était pas une raison pour lui parler.

- Bonjour.

Oui, encore. Parce que décidément c'était pas la politesse qui l'étouffait ce gamin.

- Moi aussi je suis contente de te voir.

Le ton était moins gentil que d'habitude, elle n'avait pas apprécié du tout ce qu'il lui avait dit.

- Peut-être que si tu arrêtais de traverser les couloirs comme si un fantôme te poursuivait, j'aurais moins de raisons de m'inquièter ? Enfin, c'est qu'une hypothèse hein.

C'était bien plus qu'une hypothèse. Elle ne voyait jamais Sawyer se remuer, et ce jour là il avait fallu qu'il traverse toute l'école la mort aux trousses. Il se passait quelque chose, c'était obligatoire, et tant qu'elle n'aurait pas mis la main dessus, or de question de le laisser tranquille.

- Je te signalerais aussi que moi, je t'ai pas touché. Alors que toi, tu m'as foncé dedans. Donc question périmètre de sécurité, t'as aucune remarque à me faire.

Généralement Siobhán était plus sympathique. Mais parfois, il fallait se montrer un peu plus dure pour être respectée et elle n'hésiterait pas. Tout ce qu'elle voulait, c'était une discussion avec lui, voir ce qui n'allait pas, s'il y avait un problème ou une amélioration. Il n'avait pas l'air d'avoir envie de cette discussion lui.
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Lun 18 Mai - 16:33
« Oui oui, bonjour. » Tu grognes un peu, mais tu ne t’excuses pas. Tu n’aimes pas reconnaître tes torts même si tu sais que tu en as, beaucoup trop même. Tu remarques toutefois que même si elle essaie de forcer ses bonnes manières sur toi, son ton est beaucoup moins joyeux. Normal, tu viens de la pousser comme si elle ne valait rien. Tu viens de pousser une fille qui en plus, est surveillante de ton école. À bien y penser, tu pourrais avoir des problèmes à cause de ça. Elle est plus vieille que toi mais votre différence d’âge n’est pas très grande, si bien que tu oublies parfois que techniquement, elle est en position d’autorité comparativement à toi. S’inquiéter ? Tu te retiens de rire jaune. Tu n’as pas d’amis, dans cette école. Personne qui puisse s’inquiéter pour toi. Tu doutes que ton oncle s’inquiète, lui aussi, considérant votre relation très houleuse. Alors pourquoi est-ce qu’une surveillante, que tu repousses sans arrêt, s’inquiéterait pour toi ? « Tu avais peur que j’aie fais une connerie et que je sois en train de m’enfuir ? Ah ! Pas mon genre d’occupation, malheureusement. »

Tu te renfrognes un peu en t’enfonçant dans ton manteau, cachant une partie de ton visage derrière le col. Tu savais bien qu’elle reviendrait là dessus. « Ouais, bon, désolé. » Ne pas t’excuser alors qu’elle vient de te remettre les faits en plein visage serait un peu stupide de ta part. « J’ai dis que j’étais inoffensif. Du moins, niveau pouvoir. Et je sais que toi aussi. Enfin, pas pour moi, techniquement, mais physiquement… Qu’est-ce que tu as, au juste ? Téléportation ? Hypervitesse ? C’est assurément quelque chose de ce genre. Enfin, j'ai figuré qu'à moins que tu me foutes un coup, niveau pouvoir, tu ne peux pas me blesser. » Tu te sentirais vraiment ridicule de te tromper, car tu serais alors encore plus novice que tu ne le pensais. Tu ne te vantes jamais de ton pouvoir qui, de toute façon, est beaucoup moins impressionnant que bien d’autres, mais tu n’aimes pas non plus perdre ou avoir l’air ridicule. Tu as quand même ton égo.

Tu n’as même pas besoin de lui poser la question pour savoir qu’elle meurt d’envie d’en savoir plus. Après tout, c’est vrai que ton comportement est assez suspect de manière générale. Tu es toujours seul, tu évites les lieux publics de l’école ou il y a toujours trop de monde et tu as souvent l’air en proie à des problèmes quelconques. Tu fais quelques pas, très lentement, pour t’assurer de ne pas avoir d’étourdissements encore une fois. Tout semble aller et tu finis par la rejoindre. De toute façon, tu sais très bien qu’elle ne lâchera pas le morceau et qu’elle va te suivre jusqu’à ce que tu lui dise ce qu’elle veut savoir. Et tu vas finir par craquer d’une façon ou d’une autre, ne serais-ce que pour la faire taire. Puis finalement, même si tu ne te l’avoueras jamais, ça te fais du bien d’avoir une conversation de temps à autre. Ce n’est pas parce que tu t’isoles volontairement de tout le monde pour certaines raisons que tu ne te sens pas seul.

« Je t’ai dis que tu étais étourdissante. C’était pas une insulte, c’est littéralement le cas. J’ai un pouvoir merdique… Je détecte les pouvoirs des autres, c’est ce que je fais. Mais je le contrôle vraiment mal. Je déduis que ton pouvoir est en lien avec des déplacements rapides parce que quand tu t’approches trop de moi, je deviens hyper étourdis, c’est pour ça que je te dis de t’en aller. Et parce que j’ai pas envie de parler, mais c’est un détail. C’est pour ça que je fuis le monde aussi parce que certains ont des essences vraiment trop puissantes pour moi et c’est difficile à supporter. Alors voilà. Nah je fais pas d’asthme. Mais quelqu’un ici a un pouvoir qui m’asphyxie alors je te laisse deviner ce que ça fais. J’ai répondu à tes questions silencieuses? »


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Siobhán A. O'Cahir
Siobhán A. O'Cahir
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Lun 18 Mai - 16:35
Elle, peur qu'il ait fait une bêtises ? Siobhán n'avait jamais " peur" des bêtises des élèves. Elle considérait plutôt ça comme un pari: ils savaient ce qui les attendait s'ils faisaient n'importe quoi, à eux de jouer le jeu et de ne pas se faire prendre.
Finalement Sawyer s'était excusé. C'était déjà un bon point, ça faisait plaisir à Siobhán. Il avait ensuite essayé de deviner la mutation de la rouquine, et il avait réussi. Sa deuxième proposition était juste, et le reste du raisonnement aussi: à moins de le frapper elle ne pouvait pas lui faire du mal. Et Siobhán ne frappait pas les élèves, normalement il ne craignait donc rien d'elle.
Alors qu'elle allait répondre, Siobhán préféra s'abstenir. Sawyer s'avançait vers elle, chose assez rare pour être soulignée et surtout encouragée. Et puisqu'il n'aimait pas sa tendance à toujours parler, elle se tut. Peut-être en serait-il content.
Et lui, en prenant la parole, avait répondu à bien plus que des questions silencieuses. Il avait répondu à, environ, toutes les questions que Siobhán se posait à son sujet. Mais elle était loin d'être d'accord avec son analyse.

- Ouais, hypervitesse. Et je trouve pas que ton pouvoir soit nul ! Tu dois être la personne la plus en sécurité de cette école.

Elle repensa à Jude. Siobhán n'avait jamais eu peur, mais elle s'était brûlée quand même.

- Tu sais qui tu peux toucher, ou pas... Crois moi, ça peut-être très utile.

Elle aussi elle savait, avant de se brûler, qu'elle ne devrait pas toucher Jude. C'était un réflexe qu'elle avait eu, tant pis. Mais lui, il ne devait certainement pas avoir ce genre de réflexe tactile suicidaire, vu comme il aimait les gens. Le plus paradoxal était donc que cette absence de réflexes lui garantisse une vie plus longue aux côtés d'une humanité qui le laissait totalement indifférent.

- Mais, puisque tu viens de t'approcher, ça va ?

Il avait dit se sentir hyper étourdi lorsqu'il était proche d'elle, alors forcément elle s'inquiétait désormais de le voir s'avancer dans cette direction. Si elle avait su, elle l'aurait certainement moins collé. Enfin, autant de temps mais plus de distance quoi.
Siobhán avait cette capacité à s'inquiéter à propos des autres plus que d'elle-même. Elle voulait le meilleur pour Sawyer, même si elle ne le connaissait pas vraiment, quitte à perdre son temps pendant des jours et des jours pour le pousser à la moindre action. Parce qu'elle considérait que justement, ce n'était pas du temps perdu.
S'il était coopératif ce serait plus simple. Mais avant ces quelques pas qu'il avait fait vers elle, la surveillante n'avait jamais eu l'impression qu'il désirait finalement parler. C'était aussi pour ça qu'elle n'avait pas bougé lorsqu'il lui avait dit de rester immobile pour parler. Et peut-être la curiosité d'une telle demande aussi.
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Lun 18 Mai - 16:35
Tu réprimes un sourire derrière ton col de manteau. Tu dois t’avouer que ça t’apporte quand même un peu de satisfaction lorsque tu arrives à trouver le pouvoir d’une personne, car ça veut dire que tu t’améliores. Parfois, ça te donne envie d’en apprendre plus, pour mieux le contrôler. Mais souvent, tu es juste… Complètement désintéressé, comme tu l’es avec le reste de la vie en général. Tu fronces les sourcils, pourtant. Tu ne comprends vraiment pas les gens qui disent que ton pouvoir est utile à quelque chose. Remarque, on t’a déjà dis que tu arriverais à traquer des gens avec ça si tu voulais bien te donner la peine d’apprendre. Tu pourrais trouver des super-vilains avec ça… Tu vas y réfléchir plus longuement lorsque tu sera seul. Tu pinces les lèvres, mais c’est plus fort que toi : Tu exploses de rire. C’est bien rare venant de toi. Tu rirais probablement plus souvent si tu avais plus de contacts humains, mais à part sourire discrètement à cause de tes pensées, tu ne fais pas grand chose de plus.

« Qui je peux toucher ou pas ? Tu crois sincèrement que je touche qui que ce soit de manière générale ? Hahaha ! » Tu n’approches même pas les filles en général. Tu essaies de te faire croire que tu n’as pas besoin de contacts physiques avec d’autres personnes et que tu vis très bien sans. Tu as eu une copine dans ta vie, d’ailleurs, qui ne savait pas elle-même qu’elle possédait des pouvoirs. Tu l’as su avant elle, et dès que tu la touchais ta tête explosait presque de douleur. Pourtant, tu l’aimais, vraiment beaucoup, mais être près d’elle était trop douloureux. Depuis, tu n’as pas réessayé, avec qui que ce soit. « Puis, à part… tout à l’heure, j’évite de percuter les gens, tu vois. J’évite d’être avec eux de manière générale. » Tu prends un instant pour vérifier ton état. « Oui, ça va. Ça n’arrive pas tout le temps. » En fait, tu as réalisé que lorsque tu arrêtes de fuir et que tu fais face à la personne, tu contrôles beaucoup mieux les effets. Mais tu ne le fais jamais et tu continues de prendre tes jambes à ton cou… Sauf cette-fois ci.

« Je suppose que je devrais faire des efforts pour mieux contrôler tout ça mais j’ai une certaine aversion envers mes ‘capacités’ je dirais. Les effets arrivent n’importe quand, changent tout dépendant de la personne… C’est bizarre. Quand je me concentre assez j’arrive à identifier la personne parce que je ressens l’essence de son pouvoir dans son corps, j’arrive presque à la voir. Mais ça arrive vraiment rarement parce que je manque de pratique. » C’est étrange que tu sois soudainement aussi à l’aise à parler. C’est l’une des premières fois ou tu arrives à être en sa présence sans sentir d’effets secondaires. C’est probablement la première fois aussi ou tu acceptes d’avoir une conversation avec elle. Le cerveau est vraiment bizarre, parfois. « Pourquoi t’es devenue surveillante ? T’aurais pu faire mieux que ça. » Tu manques toujours un peu de politesse quand tu parles aux autres, mais tu ne fais pas exprès. « Je veux dire, hypervitesse… Tu pourrais attraper des criminels avec ça, j’en sais rien, mais tu te retrouves à surveiller des étudiants qui se contrôlent mal… Alors qu’est-ce j’vais bien faire, moi, avec ma détection des pouvoirs hein… »


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Siobhán A. O'Cahir
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1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game Empty Re: 1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game

Lun 18 Mai - 16:36
Il lui avait un peu expliqué en quoi consistait son pouvoir. Il avait aussi expliqué qu'il n'était pas quelqu'un de très tactile, mais à vrai dire Siobhán s'en doutait. Il avait déjà du mal à adresser la parole à quelqu'un, elle ne s'attendait pas à ce qu'il les touche facilement.
Il reconnaissait qu'il manquait de pratique, mais Siobhán y entendait surtout un manque de motivation. Et un léger complexe d'infériorité ensuite, lorsqu'il expliquait que si elle, hyper-rapide, travaillait comme surveillante il ne serait pas vraiment utile.
C'était juste qu'il ne connaissait pas l'histoire de la rouquine. S'il avait su, il l'aurait peut-être jugée autrement que sur sa mutation.
Elle hésita un instant sur ce qu'elle allait lui répondre, mais choisit d'être franche. C'était sans doute sa meilleure qualité, quoique c'était à double tranchant. Mais on acquiert pas la confiance des autres en leur mentant, ça c'était certain.

- J'ai arrêté l'école à 11ans, en fait. Après, mes parents m'ont appris le combat et la tactique. Donc j'ai aucun diplôme. À part surveillante, je pouvais pas faire grand chose. Mais j'aimerais bien être prof plus tard, si je peux. Ou alors défendre les gens mais je manque d'expérience. Et puis, je suis très occupée à l'extérieur, alors j'avais besoin d'un emploi du temps assez léger.

Elle ne précisa pas qu'elle préparait les Jeux Olympiques de tir à l'arc, il ne l'aurait sans doute pas cru et ça ne le regardait pas.

- En tout cas, tu devrais pas te rabaisser comme ça. Un pouvoir ça fait pas tout, et une capacité comme la tienne, maîtrisée, ça pourrait rendre d'énormes services au SHIELD. Par exemple en détectant l'arrivée de certains mutants dangereux ou méchants, ou en comprenant le danger que certains peuvent représenter... Je suis sûre qu'il y a plein d'opportunités.

Elle lui lança un sourire provocateur. Un de ceux dont elle avait le secret, et qu'il connaissait sans doute extrêmement bien.

- Mais pour ça, encore faut-il se remuer et être motivé.

Elle savait qu'elle s'aventurait sur un terrain glissant, mais Siobhán ne pouvait pas s'en empêcher. Sawyer lui paraissait tellement démoralisé et flemmard par moment qu'elle se demandait parfois s'il n'avait jamais été fatigué de respirer.
La motivation, c'était ce qui lui faisait défaut, et ça se voyait dès qu'on l'apercevait. Il avait tendance à marcher les mains dans les poches, à parler pour provoquer, peut-être pas méchamment. Enfin, la surveillante avait l'impression que ce n'était pas méchant, mais rien ne le lui garantissait vraiment, en fait.
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1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game Empty Re: 1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game

Lun 18 Mai - 16:37
« Aaah alors comme ça, tu sais te battre ! C’est impressionnant ! Je vais y repenser à deux fois avant de décider de te rentrer dedans. » Tu ne fais pas vraiment exprès de sonner aussi arrogant, c’est tout simplement dans ta manière d’être. Tu n’as pas vraiment confiance en toi personnellement, alors peut-être essaies-tu inconsciemment de balancer ton manque d’estime en ayant une attitude un peu trop provocante et sure de toi, qui sait ? « Comme si les diplômes voulaient tout dire.. Si tu fais bien le boulot, on s’en fiche d’un bout de papier. C’est inutile. Comme ce cours de costumes, j’ai vraiment besoin d’avoir ça pour un foutu diplôme ? Veux-tu bien me dire à quoi ça va me servir dans la vie ? Pas besoin d’un diplôme pour défendre les gens. Du courage, c’est ce que ça prend. » Du courage, en as-tu ? Tu dois l’avouer, tu essaies d’apporter ton aide en situation de problème, même si tu as pleinement conscience que tu ne fais pas le poids. Tu aurais aimé qu’on le fasse pour toi aux moments ou tu en avais besoin. Mais pour le reste, en as-tu vraiment ? Tu n’oses même pas approcher les autres, de peur d’être abandonné et d’avoir mal. Tu n’oses même pas faire des efforts pour maîtriser ton pouvoir car de cette façon, tu ne peux pas décevoir les gens qui s’attendraient à quelque chose de toi.

Tu ne dis plus un mot. Tu as pensé que ton pouvoir pourrait effectivement servir à quelque chose. Tu pourrais avertir les autres si tu croisais quelqu’un de dangereux. Car mis à part lorsque vous utilisez vos capacités, la majorité d’entre vous a l’air totalement normale. Tu ne peux t’empêcher de rouler des yeux. Évidemment, Siobhan ne serait pas elle-même si elle ne profitait pas de toutes les occasions possible de te rappeler que tu ne fais pas d’efforts. Ça t’énerve, mais c’est bien parce qu’elle a raison. Tu n’en fais pas, volontairement, mais tu détestes toutefois lorsque les gens identifient tes failles et te les remettent en plein visage.

« Tu trouves que je suis un lâche, hein ? » Tu ne sais pas trop pourquoi, mais tu sens la colère qui commence à monter en toi. Mais la vérité, c’est que tu n’es pas frustré contre elle ; tu l’es contre toi-même. « Lâche. Mou. Sans motivation. Sans ambition. T’es pas la seule à me le dire. C’est pour ça que tu me colles aux baskets, tout le temps ? Voir une personne comme moi t’écoeure, et tu te dois de pousser pour que je me fasse un semblant de colonne ? » Ton visage qui avait réussit à se détendre se crispe alors et se ferme complètement, comme à son habitude. « Je suis désolé de te le dire… Ou pas, en fait, mais ne pense pas que tu vas être la sauveuse qui va me mettre sur le droit chemin. Tu peux vouloir sauver et défendre les gens, mais je ne vais pas faire partie de ta liste. » Tu te mets à faire les cent pas et tu donne un coup de pied dans un morceau de glace sur le sol, qui roule plus loin. Tu finis par te retourner vers elle, avec le sourire le plus sarcastique qu’il t’est possible de faire. « Je suis un cas perdu Siobhan ! J’ai essayé de trouver comment… Comment être capable de désirer quelque chose de mieux, tu vois. Mais faut croire que ma tête bloque la solution ! Ah et puis, pourquoi est-ce que j’te raconte ça de toute façon. J’ai froid, je rentre. »

Tu arrives à sa hauteur mais la dépasse en direction de la porte. Tu es troublé par tes propres paroles. Normalement, tu gardes ce genre de trucs pour toi. Tu détestes par dessous tout parler de ta vie personnelle et de tes sentiments qui, selon toi, te rendent faibles. Tu regardes autour de toi et tu vois des gens. D’instinct, tu t’arrêtes net, planté bien droit comme un piquet. La vérité, c’est qu’en plus d’avoir des peurs irrationnelles, tu es jaloux des autres. Tu es jaloux de tous ces étudiants en classe avec toi, qui sont motivés, qui ont un but dans la vie, alors que tu n’en as pas. Et parce que tu n’as pas de but, tu n’arrives pas à avancer. « Pourquoi avancer si c’est pour… aller vers le néant ? » que tu te dis à toi-même.


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Lun 18 Mai - 16:38

Elle ne répondit pas à l'apparente provocation qu'elle voyait dans sa phrase. Pourtant, elle en avait vraiment envie. Mais elle avait le sentiment que ce serait détourner la conversation d'un but plus important.
S'ils avaient un point commun, c'était sans nul doute leur vision des diplômes. Pour Siobhán ils comptaient peu, et elle ne se sentait pas plus incapable qu'une autre à cause de ça. Seulement, dans ce monde, ces bouts de papier étaient nécessaires, et il faudrait qu'un jour ou l'autre Sawyer se le rentre dans le crâne.
Il tournait en rond comme un lion en cage, frappant du pied un morceau de glace, avant carrément de décider de fausser compagnie à Siobhán en prétextant le froid. Non sans s'être exprimé longuement sur le fait qu'il était un cas désespéré, mais la rouquine n'y croyait pas.
Il en faudrait beaucoup plus pour la stopper, il devrait s'en douter. Alors elle le suivit, ignorant totalement la présence des autres élèves.
Sawyer s'était arrêté, droit comme un piquet de grillage, et avait parlé sur un ton bas qui n'avait pourtant pas échappé à la jeune femme. De toute façon elle ne comptait pas supporter son éternel défaitisme plus longtemps ! Il passait son temps à se plaindre, à se considérer comme perdu, mais jamais elle ne l'avait vu tenter quoi que ce soit pour faire changer les choses. Parfois elle se demandait s'il valait vraiment tous les efforts qu'elle faisait. Mais la réponse était invariablement positive. Siobhán ferait tout pour aider les gens.
Elle ne prit pas la peine d'annoncer sa présence par un raclement de gorge, ou par un quelconque autre geste. Elle commença directement par entrer dans le vif du sujet. C'était ça l'important.

- Tu sais quoi ? J'en ai marre de ta morale débile. " Pourquoi avancer pour aller vers le néant ?" Mais écoutes toi deux minutes ! C'est comme si je disais " Pourquoi je vis alors que de toute façon je vais mourir ?". Ouais, c'est exactement ça. Si tout le monde pensait ça, le monde avancerait pas, tout simplement parce qu'il y aurait plus personne: on se serait tous suicidé. Alors non, j'ai jamais dis que t'étais lâche. J'ai juste dit que t'as aucune motivation, et je persiste à le penser. Alors, que tu veuilles de mon aide ou pas, je serai là, et j'espère qu'un jour tu te diras que je t'ai rendu service. Et si ça arrive pas, je m'en fou, j'aurai ma conscience pour moi. Je saurai que je t'ai rendu service.


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Lun 18 Mai - 16:39
Tu en as marre qu’elle te suive comme ça. Tu n’arrives pas a comprendre pourquoi elle ne te laisse pas tranquille. Tous les autres se sont retournés pour ne plus jamais revenir lorsque tu les as repoussés. Mais soudain, ça te viens à l’esprit : peut-être qu’elle se préoccupe vraiment de ce que tu deviens. Peut-être que c’est pour ça qu’elle vient toujours t’harceler avec ses opinions qui te dérangent parce qu’elles sont vraies. Tu détestes te faire parler comme elle le fait, mais c’est parce que tu sais qu’elle a raison. Tout ce qu’elle vient de dire est vrai. Tu stagnes, parce que tu ne veux pas avancer toi-même. Tu as peur de l’inconnu et pour cette raison, tu préfères rester dans ce que tu connais même si tu répètes à qui veut l’entendre (ou pas) que tu déteste tout ça. Tu fais volte face, le visage rougit par le froid, pour regarder la rouquine. Tu n’oses toutefois pas croiser son regard car tu dois te l’avouer, tu as honte de toi, terriblement. « T’as raison. T’as toujours raison, c’est pour ça que je déteste que tu viennes me parler. Parce qu’à chaque fois, ça me fais sentir comme un tas de merde. C’est pas TOI qui me fait sentir comme ça, c’est MOI. » Tu lâches un gros soupir car tu sens ta gorge se serrer. Tu regardes autour de toi pour t’assurer que les gens les plus près ne puissent pas entendre.

« Quand mon père est mort, ma vie s’est arrêtée là, okay ? Pour moi, c’était… Tout ce travail, tout ça, pour crever du jour au lendemain alors pourquoi ce serais différent pour moi. Je me plains tout le temps parce que je déteste cette école, je déteste être enfermé, je déteste tout, mais t’as raison : Je fais rien pour sortir de là. Ça s’appelle être ‘confortable’ dans sa misère parce que c’est tout ce qu’on connais et que l’inconnu fais trop peur. Je suis tellement coincé dans cette merde que j’ai aucune idée par quel bout commencer. » Tu fixes un point dans le vide, conscient que tu es en train de vider ton sac. Bah, c’est probablement mieux que tu le fasses devant une personne de confiance, car tu considères Siobhan comme telle malgré les apparences, que devant n’importe qui. « Tu parles de ton aide… Ça consiste en quoi, exactement ? » Oh, tu ne vas pas lui demander de t’aider, tu es beaucoup trop fier pour ça. Tu es quand même curieux, toutefois. C’est une surveillante, mais tu es certain qu’elle a plus de connaissances et de capacités qu’elle en a l’air.

Malheureusement, les professeurs ne sont pas, comment dire… Ils ont tellement d’étudiants différents qu’ils ne peuvent pas s’attarder à faire du cas par cas. Pour eux, tu n’es qu’un autre visage parmi d’autres. Ils ont souvent du mal à se souvenir de ton nom même, tellement tu n’attires pas l’attention et que ton pouvoir n’a rien d’extravagant. Mais Siobhan, elle, elle se souvient de toi et c’est bien la seule qui vient te voir lorsque tu as l’air plus bizarre qu’à l’habitude. Malgré le fait qu’elle doive surveiller l’école au complet, elle sait très bien qui tu es et te reconnaît toujours dans la foule. Tu ne peux pas t’empêcher de te dire que ça vaut quelque chose et que pour cette raison, tu peux lui faire confiance. Du moins, un peu plus confiance qu’aux autres. « Je vais devoir retourner à l’intérieur, mon… oncle va bientôt me chercher. Mais hum, je n’ai utilisé aucunes de mes heures de sortie cette semaine, tu pourrais peut-être venir manger un morceau avec moi… Je veux dire, je t’ai poussée. » Tu te sens drôlement dévisagé et tu te renfrognes un peu. « Me regarde pas comme ça, tu sais que je fais jamais rien avec personne, au moins j’essaie, laisse tomber si tu veux pas, je voulais juste savoir comment tu comptes ‘rendre service’...» Tu te sens un peu imbécile. Tu n’es définitivement pas doué pour ça.


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Lun 18 Mai - 16:40
Il s'était retourné pour lui parler, mais Siobhán sentait son malaise rien qu'à son regard fuyant. Elle n'aimait pas qu'on la regarde ailleurs que dans les yeux, mais pour l'instant elle préférait se taire à ce sujet. Après tout, elle n'avait pas été très tendre dans ses propos, et elle ne souhaitait pas le faire fuir.
Il reconnaissait un peu ses torts, d'après ce qu'il venait de lui dire, mais il avouait également qu'il détestait la compagnie de Siobhán. Il avait beau montrer des signes d'agacement lorsqu'elle venait lui faire la conversation, la rouquine n'avait jamais vraiment cru qu'il détestait qu'elle lui parle. Ça n'entamait en rien sa détermination à l'aider,mais ça la blessait un peu. Elle ne voulait que son bien !
Il soupira bruyamment, en s'assurant que personne ne l'entendrait. D'ailleurs, il parlait si bas que la surveillante n'était pas sûre de comprendre tout ce qu'il avait dit.
Ou alors, elle n'était pas sûre de comprendre parce que ce qu'il disait était tout simplement très étonnant.
Sawyer se contentait généralement de remballer Siobhán en lui expliquant qu'il n'y avait aucun problème et que de toute façon ça ne la regardait pas, alors l'entendre déballer brusquement ce qu'il avait sur le coeur semblait tout à fait irréel.
Un peu surprise, elle se contenta de hocher la tête en signe de compréhension. Même si elle ne comprenait pas vraiment. Son père, même s'il agissait comme super-héro, n'avait jamais vraiment eu de problème. Sa famille était toujours unie et au complet. Mieux, elle était importante. Avec quatre frères, et ses deux parents, vivre en communauté était l'évidence première pour Siobhán. Elle imaginait bien Sawyer en fils unique. S'il avait eu une famille plus grande, il aurait certainement eu un caractère différent, pour ne pas se laisser marcher sur les pieds.
Le regard en l'élève s'était déplacé, il semblait fixer quelque chose derrière elle mais la jeune femme ne se donna pas la peine en se retourner.
Il expliquait qu'il ne savait même pas par où commencer, et qu'il se demandait bien en quoi elle pourrait l'aider. Et en plus il voulait une réponse exacte. Siobhán n'avait pas vraiment réfléchi à ce qu'elle pourrait faire pour lui, mais elle avait tout de même quelques idées.
Alors qu'elle ouvrait la bouche pour lui répondre, Sawyer avait déjà reprit. Le début de sa proposition était assez surprenant: il voulait qu'elle l'accompagne manger quelque chose. La surveillante baissa les yeux vers sa montre. Elle aurait fini d'ici dix minutes et pouvait se permettre de partir. Seulement, elle ne put s'empêcher de le dévisager en entendant la fin. Il l'invitait parce qu'il l'avait poussée.
Ça ne plaisait pas à Siobhán. Tournée comme ça, la phrase laissait presque penser qu'il comptait acheter son pardon avec de la nourriture et une invitation. Et alors qu'elle allait répondre à nouveau, il reprit la parole, partant du principe qu'elle ne viendrait pas. Que c'était fatiguant, ce pessimisme éternel !

- Déjà, arrête de partir du principe que je vais refuser. Tu m'as à peine posé la question que tu agis comme si j'avais déjà dis non !

C'était vrai. Il avait déjà eu le temps de lui dire de laisser tomber avant qu'elle ouvre la bouche !

- Ensuite... Si tu veux que je vienne parce que tu m'aimes bien et que tu trouverais ça cool, je viens. Mais si c'est juste parce que tu m'as poussé c'est pas la peine, t'es déjà pardonné.

La fin de sa phrase était plus froide que le début. Elle n'aimait vraiment pas l'idée qu'on tente d'acheter quoi que ce soit la concernant.

- Mais bon, si ton oncle vient te chercher je voudrais pas être de trop.

Il avait dit qu'il devait rentrer parce que son oncle allait passer le prendre. Et à vrai dire, Siobhán n'avait pas tellement envie de faire la connaissance de cette personne: la surveillante qui va faire un tour avec les élèves en dehors du travail, c'était mal vu. Enfin, elle supposait que c'était mal vu.

- Et, au sujet de l'aide, je compte déjà m'assurer que tu arrêtes de te rabaisser, que tu arrêtes d'être tout le temps pessimiste, et aussi que tu arrêtes d'être tout le temps tout seul... Un vaste programme quoi !
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Lun 18 Mai - 16:41
Honnêtement, tu ne comprends pas pourquoi elle a soudainement l’air de moins bonne humeur. Tu n’as pas l’habitude de proposer à qui que ce soit de faire quoi que ce soit et tu te surprends à répéter ce que tu viens de dire dans ta tête pour essayer de voir à quel moment exactement tu as foiré. Tu as vraiment l’impression qu’elle vient de refuser, mais ce n’est pas tout à fait clair. « Non mais, je cherchais une excuse pour que ça passe mieux, j’en sais rien moi… » Car c’est bien le cas. Oui, tu tiens à te faire pardonner, mais tu n’es pas doué pour demander de sortir seulement pour sortir. « Je vais pas aller dire que c’est parce que je t’aime bien, t’es une surveillante ! Et en plus ça sonne comme si j’essayais de te proposer un rencart, c’est pour ça que j’ai dis ça comme ça… » Tu mets tes mains dans les poches de ton manteau et fait des cercles du bout du pied. Tu dois avoir l’air un peu piteux malgré toi. En réalité, c’est vrai, tu l’aimes bien Siobhan malgré tout. Elle a tendance à mettre le doigt sur des choses qui te dérangent, mais c’est la seule avec qui tu parles plus souvent. Ça ne veut toutefois pas dire que tu as une attirance quelconque envers elle, elle n’est pas vraiment ton genre disons. Tu ressens plutôt un lien fraternel, comme si elle prenait le rôle de la grande soeur énervante et protectrice.

Tu roules les yeux en entendant parler de ton oncle. Il est déjà lui-même de trop, selon toi. Tu pensais qu’elle savait qui il était, mais il semblerait que non. « Tu sais, mon oncle, il travaille ici. Je vis en dehors du campus parce que j’habite avec lui, mais du coup je dois venir à l’école et repartir en même temps que lui, sauf si je décide de sortir. » Puis, honnêtement, tu doutes qu’il s’oppose à ce que tu fasses une sortie puisqu’il a la maison pour lui quand tu n’es pas là. Ce n’est pas comme si tu faisais quoi que ce soit pour déranger, mais vos conversations sont toujours explosives. Puis en plus, ça t’éviterait de te faire harceler pour faire la vaisselle. « Davis, tu sais ? Je m’appelle Sawyer Davis. Mon oncle est le grand Lawrence Davis, qui enseigne les cours de tactiques et stratégies. Mais garde ça secret. » Évidemment, ton ton était un peu sarcastique en parlant de lui. Hors de question de lui faire des louanges si la façon de le dire n’est pas teintée d’une once de mépris. Tu pousses un soupir en te décidant finalement de regarder Siobhan dans les yeux.

« Des amis, j’en ai pas. Puis me faire faire la morale, j’aime pas, mais ça me fait penser que oui, j’en ai peut-être marre de justement ne jamais avoir d’amis. Et puis, t’es la seule qui continue de me parler malgré le fait que je sois un connard de première la plupart du temps. Alors eh… » Tu te passes une main dans les cheveux. Même ce que tu es en train de dire là n’a pas l’air très invitant. « Enfin je veux dire, je dois bien commencer quelque part hein ! Bah, je dis pas ça comme si j’avais pas le choix que ce soit toi… » Ça y est, tu es en train de t’enliser dans des sables mouvants. Qu’est-ce que tu peut-être mauvais dans ce genre de trucs ! « Eh… J’aimerais bien que tu viennes avec moi pour qu’on puisse discuter de ce ‘vaste programme’ ou… autre chose. » Voilà, ce n’était pas si difficile ! Il serait temps que tu apprennes que dire le fond de ta pensée lorsque tu veux quelque chose plutôt que de le dissimuler derrière des paroles peu sympathiques peut avoir des effets positifs. « Puis, si t’as peur de ce que mon oncle pourrait dire, je suis certain que ça va lui faire plaaaaisir de savoir que j’accepte l’aide de quelqu’un. Après tout, t’es surveillante, pas prof, et puis c’est pas comme si j’avais des arrières pensées… »


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Lun 18 Mai - 16:41
Il se cherchait des excuses. Ça lui donnait un petit côté mal à l'aise, ce qui confortait Siobhán dans l'idée qu'il était certainement fils unique. Il avait vraiment l'air de ne pas savoir parler aux gens, en fait. Remarquer ça rendait la rouquine plus indulgente.
Cependant, elle n'appréciait pas l'idée qu'il ne puisse pas dire qu'il l'aimait bien parce qu'elle était surveillante. Elle se sentait parfois coupée du monde alors qu'elle avait l'âge de la majorité des élèves.

- Tu sais, j'apprécierais d'être vue comme un être humain normal. Pas juste une surveillante.

Personne ne s'intéressait jamais vraiment à elle. Tout ce qui comptait c'était qu'elle ne donne pas une retenue. C'était parfois blessant. Enfin, elle finissait par comprendre qu'elle devrait se trouver ses amis ailleurs. Il n'y avait que Jude qui semblait voir en elle ce qu'elle était: une femme de 25 ans. Qui, même si elle représentait l'autorité, avait envie de s'amuser et d'avoir des amis.
Lorsqu'il lui parla de son oncle elle hocha la tête. Elle voyait qui était Lawrence Davis.
Sawyer releva les yeux vers elle. Enfin ! Elle sourit, contente qu'il se décide vraiment à la regarder.
Il se passait une main dans les cheveux, et la jeune femme sentait bien qu'il ne savait pas vraiment comment s'exprimer. Vu la manière dont il répondait à Siobhán habituellement, elle se doutait qu'avoir des amis ne faisait pas partie de sa vie quotidienne.
Elle décida de ne pas lui tenir rigueur du fait qu'il se sentait obligé de préciser qu'il ne la choisissait pas par défaut. En fait, c'était assez étrange de voir Sawyer tenter de parler gentiment. Le résultat n'était pas parfait, loin de là, mais vu le nombre de fois où elle lui avait déjà parlé, Siobhán sentait l'effort que ça devait lui demander. Et la nouveauté de cette situation pour lui.
Enfin, il se décida à lui dire ce qu'il envisageait: parler tranquillement, peut-être de ce vaste programme dont elle lui avait parlé. Ça lui disait bien, après tout ce serait peut-être une occasion unique. Et il lui assurait que son oncle ne s'y opposerait pas du tout. Pourquoi pas alors ?

- D'accord je viens. Mais la prochaine fois, tu peux juste dire que t'as envie de parler. Ça t'éviterait de t'emmêler... D'ailleurs, tu devrais aussi éviter de te traiter de connard quand tu invites quelqu'un, ça donne pas vraiment envie.

Elle avait accompagné sa déclaration d'un clin d'oeil. Elle n'avait pas dit ça méchamment, c'était plutôt un conseil pour ses futures relations.

- Tu as une idée de là où tu veux aller ?
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Lun 18 Mai - 16:42
« J’ai jamais dis que je te voyais seulement comme une surveillante. Tu restes la seule personne à qui je parle. Et tout le monde qui me connaît un peu sait que je déteste l’autorité alors… le fait que tu sois surveillante n’a jamais eu d’importance pour moi, considérant que je ne t’ai jamais vue comme une personne d’autorité qui fait chier. Enfin. » Tu hausses les épaules et te diriges vers la porte, que tu ouvres en reculant, avant de lui faire un signe de tête pour lui indiquer que tu veux bien la tenir pour elle. « Je disais ça parce que les personnes en charge ici qui prennent leur boulot trop à coeur risquent de ne pas aller plus loin que le fait que tu es une surveillante et moi un étudiant, et qu’un étudiant qui demande un rencart à un membre du personnel, ça se fait pas. C’est leur vision à eux, pas la mienne. Mais je répète que c’est pas une demande de rencart. Tu entres ? » Tu as conscience que la majorité des gens doivent l’éviter à cause de son poste alors qu’en fait, beaucoup d’étudiants ont le même âge qu’elle ou sont même un peu plus vieux. De ton côté, tu ne l’as jamais évitée pour cette raison, mais à cause de son pouvoir principalement et parce que tu la trouvais harcelante avec ses questions. Au fond de toi, toutefois, ça te faisais toujours un peu de bien que quelqu’un s’intéresse à toi.

Tu la laisses passer devant et referme la porte derrière toi. Tu n’as pas l’intention d’appeler ton oncle, pour éviter d’entendre sa voix désagréable, alors tu te contentes de lui envoyer un message pour l’informer que tu vas prendre tes heures de sortie pour la soirée. Même s’il ne te répond pas, tu sais qu’il a lu et prit conscience de ton message. « Hum il y a un endroit ou j’aime bien aller, c’est un petit bistro. J’ai eu le temps de repérer des places ou il y a très rarement des mutants, ou des gens, alors je peux être tranquille. Il y a pas mal de variété. Ah puis, c’est pas très loin de l’école, on peut se rendre à pied. » En route vers ton restaurant fétiche, tu ne parles pas beaucoup. Pour toi, le silence n’est pas malaisant, tu as l’habitude, mais tu songes pour la première fois que ce n’est peut-être pas le cas de tout le monde. « En passant, je ne parle pas trop quand je suis à l’extérieur. Je me concentre pour essayer de sonder les gens autour et voir qui je dois éviter. Mais une fois arrivés ça va aller. » Et c’est d’ailleurs le cas. Dès que tu mets un pied à l’intérieur, tu te permets enfin de respirer. Tu arrives à détecter qu’il y a un mutant pas très loin, mais ses pouvoirs sont tellement faibles qu’ils ne te font rien. Tu te demandes même si la personne est elle-même au courant qu’elle possède des habiletés. Tu t’installes à une table en faisant un sourire à la serveuse, qui te reconnaît, et qui vient automatiquement porter les menus.

« Je me demandais, pourquoi t’as arrêté l’école à onze ans ? Je veux dire, t’es pas obligée de m’en parler, évidemment, mais… Comment dire… Je me dis juste que pour devenir ami avec quelqu’un il faut la connaître un peu plus. » Tu détournes le regard en prenant une longue gorgée d’eau. Tu viens de mentionner de façon pas très subtile que tu voudrais bien devenir ami avec elle. Pourquoi pas ? Sa présence dans ta vie ne peut qu’être bénéfique, si elle a l’intention de t’aider, même si ça veut dire te donner des coups de pied mentaux au derrière pour que tu te bouges. « Je suis juste curieux, parce que je ne te connais pas vraiment. Et ici, bah, t’es pas une surveillante, alors ça va, non ? »
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Lun 18 Mai - 16:42
- Ne t'inquiète pas, tu as été très clair sur ce point: c'est pas un rencard !

Siobhán avait ri, avant d'entrer tant qu'il lui tenait la porte. Ça lui faisait du bien de savoir qu'elle l'avait mal compris, et qu'il la voyait d'abord comme quelqu'un qui s'intéressait un peu à lui. Avant d'incarner l'autorité bête et méchante, la rouquine préférait prendre la figure de quelqu'un sur qui on peut compter à condition de respecter quelques règles.
Sawyer lui parla d'un petit bistro qu'il avait l'air de bien connaître et de trouver sympathique. Alors elle hocha la tête, ce qu'elle faisait souvent. Elle ne connaissait pas vraiment d'endroits agréables aux abords du lycée. En fait, à part son appartement et le gymnase où elle s'entraînait, elle ne connaissait presque rien de New York.
La route jusqu'au restaurant lui parut extrêmement longue. Elle n'avait pas l'habitude de se taire très longtemps, et Sawyer n'avait pas l'air de vouloir entamer une quelconque conversation. Elle craignait de lui paraître insupportable si elle s'exprimait, et n'avait pas envie de gâcher une des rares sorties de l'étudiant. Elle avait parfaitement conscience qu'à son âge les sorties étaient limitées, et donc savourées. Même si elle doutait qu'il en profite beaucoup, finalement.
Le silence lui paraissait affreux. Et elle ne put s'empêcher de soupirer de soulagement en entendant la voix de Sawyer lui annoncer que ça changerait au moment où ils seraient tranquilles, assis. Elle comprenait bien, après son asphyxie dans le couloir, qu'il préférait prendre ses précautions. Elle n'y avait juste pas pensé.
Ils entrèrent et s'installèrent directement à une table. Vu le sourire de Sawyer envers la serveuse, il devait être un habitué des lieux.
Lorsque l'employée apporta les menus, Siobhán mit un peu de temps à les déchiffrer. Elle lisait peu, et son absence d'études secondaires se faisait parfois ressentir dans ce genre d'activités. Ce fut, à sa grande surprise, la voix de Sawyer qui la tira de son exercice de concentration. Elle releva la tête, pour mieux le voir, mais lui avait préféré détourner son regard.
La question était assez indiscrète, mais ça ne dérangeait pas la jeune femme. Même si elle avait parfaitement conscience d'être inculte, et peut-être de paraître parfois un peu idiote, elle n'avait pas honte de ce qu'elle était. Au lieu de connaître et maîtriser l'histoire ou les mathématiques, elle maîtrisait le combat et la stratégie. Forcément, ça permettait moins de briller en société, mais ça pourrait allonger son espérance de vie.
A l'évocation de leur possible amitié, elle se contenta de sourire, avant de lui répondre.

- C'est pas tabou hein, j'ai pas honte d'en parler !

Elle baissa néanmoins la voix pour être sûre de ne pas se faire entendre par des indésirables un peu trop curieux.

- Tu sais comment sont les enfants: cruels. Quand j'étais petite, je contrôlais pas ma mutation. C'était trop instinctif, tu vois ? C'est apparu vraiment vers mes 10ans, avant ils me croyaient juste hyperactive. J'ai eu des problèmes, des histoires de bagarres et de moqueries... Mes parents ont préféré me retirer de l'école, moi et mes frères, et ils nous ont appris ce qu'ils savaient à la maison: combat et stratégie. Enfin, ma mère aurait sûrement pu m'apprendre plein d'autres choses, mais je suis pas quelqu'un de très... Intellectuel.

Elle lui adressa un sourire, passant du coq à l'âne.

- Tout a l'air bon dans ce menu !

Puis elle revint naturellement au premier sujet, comme si cette petite parenthèse n'avait jamais eu lieu.

- J'ai quatre frères. Et toi... Je parie que t'es fils unique ! J'ai raison ?

À son tour de poser les questions.
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Lun 18 Mai - 16:43
Siobhan précise qu’elle n’a pas honte de parler de son manque d’études, et ça te rassure un peu. Tes paroles sont souvent provocantes même si ce n’est pas ton intention et tu manques souvent de tact lorsque tu poses des questions. Mais elle sait très bien comment tu es et ça ne l’a pas empêchée de venir manger un morceau avec toi. Toutefois, tu remarques dans son attitude que si ça ne lui dérange pas de t’en parler à toi, elle n’a pas l’air de vouloir que d’autres entendent. Et c’est compréhensible, car la majorité des gens sont pleins de préjugés. Tu écoutes sont petit bout d’histoire avec attention même si elle change rapidement de sujet. Et tu la comprends. En général, on préfère ne pas s’attarder sur les souvenirs qui ne sont pas très agréables. « Je comprends. Personnellement, on me prenais pour le type bizarre qui réagissait de façon anormale. Mais je suis resté à l’école quand même, parce que c’est ce que mon père voulait. » Tu continues de regarder le menu, car tu ne sais pas trop de quoi tu as envie. Tu lèves toutefois la tête lorsqu’elle te pose à son tour une question, qui te surprend un peu.

« Euh… Oui, je suis fils unique. C’est pas très étonnant comme réponse apparemment. Mes parents auraient voulu avoir d’autres enfants, mais… Disons que pour ma mère, c’était impossible. Alors il reste que moi. » Tes sentiments sont un peu partagés face à cette situation. D’un sens, tu en veux à tes parents de ne pas avoir fais un autre enfant. Tu ne te serais pas retrouvé tout seul dans un monde inconnu suite à la mort de ton père, et tu aurais eu quelqu’un près de toi qui aurait pu te comprendre mieux que personne. Mais en même temps, c’est un soulagement. Au moins, le frère et la soeur que tu aurais pu avoir eu n’aurait pas souffert d’avoir perdu un parent et d’avoir une mère trop cinglée pour se souvenir de vous. « Enfin, que moi… Il y a mon oncle. Mais avant de déménager chez lui, je le connaissais même pas. Je savais qu’il existait, mais mon père ne m’en parlais pas. On dirais que tout à propos de ma famille est tabou ! » Tu fixes un peu trop intensément ton menu. Tu as finalement arrêté ton choix sur une assiette de pâtes, bien ordinaires, mais que tu aimes bien. La sauce est excellente.

« Je peux t’aider, si tu veux. Enfin… Je suppose que je suis pas une personne très intellectuelle non plus, mais ça et le fait de pas avoir de diplôme fait pas d’une personne quelqu’un de stupide. » Tu es assez bon à l’école, en fait, même si tu t’abstiens de le mentionner car tes notes ne rendraient pas justice à tes paroles. Tu ne fais tout simplement pas d’efforts, car tu t’en fiche un peu, mais si tu en faisais, tu arriverais probablement à faire partie des premiers de classe. Et ça, ça voudrait dire mettre l’attention sur toi et subir la jalousie des autres. Tu es bien, tranquille dans ton coin. Du moins, c’est ce que tu crois, et tu t’entête à refouler ton désir d’avoir de la reconnaissance de quelqu’un d’autre. « J’ai choisis ce que je veux, tu me diras quand tu es prête à commander pour que je fasse signe à la serveuse. Et hum.. Je veux dire, je peux t’aider avec les sujets de base de l’école normale, si ça te dis, comme tu veux m’aider… Et apprendre un peu de stratégie, je crois que je détesterais pas. À l’école, c’est parce que mon prof, c’est mon oncle, et je l’aime pas. Donc.. pas envie d’apprendre de lui. »
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Lun 18 Mai - 16:43
Les histoires de famille de Sawyer avaient l'air bien compliquées. Siobhán se demandait ce que ça pouvait faire d'être enfant unique. Elle n'avait pas de souvenirs de sa vie avant d'avoir des frères: des compagnons de bêtises, des délateurs, des soutiens, des gens face à qui il fallait s'imposer aussi. Elle avait toujours vécu dans des querelles de partage de jouets, de responsabilité pour les bêtises et autres objets cassés. Elle se souvenait aussi de certaines sucreries échangées pour maintenir certaines choses secrètes. Les longs trajets en voiture, les soirées ennuyeuses... Elle n'avait jamais eu à affronter ça seule, toujours entourée d'une véritable petite équipe pour s'amuser.
Elle ne s'imaginait pas non plus aller habiter chez quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, mais comprenait que Sawyer n'avait certainement pas eu le choix. Enfin, il serait certainement bientôt majeur et pourrait décider s'il voulait s'en aller. Non ?
Il lui proposa son aide, tout en précisant qu'il ne la considérait pas comme stupide à cause de ce qu'elle lui avait dit. Elle sourit. Siobhán ne se considérait pas plus mal qu'une autre. Seulement elle reconnaissait qu'elle avec quelques difficultés. Sa langue maternelle étant exclusivement l'Irlandais, elle parlait Anglais grâce à ce qu'elle avait appris à l'école il y a longtemps. Si désormais on pouvait aisément la considérer comme bilingue, elle avait encore des problèmes de lecture de la langue de Shakespeare.

- Ce serait gentil. En fait - tu as dû entendre mon accent- je suis Irlandaise. Et j'ai un peu de mal avec la lecture de l'anglais.

Elle avait parlé d'un ton simple. Il n'y avait aucune trace de honte, c'était une simple constatation, comme la rouquine en faisait souvent. Elle n'aimait pas voir des problèmes où il n'y en avait pas, et considérait qu'il était idiot de s'inquiéter pour des choses aussi peu importantes.
Il était vrai que son accent sautait aux oreilles, mais elle doutait que Sawyer s'y soit intéressé.

- Je t'apprendrai quelques trucs si tu veux, j'ai juste à rajouter ça à notre " vaste programme" !
Elle baissa à nouveau les yeux sur le menu, s'y attardant autant qu'un enfant qui viendrait d'apprendre à lire, quand son regard fut attiré par une spécialité irlandaise servie ici. L'écriture familière avait agi comme un aimant, et en moins de deux secondes elle s'était décidée.

- J'ai choisi.

Elle posa le menu sur la table, comme si maintenant qu'elle l'avait déchiffré il n'avait plus aucun intérêt à ses yeux. C'était un peu le cas d'ailleurs.

- C'est comment d'être fils unique ? Tu t'ennuies pas un peu des fois ?
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Lun 18 Mai - 16:45
« Oui, j’avais remarqué ton accent, mais je veux dire… J’en sais rien, comme ça ne m’a jamais dérangé, je me suis jamais posé de questions. Tu parles assez bien pour ça. Plus jeune, j’ai habité un certain temps au Japon… C’était vraiment dur parce que j’arrivais à parler Japonais, mais lire et écrire, c’est l’enfer. Parce que je suis à moitié Japonais, précision. » Les gens remarquent généralement tout de suite que tu es mixé, mais tu n’aimes pas trop lorsque les gens te donnent la mauvaise ethnie. Encore moins lorsqu’ils te disent que ‘de toute façon, c’est la même chose’ lorsque tu les reprends. « Et tant mieux. Ça… Bien, ça me fais plaisir que tu veuilles bien aider. » Pour une fois que quelque chose te fait plaisir, autant en profiter ! Tu fais signe à la serveuse pour lui indiquer que vous êtes prêts à commander. Sa question te prend un peu par surprise et tu restes silencieux un instant, ne sachant pas trop comment répondre. « Oui… Surtout dans une situation comme celle-là. Mais plus jeune aussi, j’avais personne pour partager les situations difficiles. Je veux dire, mon père étant présent quand ça a déraillé avec ma mère, mais il était un super-héro. Il avait pas le temps. Disons que j’ai souvent joué aux jeux vidéos pour passer le temps ! Mais j’aime ça. »

La serveuse arrive alors et tu laisses la rouquine passer sa commande avant la tienne par politesse. Son plat ne te dit rien, probablement parce que tu n’as jamais pensé à le commander. « En même temps, j’ai jamais eu à partager et tout ça, alors je trouvais ça cool tu vois… Mais en vieillissant j’ai réalisé que le temps était souvent long. Au moins j’aurais eu un ami à la maison puisque j’en avais pas à l’extérieur. Non en fait, en revenant à New York, j’en ai eu quelques-uns, mais après l’apparition de mes capacités je me suis retrouvé tout seul, j’étais trop bizarre tu vois. Je pense que tu peux très bien comprendre le sentiment et honnêtement, je crois qu’on passe tous par un moment comme ça dans sa vie quand on est… différent. » Tu t’abstiens de prononcer le mot ‘mutant’, question que ça ne tombe pas dans les oreilles de quelqu’un qui ne doit pas entendre et pour éviter une scène.

« Je peux te demander un truc ? Pourquoi est-ce que t’es venue me parler la première fois ? Et pourquoi t’as continué à le faire ? Je veux dire, je n’attire pas l’attention et je fais tout pour ça. Alors je me demandais ce que j’ai fais pour que ce soit différent. Si tu me dis que c’est parce que j’avais l’air tout seul et déprimé, je peux t’assurer que j’en ai vus pas mal d’autres comme moi dans les couloirs de l’école ! » Et c’est vrai. Tu es loin d’être le seul qui s’isole. Certains ont simplement peur. D’autres ont conscience que leur pouvoir pourrait blesser. Et une partie ne veut tout simplement pas se mêler aux autres car c’est dans leur personnalité d’être solitaires. De ton côté, tu pourrais faire partie de plusieurs catégories. Les autres te font peur à cause de ton pouvoir et tu as tellement l’habitude d’être seul qu’être entouré semble trop pour toi.
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Lun 18 Mai - 16:45
Après avoir éclairci le mystère de ses origines, Sawyer lui avait dit que ça lui faisait plaisir d'obtenir son aide. Siobhán arborait le plus grand sourire qu'elle pouvait faire. Sawyer acceptait donc qu'elle l'aide, mieux encore, ça lui faisait plaisir. Si la veille on lui avait dit ça elle n'y aurait pas cru. Loin de l'école, il se montrait bien plus ouvert et bavard. Siobhán se demandait si c'était dû à la faible (inexistante ?) présence de mutants, ou simplement au fait qu'il n'avait pas souvent l'occasion d'avoir ce genre de conversations.
Il fit signe à la serveuse, avant de tenter de répondre à la question de la surveillante.
Elle tentait de s'imaginer ce qu'aurait été sa vie si elle l'avait vécue seule, mais il fallait dire qu'avec quatre frères elle ne se rendait pas vraiment compte de ce que la solitude pouvait représenter.
Elle préféra ne pas relever ce que Sawyer avait dit sur sa mère. Il disait qu'elle avait " déraillé", mais ça semblait intime et même douloureux. S'il souhaitait lui en parler elle l'écouterait, mais elle n'était pas là pour écrire sa biographie en trois volumes ! Même s'ils se parlaient depuis un certains temps ils ne connaissaient quasiment rien l'un de l'autre. C'était malheureux mais c'était comme ça.
La serveuse coupa court aux pensées de Siobhán. La jeune rousse s'empressa de commander le plat lui rappelant ses origines, en profitant de pouvoir utiliser à bon escient son accent irlandais. Pour une fois !
Déjà Sawyer reprenait, à peine l'employée c'était écartée.

- Je sais pas si je peux comprendre ce que tu dis. J'ai une grande famille, et ils sont tous aussi différents que moi.

En entendant la prudence de Sawyer, elle avait renoncé à utiliser le mot " mutants". Mais il était vrai qu'elle n'avait jamais vraiment eu l'impression d'être très différente des autres, car son cocon familial l'avait préparée à l'idée d'avoir à son tour ce genre de particularité.
Enfin, il avait l'air décidé à savoir pourquoi Siobhán s'était intéressée à lui.

- Bah... Ouais... T'avais un côté solitaire, et en même temps tu rejetais tout le monde... Ça avait un air de défi. Pis, j'étais sûre que t'étais pas méchant. Y a des gens, j'insiste pas parce que je me dis qu'ils sont méchants, ou qu'ils ont vraiment pas envie d'aide. Mais toi, c'était un peu comme si tu disais non avec la bouche, mais oui en vrai... Je sais pas trop comment expliquer.

Aucun problème de traduction, elle ne savait juste pas quoi ajouter. Il l'avait intriguée, et elle n'avait pas voulu laisser tomber voilà tout. Elle cherchait rarement l'origine de ses actions, en fait. Y réfléchir lui faisait prendre du recul par rapport à sa vie, mais c'était loin d'être une évidence.
La serveuse venait de ramener leurs commandes. Et sans plus de cérémonie, Siobhán y avait planté sa fourchette, s'empressant de goûter ce qui devait lui rappeler son pays natal.

- C'est pas mal, mais ma mère le fait mieux.

Elle s'intéressa alors au contenu de l'assiette de Sawyer.

- Et toi c'est quoi ? C'est bon ?

Puis elle se rappela ce qu'il avait dit plutôt.

- Dis, tu veux bien me dire un truc en Japonais ? Ça a l'air super beau comme langue.

Aucune structuration de la pensée, d'accord. Mais Siobhán avait toujours eu cette rapidité d'esprit qui lui faisait prendre des raccourcis.
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Lun 18 Mai - 16:46
Tu ouvres la bouche pour répondre, mais aucun son ne sort. Tu te contentes donc de prendre une gorgée d’eau glacée. Tu dois avouer que tu es surpris. Cette fille là semble te cerner mieux que tu le fais toi-même. À vrai dire, ça fais un peu peur. Elle doit avoir raison, en plus. Tu repousses toujours les autres mais peut-être qu’en fait, tu attends juste que quelqu’un se donne la peine de voir au delà de ça, comme elle l’a fait. Décidément, elle te fait bien réfléchir cette fois, mais ça ne fais pas de mal à ton cerveau de le faire une fois de temps en temps ! « Euh… Je veux dire… Haha ! » Tu te sens mal à l’aise alors que tu plantes à ton tour ta fourchette dans ton bol. « Je pense que tu as raison. » Tu redeviens silencieux et tu enroules les spaghetti autour de ta fourchette. Tu fais de ton mieux pour essayer de ne pas avoir l’air d’un porc qui mange mal et surtout, pour ne pas aspirer les nouilles. Au Japon ça va, mais ici ça fais assez malpropre.

« Des pâtes avec une espèce de sauce au saumon. J’aime les fruits de mer. J’aime la cuisine de mon pays aussi mais je vais dire comme toi, ma mère le fait mieux ! Enfin, elle le faisait mieux. C’est toujours mieux à domicile. Et toi, c’est quoi ? Un plat de chez toi ? » Ça semble assez différent de ce que tu as l’habitude de manger. Tu fixes son assiette, l’air curieux. « Ah, tu peux goûter si tu veux hein ! » Tu n’as pas trop de problème avec ça. Bon, tu n’irais pas jusqu’à lui passer ta fourchette, mais tu ne vois pas de mal à ce qu’une autre personne prenne des bouchées dans ton assiette. Tu t’étouffes un peu avec des pâtes lorsqu’elle te demande de parler en Japonais. Tu tousses un coup dans ta manche et tu prends ensuite une gorgée d’eau. « Euh ouais si tu veux. » Ça fais assez longtemps que tu n’as pas parlé dans cette langue et tu fronces les sourcils pour penser à quelque chose à dire. « あなたはとてもしんせつです。 » (anata wa totemo shinsetsu desu) Étrangement, tu sens tout de suite tes joues s’enflammer. C’est assez drôle qu’en Japonais, tu sois plus à ‘l’aise’ de dire des choses gentilles. « Ça veut dire ‘tu es vraiment gentille’. Je manque de pratique. » Tu continues de manger sans rien dire de plus, en espérant que la couleur ne se montre pas trop. Tu es toujours gêné de parler dans une autre langue.

Tu continues de manger lorsqu’une sensation bizarre commence à t’envahir. Tu prends une pause en soupirant, puis tu fermes les yeux. Tu ne peux pas fuir, alors autant te concentrer. Pourtant, tu n’arrives pas à déterminer d’où ça vient. Tu ouvres alors les yeux, étonné, en réalisant que la personne n’est même pas dans le restaurant. Tu te penches un peu vers Siobhan pour éviter que des gens n’entendent. « Je détecte quelque chose de vraiment puissant à l’extérieur… Mais je me souviens pas avoir sentis ça à l’école. C’est bizarre, c’est loin d’être comme d’habitude. Ou alors, la personne est juste très forte. »
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Lun 18 Mai - 16:48
A voir sa tête, Siobhán se rendait bien compte qu'elle l'avait rendu mal à l'aise. Pourtant, elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle avait dit de mal. Parfois, lorsqu'elle parlait, elle voyait bien à quel moment elle se laissait emporter par son élan et dépassait les bornes, mais parfois elle était bien surprise de voir l'effet que ses mots avaient sur les autres. Les mots francs. La rouquine avait toujours eu un sens inné de la franchise, et contrairement à la majorité des autres elle ne l'avait pas perdu en grandissant. Cela avait tendance à la rendre désagréable pour son entourage, elle en avait plus ou moins conscience. Sawyer continua de manger en silence un moment, et ce fut autour de Siobhán d'être mal à l'aise.
Il lui répondit finalement qu'il mangeait des pâtes au saumon. C'était le genre de plat que la rouquine aimait bien sans pour autant en manger souvent. Elle sourit à l'évocation que sa mère à lui aussi faisait mieux son plat que le restaurant. Il avait bien raison, rien que le fait de manger ça chez elle aurait eu un autre goût, elle n'en doutait pas.

- Ouais c'est un ragoût Irlandais.

Elle sentait le regard curieux de Sawyer sur son assiette, et ne put s'empêcher de penser que s'il lui proposait de goûter son plat c'était peut-être pour goûter le sien, en fait. Elle sourit, pris une bouchée de pâtes, avant de pousser son assiette vers lui pour l'inviter à faire pareil.

- Goûte, tu verras c'est bon !

Ensuite, le jeune homme accéda à sa requête de parler Japonais. La langue était effectivement très agréable à entendre pour Siobhán, qui n'avait absolument pas l'habitude de ce genre de sonorités. Le choix de la phrase la surprit encore plus. Pourquoi donc dire des choses gentilles pour qu'elle ne les comprenne pas ? Forcément, elle comprenait mieux ses joues qui tiraient un peu sur le rouge.

- Qu'est-ce qu'on a dit ? Arrête de te dévaloriser, tu parles très bien j'en suis sûre.

Il n'avait pas hésité à un seul moment de la phrase, ce qui laissait très nettement pensé qu'il maîtrisait très bien. Le fait qu'il parle ici de son manque de pratique pouvait soit être une excuse pour avoir dit quelque chose de gentil, et de peu être un peu bateau, soit encore une manière de se rabaisser. La surveillante trouvait que c'était vraiment un don inné chez lui: se rabaisser.
Il continuait de manger en silence, et la jeune archère se força donc à faire de même. Comme d'habitude elle aurait eu des milliers de choses à dire, comme par exemple revenir sur le sujet de leur " vaste programme ". Mais bon, elle avait faim, et ne souhaitait pas trop déranger Sawyer, qui avait un air gêné depuis sa prise de parole japonaise.
D'ailleurs, il avait fermé les yeux. Se souvenant de l'épisode du couloir, Siobhán était prête à lui proposer de sortir cinq minutes pour voir si ça allait mieux. Elle se doutait que ça avait un rapport avec sa capacité à connaître ( deviner ?) le pouvoir des autres. Elle en vint même à se demander si ce n'était pas elle le problème, et se recula dans sa chaise jusqu'au moment où il se penchait vers elle. Curieuse, elle se pencha aussi et écouta attentivement.

- Et... Ça va ?

Il lui parlait d'une sensation étrange qui provenait sans doute d'un mutant puissant: elle ne voyait donc pas comment elle aurait pu passer à côté de cette question.
Instinctivement ses doigts s'étaient refermés sur sa fourchette, et elle se redressait en tentant d'apercevoir la porte, et le danger qui pourrait entrer perturber leur petit repas.

- Peut-être qu'il se sert de ses pouvoirs ? Avait-elle murmuré tout bas pour que seul Sawyer entende. Et encore, elle se demandait si elle avait parlé assez fort pour ça.

Elle se demandait aussi si son hypothèse était rassurante. S'il se servait de ses pouvoirs ça pouvait peut-être expliquer l'étrange sensation de puissance ressentie par Sawyer. Mais ça pouvait aussi être le signe d'une grande menace.
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Lun 18 Mai - 16:48
« S’il s’en sert… Il manque de pratique. Je veux dire, son pouvoir est très puissant, mais il le contrôle mal parce que je ressens les effets jusqu’ici. Il n’arrive pas à viser seulement ce qu’il veut. » Tu n’arrives pas encore à déterminer ce que c’est et tu continues à manger pour faire comme si de rien n’étais, juste au cas où, même si tu es presque certain qu’il n’est pas dans le restaurant. Pas très loin autour, mais pas dans le même bâtiment que vous. Ça t’étonne, ton champs est rarement aussi large, mais ça t’arrives quand même parfois. Tu n’arrives pas à décrire la sensation que tu ressens, mais elle te pousse à croire que le pouvoir de l’inconnu n’affecte donc pas les êtres vivants. Peut-être qu’il contrôle une matière ou un élément, dans ce cas, mais la sensation n’est pas la même. Tu n’as pas l’impression que la matière autour de vous soit affectée. Tu jette un coup d’oeil à l’assiette de Siobhan et remarque qu’elle a pratiquement terminé, et tu te dépêches de faire la même chose. Tu as une idée folle et tu es certain que si c’était possible, on verrais des étincelles dans les yeux. C’est rare de te voir motivé.

Tu fais rapidement signe à la serveuse et lui indique que vous êtes prêts à payer. Évidemment, tu te charges de la facture. Après tout, c’est toi qui l’a invitée ici, c’est normal que ce sois toi qui paies pour le repas. Tu retournes alors vers la rouquine, avec un sourire un peu mystérieux. « On y va. Allez, s’il-te-plait ! Je veux tester si j’ai raison ! Pour une fois que je me bouge, je sais que tu peux pas me dire non ! » Tu lui fais ta meilleure expression piteuse jusqu’à ce qu’elle cède. Ce n’est pas comme si vous alliez intervenir… Tu ne sais même pas s’il une intervention est nécessaire, de toute façon. Tu es juste curieux et pour une fois que ça ne te donne pas d’effets secondaires désagréables (car oui, aussi fou que cela puisse paraître, certains pouvoirs ne te font rien ressentir de plus que leur ‘présence’ et d’autres sont même agréables), tu as envie d’aller voir de quoi il s’agit. Tu enfiles ton manteau, remets ton sac sur tes épaules, et invites Siobhan à sortir. Dès que tu mets un peu à l’extérieur, la sensation devient plus nette.

Tu commences par fermer les yeux, faire quelques pas dans une direction, puis dans l’autre. Tu arrives à déterminer de cette façon de quel côté la personne se trouve. C’est généralement tout ce que tu fais avant de t’enfuir dans la direction opposée. L’étape suivante est de te concentrer tout en marchant pour trouver ou elle se trouve. Tu fais signe à la surveillante pour qu’elle te suive et tu tentes de marcher le plus naturellement possible, mais tu es assez excité à l’idée que tu puisses faire fonctionner ton pouvoir pour une fois. « Je ressens des perturbations qui viennent des machines alentours… Rien d’extraordinaire, mais son pouvoir les affecte. Il a un lien avec l’électronique, c’est certain… Mais ça veut dire qu’il est en train de faire quelque chose avec et.. Ça vient de… » Tu fermes les yeux et pointe ton doigt devant toi en tournant un peu sur toi-même. Tu dois avoir l’air imbécile, mais pour le moment, c’est nécessaire. Tu t’arrêtes alors lorsque tu sens des perturbations plus fortes. « Là. » En ouvrant les yeux, tu réalises que tu pointes en direction d’une bijouterie, qui semble fermée, avec ses grilles devant les fenêtres.

Tu t’approches de ta partenaire pour que personne ne t’entende. « Je parie que… Sois c’est sa bijouterie et il est en train de jouer dans les systèmes informatiques… Ou c’est un voleur qui s’en sert pour choper tout ce qu’il veut sans que personne ne soit au courant ou que les caméras fonctionnent. Non, je suis sur que c’est ça. Qu’est-ce qu’on fais Sio..? » Tu ne réalises pas vraiment que c’est la première fois que tu appelles la rouquine pas un surnom. « Si on appelle la police, ils vont faire une scène et ça pourrait devenir compliqué… C’est ça, la police humaine, tu vois. Mais s’il est vraiment en train de voler… Il faut faire quelque chose. » Oh oui, et tu comptes bien apporter ta contribution. « Essayer de le coincer là nous causerais des problèmes. On dois attendre qu’il sorte et qu’il soit dans un endroit plus discret pour l’attraper… » Tu lui fais un grand sourire. Oh oui, la flamme brûle en toi, pour une fois.
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Lun 18 Mai - 16:49
Le pouvoir de Sawyer était tout à fait mystérieux pour Siobhán. Elle se demandait comment il faisait pour ressentir tout ça, si c'étaient des déductions ou des affirmations certaines... En fait elle se demandait quelle sensation ça pouvait procurer, tout simplement. Ça lui arrivait souvent, lorsqu'on lui parlait d'une capacité, qu'elle essaie de s'imaginer avec, mais les résultats n'étaient jamais grandioses. Elle en arrivait généralement à la conclusion que ce qui lui allait le mieux c'était bel et bien sa vitesse, et que de toute façon elle n'aurait jamais l'occasion d'en essayer une autre.
Siobhán venait de terminer son assiette- toutes ces questions ça lui donnait faim. Sawyer n'était pas loin d'avoir englouti son plat lui aussi, et la jeune rousse trouvait qu'il était vraiment différent d'à l'école. Elle n'avait pas souvenir de l'avoir vu avec autant de motivation, même au réfectoire.
Il fit signe à la serveuse, comme quoi il voulait payer. Siobhán lui avait tendu de l'argent qu'il n'avait pas pris, payant à lui seul l'addition. C'était gentil, même si elle trouvait que ce n'était pas la peine. Après tout, c'était pas un rencard.
Peut-être cherchait-il à écourter leur petite entrevue ? Elle ne savait pas trop quoi en penser: il avait eu l'air plutôt à l'aise, mais sa soudaine vitesse pour sortir la laissait perplexe.
Et tout pris son sens avec les explications de l'étudiant. Il voulait aller voir.
D'un côté il avait parfaitement raison: Siobhán se voyait mal lui refuser ça, et en plus elle était elle même assez curieuse de voir de quoi il s'agissait. Voir le pouvoir des autres en action l'avait toujours intéressée, et même si dans ce cas précis il n'y avait pas grand chose à voir, elle aimerait bien savoir elle aussi si Sawyer avait eu raison. En attendant sa réponse, il lui faisait des yeux de chien battu.

- D'accord, fit-elle pour mettre fin à cette comédie: de toute façon elle voulait y aller aussi.

D'un un geste presque synchronisé, ils mirent leurs manteaux et récupèrerent leurs affaires. Fidèle à la galanterie dont il faisait preuve en cette journée vraiment particulière, il avait encore tenu la porte à Siobhán.
Une fois dehors, la rouquine gardait les yeux fixés sur lui. Il tournait en rond comme un lion en cage, les yeux fermés, sous les regards surpris des passants. Ce n'était pas vraiment l'heure de pointe, mais les rues de New York étaient rarement désertes.
Lorsque Sawyer lui fit signe, elle le suivit sans discuter. Elle sentait l'impatience dont il faisait preuve, et ça ne cessait pas de l'étonner. Il y a deux heures même pas, il se traitait de tous les noms en se trouvant inutile, et maintenant il rayonnait à l'idée d'utiliser son pouvoir. Ça la surprendrait toujours.
Il semblait avoir compris le fonctionnement de la mutation de l'homme ( ou la femme, après tout...) qu'ils recherchaient. Alors qu'elle allait répondre, elle remarqua que l'élève s'était mis à tourner sur lui même, comme une toupie, avant finalement de rendre son verdict. Une bijouterie fermée. Très bonne blague ! Les grilles étaient fermées, on ne voyait rien à l'intérieur, et Siobhán ne décelait aucune trace d'effraction. Ça devait être une blague.
Il s'approcha pour lui confier son analyse de la situation. Une analyse de dingue, qui leur prédisait des ennuis.
La rouquine n'était pas contre l'action, au contraire, elle aimerait devenir une superhéroïne ! Mais il fallait bien se rendre compte d'une chose: si Sawyer avait raison ils risquaient gros, l'homme était peut-être armé. Et s'il n'avait pas raison, ils risquaient des ennuis à l'attaquer sans preuves.

- T'es sûr de ce que tu dis ? Je te préviens, s'il t'arrives quoi que ce soit je vais finir empalée au sommet d'une colline ! Alors, si ça devient dangereux, tu t'en vas directement te mettre à l'abri c'est clair ?

Siobhán avait bien conscience qu'il s'agissait de là de directives que tout le monde accepterait, mais que tout le monde ne respecterait pas dans le feu de l'action. Ce qu'elle avait bien compris par contre, c'était que Sawyer comptait sur son aide: son pouvoir n'avait rien d'offensif, et il ne semblait pas être trop porté sur le combat. Pourquoi avait-il fallu qu'elle lui dise qu'elle savait se battre ? S'il ne l'avait pas su il n'aurait pas voulu intervenir, probablement, reconnaissant leur infériorité. Et si l'homme n'était pas seul ? Ça commençait à devenir vraiment inquiétant.

- On trouve la sortie de service. La bijouterie est fermée, les voisins connaissent sûrement les propriétaires, je doute qu'un voleur sorte par là, même s'il a la possibilité de faire lever le rideau normalement. Ça serait trop bizarre.

Elle avait parlé bas, pour que seul Sawyer l'entende. Observant les alentours, elle se glissa dans une petite rue qui effectivement desservait l'autre côté du magasin. Ce n'était vraiment caché de toute façon: de grosses traces de boue et de roues de camionnette indiquaient qu'ils se faisaient livrer par là. Elle sentait l'adrénaline du moment et ne pouvait pas s'empêcher de sourire, même si la situation n'avait rien de comique.
Elle fit un signe à Sawyer, en lui désignant les poubelles pour qu'ils s'y cachent. Si le voleur voyait des gens à sa sortie il allait prendre peur directement et ils ne pourraient jamais le coincer. D'ailleurs, qu'est-ce que Sawyer voulait en faire, une fois coincé ? Lui qui disait qu'intervenir serait risqué vis à vis de la police humaine...

- On reste là jusqu'à ce qu'il soit au bout de la rue, dit elle en désignant du menton la seule issue: la rue dont ils venaient. On peut rien faire ici, trop de gens. On essaie de garder l'effet de surprise le plus longtemps possible. Si une voiture l'attend de l'autre côté par contre, on ne pourra rien faire et on se contentera de signaler une voiture louche à la police, d'accord ? D'ailleurs, si jamais on l'interpelle, tu comptes expliquer ça comment a la police ?

Elle n'avait pas quitté la porte des yeux. Aucune trace d'effraction, mais un code permettait d'entrer. Il ne devait pas avoir eu besoin de le connaître.
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1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game Empty Re: 1) Just because you know my name, Doesn't mean you know my game

Lun 18 Mai - 16:50
« Honnêtement, non, je suis pas sûr. Mais en même temps, quelque chose me dit que j’ai pas tort non plus. C’est juste trop bizarre pour ne pas être suspect. » Tu te retiens fortement de rouler les yeux. Tu sais qu’elle a raison, toutefois. Si jamais il t’arrive quelque chose et que l’école découvre que tu étais avec elle, elle va se faire taper sur les doigts et peut-être même perdre son travail. Tu ne voudrais pas que ça arrive car elle en a probablement besoin, comme la majorité des gens qui ont un boulot en fait, juste parce que tu étais trop excité à l’idée de capturer un voleur. « Moui d’accord. Mais va pas croire que si tu as des problèmes, je vais te laisser. J’ai peut-être pas de pouvoir utile dans une confrontation mais j’ai deux poings quand même. » Et tu sais t’en servir. Tu aimes le sport, mais en solo, alors quoi de mieux que l’auto-défense pour satisfaire ton besoin de faire de l’exercice ? Tu remarques que Siobhan ne voit tout ça d’un mauvais oeil. Si jamais vous réalisez que vous ne faites pas le poids, tout ce qu’il vous reste à faire c’est d’attendre qu’il parte et retourner vaquer à vos occupations.

« T’as raison. Après touet cette discrétion, il serait pas stupide au point de sortir par la porte principale, ça attirerait trop l’attention. Eh - c’est quoi cette tête ? » Tu la regardes alors que vous marchez vers l’arrière du magasin. Tu te mets toi-même à sourire, car le siens est assez contagieux tu dois l’avouer. Vous êtes comiques, quand même, à sourire comme des imbéciles heureux alors que vous vous ‘préparez’ à déjouer un vol de bijoux. Tu es certain que la majorité des gens préféreraient de loin garder leur sérieux, mais tu n’y arrives pas pour une raison inexpliquée. Et elle non plus, il semblerait. Une fois arrivé, elle te montre les poubelles. « T’es sérieuse là…? » Pour une fois, c’est le cas. En grognant, tu vas t’accroupir derrière une des poubelles en t’assurant d’avoir un oeil sur la porte tout en étant caché. De toute façon, tu pourrais sentir le type - enfin, tu assumes que c’est un homme - même si tu ne le voyais pas, mais toi aussi tu te demandes s’il ne serait pas avec quelqu’un. Tu en doutes, toutefois, car ça attirerait trop l’attention et un technopathe a bien le profil de quelqu’un qui travaille en solo.

Tu te mets à chuchoter. « Oui, il va falloir attendre qu’il soit dans un endroit un peu plus isolé… Mais si tu veux mon avis, le prendre par surprise va être facile. On s’entends qu’il mise sur la discrétion… Y’a pas un chat dehors, à part nous, qui sait qu’il y a probablement quelqu’un en train de voler là-dedans. Et pour la police, c’est pas si compliqué… On mangeais un morceau dans le coin, et je suis un habitué de l’endroit donc je reconnais les quelques commerçants… C’est faux mais on s’en fiche. Et puis en marchant dans la rue, on a vu un type suspect aller vers l’arrière de la boutique, mais je l’avais jamais vu de ma vie. On a fini par le suivre et quand on l’a confronté il a prit ses jambes à son coup, ce qui valide son crime. Fin. » Tu vois que Siobhan ouvre la bouche pour te répondre mais sans vraiment y penser, tu mets ta main devant pour la faire taire. Et ton intuition est bonne car quelques secondes plus tard, vous entendez un « clic » et la porte s’ouvre. Tu relâches ta partenaire en lui faisant signe que tu es désolé et retourne ton attention vers la porte. Comme tu t’y attendais, il n’y a qu’une personne.

Tu as presque envie de rire, mais tu te retiens, évidemment. Le type doit avoir dans la même tranche d’âge que vous, ou peut-être plus jeune même, ce qui expliquerait son manque de contrôle sur son pouvoir. Tu le vois très bien ranger un gros sac de plastique dans son sac à dos qui, selon toi, est remplit de bijoux, et passer une main devant le dispositif de la porte pour qu’elle se verrouille à nouveau. Tu es satisfait de toi, tu avais vu - presque - juste pour son pouvoir. Mais ce qui est drôle, c’est qu’il n’a pas du tout l’air d’un criminel avec son ensemble de sport légèrement rétrécit, ses cheveux en pétard et ses grosses lunettes. Il travaille tout seul, tu en es maintenant presque certain. Et tu es aussi sur qu’il a l’intention de retourner chez lui, bien pénard, en transport en commun, sans que personne ne se doute de quoi que ce soit vu son allure d’étudiant. Il te fait un peu penser à ces jeunes du Japon qui ne sortent jamais. Il se met à marcher, bien tranquillement, vers la rue et lorsqu’il arrive au bout, tu fais signe à Siobhan de se lever. « Si tu veux mon avis, il retourne chez lui. Il ne se doute vraiment de rien parce que, je dois l’avouer, c’est un crime un peu parfait quand même. D’après moi, on va pouvoir le suivre sans problème et sans qu’il s’en rende compte, grâce à la foule. Je suis sur qu’il se croit déjà tiré d’affaire. » Tu sors de derrière ta poubelle et commence à marcher dans la rue. Tu peux encore sentir qu’il n’est pas très loin mais puisqu’il n’utilise plus son pouvoir, les effets commencent à faiblir. « Il faut quand même se dépêcher parce que bientôt je ne saurai plus où il est. » Tu sais quand même qu’il a tourné à gauche, dans la direction opposée de l’école.
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