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Siobhán A. O'Cahir
Siobhán A. O'Cahir
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This is our life on holidays - Page 3 Empty Re: This is our life on holidays

Jeu 4 Juin - 11:22
Sawyer n'avait pas l'air d'être contre un rapprochement, vu ce qu'il disait, et ça faisait plaisir à la rouquine. Elle avait pour ambition de rendre son ami un peu plus sociable, et ça commençait évidemment par la connaissance de ses autres amis. Puisque Kegan était aussi son collègue en plus d'être un homme sympathique, il figurait tout en haut de sa liste, et ce n'était pas parce que pour l'instant Sawyer se sentait mal en sa présence qu'elle allait abandonner. Après tout, il se sentait mal avec elle au début aussi ! Et maintenant, ils pouvaient même se toucher sans aucun problème. Il suffisait juste d'être patient.
L'étudiant changea de position en se raclant la gorge, mais la surveillante n'imagina pas un instant qu'il pouvait ressentir le moindre malaise. Après tout, leurs positions n'étaient pas les plus confortables... Siobhán avait l'impression que son fusil lui écrasait un peu le bras, mais elle ne bougea pas, écoutant Sawyer lui raconter qu'il était tombé et qu'il avait rampé pour se cacher ici. Alors que Siobhán allait lui demander s'il s'était fait mal, un bruit lui intima le silence. Elle pensa un instant à se rebeller contre cet ordre, mais aperçut rapidement deux personnes autour de celui qui était touché. Elle ajusta la position de son arme, entendit plusieurs coups ratés de Sawyer avant qu'il ne touche sa cible. Un coup de coude la fit se lever brusquement, et elle ne mit que quelques secondes à mettre hors jeu l'adversaire, aidée par l'effet de surprise.
Fière de son coup, Siobhán se retourna rapidement vers son ami avec un grand sourire, pour s'apercevoir qu'il avait du mal à se lever à cause d'un mauvais appui. La rouquine l'aida à se rassoir.

- Qu'est-ce que tu m'as dit tout à l'heure ? Que ta cheville allait mieux ? Que t'étais tombé ? Faudrait pas trop me prendre pour une idiote Sawyer Davis.


Bon, peut-être qu'il était vraiment tombé. Mais elle avait tout de même l'impression qu'il se moquait bien d'elle, parce qu'il était vraiment peu probable qu'il se soit fait mal à la même cheville lors de sa chute. La jeune fille s'assit à côté de lui- c'est à dire dans la boue- et prit la jambe de Sawyer pour poser son pied sur ses genoux. Les mains déjà sur les lacets, prêtes à tout défaire. Elle ne lui en voulait pas trop d'avoir un peu menti au final, parce qu'elle savait qu'elle aurait sans doute fait pareil.

- Tu me laisses regarder ?
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This is our life on holidays - Page 3 Empty Re: This is our life on holidays

Jeu 4 Juin - 20:22
Tu es soulagé d'entendre que le coup de feu de Siobhan a atteint sa cible. Pour le moment vous êtes en sécurité car tu te doutes que le reste de l'équipe ne reviendra pas de si tôt. Tu trouves leur plan un peu stupide, d'ailleurs. Après tout, ils ont décidé d'envoyer deux personnes chercher la troisième, en laissant donc seulement deux contre toute votre équipe. Mais ils ne sont pas particulièrement futé, ça tu l'as remarqué, et vous les avez touchés pas mal plus de fois depuis le début de la partie qu'eux ne l'ont fait. Tu espérais que la rouquine ne porte pas trop attention à ton état et que tu réussisses à te relever avant qu'elle ne tourne la tête vers toi mais c'est peine perdue. Alors que tu essaies finalement de te relever en t'appuyant sur ta jambe qui ne te fait pas mal, elle réalise que quelque chose ne va pas. Tu ne refuses pas son aide mais tu ne réponds pas sauf pour marmonner que tu ne l'as jamais prise pour une imbécile. Tu ne voulais pas l'inquiéter et qu'elle arrête la partie pour tout le monde, voilà tout. Tu n'as pas envie de passer pour le saboteur de weekend non plus, surtout que l'un de vous deux fini toujours par se retrouver dans une situation fâcheuse. La prochaine fois, tu vas te contenter de proposer une soirée film bien tranquille.

Tu ne réalises pas tout de suite en la voyant s'installer près de toi qu'elle a l'intention de prendre ton pied pour examiner ta cheville et c'est seulement lorsqu'elle prend ta jambe et que tu sens une douleur perçante remonter jusqu'en haut que tu en prends conscience. C'est plus fort que toi et tu ne peux pas t'empêcher de pousser une plainte étouffée et posant un coude par terre, comme si tu voulais éloigner le plus possible le reste de ton corps de la source de douleur. « Oui, va s'y... » Ta voix arrive à peine à passer par dessus le son de la pluie. Tu laisses Siobhan détacher les lacets de ta botte en espérant que l'odeur ne soit pas trop insupportable. La position ne te plaît pas particulièrement, considérant que vous êtes tous les deux assis sous la pluie, dans la boue, alors que tu as une jambe tendue.

Tu regardes dans la direction opposée en serrant les dents car chaque mouvement t'envoie une décharge de douleur et tu essaies de ne pas montrer à quel point c'est douloureux. Tu finis par jeter un coup d'oeil alors qu'elle fini de retirer ton bas mais tu ne vois pas grand chose vu la noirceur. Tu décides de fouiller dans ton sac pour sortir une petite lampe de poche portative et tu l'allumes en la pointant vers ta cheville pour que vous puissiez au moins avoir un bon aperçu des dégâts. Évidemment, ta cheville et ton pied sont rouges puisque tes bottes étaient attachées bien serrées et que tu les portes depuis plusieurs heures déjà. Ta cheville est enflée et tu es soulagé de ne plus porter ta botte qui serrait un peu trop. Heureusement, il n'y a pas de décoloration mais pas non plus de teinte anormale. Tu peux déjà confirmer que ta cheville n'est pas cassée, probablement juste foulée. ''Juste foulée'', que tu te dis, mais probablement à un niveau supérieur. Tu ne te sens pas très bien et tu ne sais pas si c'est parce que tu as pris fois avec toute cette pluie ou tout simplement à cause de la douleur. « Tu vois, ce n'est pas si mal. Probablement une entorse. Ça va guérir, pas de quoi s'inquiéter... » Tu aimerais avoir un ton de vox convaincu.
Siobhán A. O'Cahir
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This is our life on holidays - Page 3 Empty Re: This is our life on holidays

Ven 5 Juin - 10:35
Siobhán avait entendu ce qui ressemblait à une plainte de douleur étouffée venant de Sawyer. Lorsqu'il lui permit de regarder l'état de sa cheville, elle entreprit donc de faire les mouvements les plus délicats dont elle était capable, même si elle dû forcer un peu pour réussir à retirer sa botte. Elle essayait d'aller lentement mais évidemment ce n'était pas sa spécialité et au bout d'un moment elle commençait à sentir sa mutation bouillonner en elle. La rouquine posa doucement le pied de Sawyer sur ses genoux, inspirant profondément pour se calmer. Cela aurait été plus utile de le poser par terre, histoire d'éviter de l'étourdir par sa mutation, mais elle n'avait pas la moindre envie de le laisser dans la boue. Sawyer profita de ce moment où elle le laissait tranquille pour sortir une lampe de poche de son sac afin d'éclairer un peu sa cheville.
Il n'y avait pas de couleur étrange, même si c'était un peu rouge à cause de la chaussure qui devait être trop serrée. La rouquine entendit à peine ce qu'il lui disait à cause du bruit de la pluie, mais sa voix forte à elle se faisait bien plus nettement comprendre.

- Ouais, je m'inquiéterai pas si t'arrête de courir partout comme un lapin en chaleur !


Elle eut une moue contrariée et se tut un instant en réfléchissant pour déterminer si cette expression existait vraiment en anglais. Arrivant à la conclusion que tout ceci n'avait aucun intérêt au final, Siobhán avait de toute façon déjà pris sa décision. Le jeu s'arrêtait là. Si les autres voulaient refaire d'autres équipes et recommencer ce serait leur problème, mais eux deux n'en feraient pas partie.
La surveillante se mit à fouiller dans son sac pour y chercher une trousse de premier secours, qu'elle ne trouva pas. Peut-être qu'un bandage aurait été utile pour maintenir sa cheville.

- On devrait appeler les autres,
dit-elle en lançant un regard vers les trois adversaires immobiles qui discutaient entre eux plus loin. Ils ont peut-être de quoi faire un genre de ...

Elle s'interrompit, répétant plusieurs fois dans sa tête le mot irlandais. A plusieurs reprises elle ouvrit la bouche comme si elle avait trouvé, mais finit par laisser tomber en faisant un signe de main censé signifier qu'il avait dû comprendre l'idée.

- Ou alors tu préfères que je te remette ta botte ?


Peut-être que ce serait mieux de maintenir sa cheville solidement dans une position ? Siobhán n'était pas une experte de ce genre de blessures, même si en premiers secours elle se débrouillait plutôt bien d'une manière générale.
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Ven 5 Juin - 21:30
Les dents serrées et les souris froncés, tu ne peux toutefois pas t'empêcher de rigoler un peu. « Sio, tu sais ce que ça veut dire, un lapin en chaleur ? » Tu n'expliques pas, toutefois, puisque tu n'as rien qui te viens en tête pour l'instant qui ne soit pas un brin vulgaire. Tu la regarde fouiller dans son sac mais elle ne semble pas trouver quoi que ce soit de concluant. Tu ramènes ta jambe vers toi en faisant de ton mieux pour ne pas bouger ta cheville, qui est maintenant libre de ses mouvements. Tu considères la proposition un instant et tu finis par refuser. Tu as l'impression que vu l'enflure de ta cheville, tu risques d'avoir du mal à la faire entrer dans ta botte. Puis de toute façon, tu vas devoir forcer pour réussir à entrer ton pied. Tu attends que Siobhan t'aide à te remettre debout et tu remontes la petite pente, non sans difficulté. Tu décides d'allumer ta lampe de poche pour mieux voir ou tu vas et pour que les autres puissent vous voir. Ça ne prend pas trop de temps d'ailleurs, et tu les entends qui se demandent qui c'est. Vous arrivez finalement près d'eux et tu te tiens à Siobhan.

« Salut. » Heureusement, tout le monde sait que c'est un jeu et l'autre équipe vous accueille sans problème. « C'est vous qui nous avez tiré dessus ? On vous a jamais vu ! » Tu lèves une main. « J'ai tiré sur toi, et sur toi. J'étais caché par terre derrière un buisson. » L'un des types s'esclaffe. « T'es vraiment doué en fait, on croirais presque que t'as fais l'armée ! Au fait, il a quoi ton pied ? » Tu dis merci et tu as soudainement l'impression d'avoir le visage en feu. Tu ne comprends pas trop pourquoi puisque le commentaire ne t'affecte pas plus que ça. Pourtant, tu sens la chaleur te monter jusqu'au front. « Probablement une entorse. Le jeu est terminé pour moi. Je voulais vous proposer un truc... Personnellement, je ne peux pas vraiment aller ailleurs et on es tous coincés sous la pluie à attendre. Je traîne une des toiles dans mon sac, avez-vous du matériel ? » Tu éclaires leurs sacs alors qu'ils approuvent ton idée. Vous trouvez donc une petite trousse de premier soin, une autre toile et de la corde.

Tu les laisses installer la toile entre les arbres et mettre celle par terre. Rapidement, vous vous retrouvez maintenant cinq à vous entasser en dessous, complètement trempés. De ton côté, tu te sens de plus en plus mal et ta cheville te fait souffrir. Tu tends difficilement un bras vers ton sac et tu vides une bouteille d'eau d'un coup. Tu entreprends d'essayer d'enrouler un bandage autour de ton pied et de ta cheville pour ne pas trop la bouger, mais tu as du mal à te concentrer et ta vision commence un peu à être trouble tellement tu as chaud. Ou peut-être que tu as chaud parce que tu as mal ? À ce stade, tu ne saurais le dire. Tu ne remarques même pas que cette chaleur n'est pas naturelle et qu'en fait, Siobhan et toi n'êtes pas les seuls mutants du groupe. Avec la fatigue et la douleur, ton pouvoir de détection n'est plus très effectif. Tu finis par abandonner et tu t'allonges sur la toile en enlevant tes lunettes et en respirant plus profondément. Au moins, ça te donne une excuse pour te reposer un peu.
Siobhán A. O'Cahir
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This is our life on holidays - Page 3 Empty Re: This is our life on holidays

Sam 6 Juin - 1:35
Sawyer avait refusé sa proposition, et de toute façon Siobhán était bien consciente qu'il ne s'agissait pas de l'idée du siècle. En plus, elle savait qu'elle aurait dû forcer et n'avait aucune envie de faire mal à son ami. Autant laisser tomber.
La meilleure idée qu'ils avaient était pour l'instant d'aller voir les autres, la rouquine en était persuadée. Elle se releva donc d'un bond, avant de se tourner vers son ami et de l'aider à se relever sans avoir besoin de prendre appui sur sa mauvaise cheville. Sawyer alluma la lampe de poche pour éclairer le chemin et indiquer leur présence, mais même cette idée ne parvint pas à rendre leur progression plus facile. La surveillante craignait à chaque pas que l'étudiant tombe, étant donné qu'il s'agissait d'une montée aussi courte que raide. Cependant tout se passa bien et ils arrivèrent assez rapidement face au petit groupe formé par leurs adversaires.
Ils réagirent d'une manière assez sympathique, en les complimentant pour leur discrétion et leurs tirs, et acceptèrent instantanément la proposition de Sawyer qui consistait à se faire un abri ensemble en attendant de savoir quoi faire d'autre. La rouquine aurait bien aimé les aider à installer le "camp", mais elle sentait son ami qui prenait appui sur elle et qui risquait de tomber si elle le laissait tout seul. Siobhán resta donc près de lui, et un des autres hommes lui tendit même une trousse de secours qu'elle accepta avec un grand sourire.

 - Merci, je retrouvais pas la mienne !


Une fois les bâches bien disposées, ils allèrent s'entasser en dessous en laissant une plus grande place à Sawyer pour qu'il puisse s'installer comme il voulait et aussi que personne ne donne un coup dans sa cheville sans faire attention. La rouquine aperçut son ami en train d'attraper difficilement son sac pour en tirer une bouteille d'eau dont le contenu fut avalé en moins d'une minute. Étant donné la pluie abondante et le froid c'était assez étrange, mais l'Irlandaise ne dit rien et se contenta de sortir à son tour sa bouteille d'eau pour la poser à côté de Sawyer, en lui indiquant d'un signe de tête qu'il pouvait se servir si besoin.
Elle regarda également son camarade tenter de se faire un bandage en vain. Il faisait une tête bizarre, et finit par abandonner avant de s'allonger.

 - Laisse, je vais le faire.


Siobhán prit la bande, et s'appliqua à faire le bandage du mieux qu'elle pouvait et le plus délicatement possible, tout en essayant d'éviter d'être trop lente. Une fois cela fait, elle contempla son travail d'un air satisfait, sans pour autant oser demander son avis à Sawyer: il avait l'air fatigué, allongé comme ça sur la bâche... En même temps il n'avait pas dormi très longtemps avant leur petite expédition...
Sio avait bien envie de dormir aussi. Après tout, elle ne jouait plus non plus puisqu'elle surveillait l'état de Sawyer, et puisqu'il dormait elle pouvait bien faire pareil.
Elle choisit donc de reprendre la même position que plus tôt, c'est à dire de s'allonger contre lui, mais elle sursauta vivement alors qu'elle venait à peine de poser sa tête contre lui.

 - Mais t'es hyper chaud en fait !  

Elle glissa sa main sur le front de son ami, qui commençait déjà à dégouliner de sueur. Les autres garçons regardaient la scène avec attention, curieux de connaître le diagnostic.

 - T'as une sacrée fièvre, tu devrais prendre un médicament.  


Un des adversaires lui tendit une plaquette de cachets, et Sio aida Sawyer à se rasseoir pour qu'il puisse en prendre sans s'étouffer.
Elle aurait bien appelé Maël pour le prévenir mais elle avait laissé son portable dans la voiture pour éviter de l'abîmer.

 - Quelqu'un a un téléphone ?  

Tous firent un signe négatif de la tête, et Siobhán dû se résoudre à une autre option. Il fallait que quelqu'un aille chercher un téléphone, ou directement Maël s'il était encore à la petite cabane à l'entrée de l'arène.

 - Quelqu'un devrait aller prévenir Maël. Un volontaire ?


Personne ne se déclara, et Sio poussa un grand soupir en aidant Sawyer à se rallonger tranquillement. Les autres regardaient tous la pluie comme si elle était assez acide pour les blesser si jamais ils osaient s'aventurer hors de la toile.

 - Très bien, j'irai.


HRP: Si quelqu'un si oppose, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais ! XD
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Sam 6 Juin - 23:48
Tu ne bouges pas d'un milimètre quand Siobhan propose de prendre la relève et d'enrouler ta jambe dans le bandage. Tu fronces les sourcils car même si elle fait attention, le moindre mouvement te fait mal. Et puis tu as tellement chaud en plus, on dirais même que ton pied pulse même si tu sais qu'il n'y a pas de raison. Bien que tu sois encore mouillé à cause de la pluie, tu sens que de la sueur commence à perler sur ton front sous l'eau de la pluie. Tu avales difficilement ta salive et tu fermes les yeux car ton corps est soudainement bien lourd. Tu commences à te dire que tu pourrais peut-être enlever une couche de vêtement pour te rafraichir mais vu ton état, tu n'es pas certain que ce sois une bonne idée. Tu risques quand même d'avoir moins froid si tu enlèves tes vêtements mouillés mais ce n'est pas comme si vous aviez des couvertures pour te tenir au chaud. À force de te rouler dans la boue, tes vêtements secs dans ton sac ne le sont probablement plus vraiment.

Tu ne bronches pas lorsque tu sens la rouquine se coucher contre toi mais tu te demandes pourquoi elle fini toujours par dormir dans tes bras lorsque vous dormez ensembles. Tu ouvres les yeux et ta vision est un peu embrouillée. Est-ce qu'elle a dormit comme ça lorsqu'elle est restée chez Kegan, mais contre lui ? Ou alors, est-ce qu'ils ont fait plus que ça ? Tu te fais brusquement tirer de tes songes en sentant une main se poser sur ton front mais tu entends à peine ce que Siobhan te dit. La chaleur commence à te donner la nausée. Tu grognes un peu en te redressant, puisque tu préférerais de loin rester allongé, mais tu prends le cachet sans rien dire et tu vides presque la seconde bouteille d'eau. La dernière fois que tu t'es sentis aussi mal, c'est quand tu as eu une gastro entérite et tu commences à te demander si tu n'as pas attrapé un truc du genre et si tu ne vas pas bientôt te mettre à te vider l'estomac partout.

Tu te recouches, même si tu as l'impression d'être comme une poupée de chiffon. Tu comprends à peine les échanges entre les autres personnes avec toi car ton cerveau ne veut rien assimiler et tu te contentes de te laisser manipuler sans rien dire. De toute façon, tu n'as pas vraiment la force de refuser. Tu comprends toutefois que Siobhan a l'intention de quitter. Pourquoi, tu n'en sais rien, tu n'as pas suivis la conversation, mais tu sens la panique te faire un creux dans l'estomac. Il est hors de question qu'elle te laisse ici avec des types que tu ne connais pas vraiment. Après tout, tu ne sais pas s'ils sont gentils ! Tu lèves une main et tu agrippes la première chose qui touche tes doigts, probablement le poignet de ton amie. Tu passes une main sur ton front pour enlever la sueur et tu la tires un peu vers toi pour lui faire comrpendre que tu ne veux pas qu'elle parte. Tu finis par craquer et tu te redresses soudainement, un peu trop vite, ce qui te donne le tournis, et tu commences à te déshabiller. Tu ne remarques pas les regards incrédules des autres et tu te retrouves rapidement torse nu. Tu te sens mieux mais tu as encore du mal à respirer et tu décides de te recoucher.

« C'est bon, je vais y aller. » Un des types de l'équipe adverse enfile son manteau et sort sous la pluie. Ton état doit avoir l'air plutôt sérieux pour qu'il décide d'aller chercher Mael. Tu te sens un peu mal de gâcher la partie comme ça mais c'est loin d'être de ta faute. Au bout d'un moment, tu commences à te sentir un peu mieux et tu respires profondément comme si tu avais peur de manquer d'air une nouvelle fois. Tu ne songes pas un instant que tu te sens mieux puisque la source de ton malaise est en route pour aller chercher de l'aide.

HJ : Desolé c'est mauvais ;^; J'étais vraiment fatigué mais je voulais répondre ><
Siobhán A. O'Cahir
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This is our life on holidays - Page 3 Empty Re: This is our life on holidays

Dim 7 Juin - 14:18
Siobhán vérifiait que son sac était bien fermé, et réfléchissait pour savoir si elle le laissait ici ou non, lorsqu'elle sentit quelque chose attraper son poignet. La rouquine tourna brusquement la tête vers son ami qui essuyait péniblement quelques gouttes de sueur sur son front.

- Sawyer ?


C'était vrai qu'elle ne lui avait pas spécialement demandé son avis. D'un air inquiet elle se rapprocha de lui, sentant qu'il tirait doucement son bras . La surveillante avait arrêté de sourire et affichait désormais un air soucieux qu'on ne lui connaissait pas habituellement et qui amplifiait l'impression que ses traits étaient tirés par la fatigue. L'Irlandaise ne quittait plus son ami des yeux, guettant le moindre de ses mouvements de peur qu'il se fasse mal en tentant quelque chose alors qu'elle aurait pu l'aider. Elle en venait presque à craindre qu'il perde connaissance, puisqu'il ne bougeait qu'à peine et ne disait rien.

- Je reste là, t'inquiète pas.

Brusquement Sawyer se redressa, ce qui surprit Siobhán. Elle eut à peine le temps de placer ses mains sur ses épaules pour s'assurer que son ami ne tomberait pas, puisqu'il commença à se déshabiller à toute vitesse pour finalement se retrouver torse nu. Et Sio trouvait ça bizarre. Même lorsqu'ils avaient dormi ensemble Sawyer n'avait pas osé se déshabiller autant, et voilà qu'il exhibait son torse devant elle et trois inconnus. Tout le monde lui lançait des regards interloqués, en se disant sans doute que ça n'avait pas l'air d'être son genre. Les ignorant totalement, l'étudiant se rallongea, pour finalement entendre qu'un des hommes de l'équipe adverse se proposait pour y aller à la place de Siobhán.

- Merci c'est gentil !

La rouquine ne lâchait toujours pas son ami des yeux, ne prêtant aucune attention au départ du volontaire. Elle était assez rassurée à l'idée de pouvoir veiller son ami elle-même, mais d'un autre côté elle savait qu'elle aurait pu faire le trajet beaucoup plus vite que les autres, et donc certainement mieux aider Sawyer. Seulement, il voulait qu'elle reste et pour lui faire plaisir elle resterait.
La respiration du jeune homme s'était faite plus bruyante, mais aussi plus calme, et Sio ne savait pas si elle devrait interpréter ça comme une amélioration de son état ou non. Elle attrapa une des mains de Sawyer, et glissa son autre main dans les cheveux noirs de son compagnon de week-end.

- Tu restes avec nous hein...

Elle se força à lui adresser un sourire, et essuya quelques gouttes sur son front avec la main qu'elle avait auparavant placée dans ses cheveux.

- Quand tu es tombé, tu t'es cogné la tête ?

Avec son air un peu perdu - même si cela avait l'air de s'arranger - Siobhán en venait à se demander s'il n'était pas vraiment tombé, et s'il ne s'était pas fait mal ailleurs qu'à la cheville. Ça n'expliquerait pas forcément sa température, mais au moins ça donnerait une indication sur la gravité de la situation: est-ce que Sawyer pourrait repartir avec elle en voiture ou s'ils devraient appeler le Samu par exemple.

- Dis moi si je peux faire quelque chose pour te soulager...

L'inaction avait toujours été quelque chose que Sio ne supportait pas. Elle ne pouvait pas rester à rien faire devant quelque chose, même si elle n'avait pas la possibilité de se rendre réellement utile. Elle attrapa la bouteille d'eau, constata qu'elle était déjà presque vide, et sortit donc sa deuxième et dernière bouteille qu'elle tendit à Sawyer. Vu comme il avait chaud ça devrait lui faire du bien de boire.

HRP: ta réponse était géniale, mais je sais pas trop si j'ai assez fait avancer le truc XD
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Dim 7 Juin - 22:37
Quelque part au fond de toi, là où tu es encore lucide, tu es soulagé qu'elle décide de rester avec toi. Tu ne sais pas trop pourquoi tu as soudainement besoin qu'elle te tienne compagnie alors que tu ne te sens pas bien puisque tu as passé les dernières années à t'occuper de toi-même quand tu étais malade. Ton père n'était pas toujours là et ta mère... Disons qu'elle te traitait aux petits oignons quand tu étais jeune mais qu'avec le temps, elle avait tellement du mal à s'entretenir elle-même que tu as appris à t'occuper de toi sans avoir quelqu'un à ton chevet pour pouvoir te plaindre de tes souffrances. Pourtant, tu te sens un peu apaisé lorsqu'elle glisse sa main dans la tienne et l'autre sur ton front. Tu arrives à secouer un peu la tête pour dire non, même si tu doutes qu'elle puisse vraiment voir le mouvement. S'il y a quelque chose qu'elle puisse faire, tu n'en sais trop rien. Tout ce que tu sais, c'est que tu es complètement épuisé et que ta soudaine montée de fièvre t'as enlevée l'énergie qu'il te restait.

Tu ouvres un oeil et tu arrives à voir la forme floue de Siobhan, dans la pénombre, qui te tend une autre bouteille d'eau. Tu arrives à te redresser sur tes coudes et tu passes une main sur ton visage pour essayer de te réveiller un peu. Tu tends la main pour prendre la bouteille mais plutôt que de boire l'eau toi-même, tu la pousse dans sa direction. « Tu dois boire aussi. » Ta voix est rauque, comme si tu avais complètement séché de l'intérieur à cause de la chaleur. C'est d'ailleurs l'impression que tu as, comme si tu étais une éponge qui venait de complètement se vider et qui devenait toute sèche et dure au soleil. Même si tu as encore très chaud, tu arrives à sentir le froid sous ta peau. Tu te demandes si tu n'es pas en train d'avor des sueurs froides et tu considères un instant la possibilité que tu aies attrapé un virus quelconque et qui agit rapidement. Sans trop y penser, tu tends les bras et tu les enroules autour de la taille de Siobhan en posant ta tête sur ses genoux. Tu fermes les yeux et tu perds un peu la notion du temps, et même de ce que tu dis. Au moins, tu te sens un peu mieux.

« Désolé... Le weekend est raté à cause de moi... en plus, c'est bizarre, je tombe rarement malade... Mais au moins, tu es là, oui, c'est déjà mieux... » Tu te mets à marmonner alors que tu sens une autre vague de chaleur monter et tu te remets automatiquement à respirer difficilement en cherchant de l'air. Tu n'avais jamais fais de crise d'hyperventilaton avant mais tu te doutes que ça dois ressembler à ce que tu es en train de vivre. Tu décides de te coucher sur le dos et tu pousses une plainte lorsque tu bouges ta cheville trop vite. Tu fixes Siobhan un instant. Oui, tu as vraiment de la chance qu'elle soit restée. Pas seulement maintenant, mais au départ aussi. Tu n'as jamais compris pourquoi elle avait tant insisté pour te parler et devenir ton amie. « Siobhan... » Qu'est-ce que tu voulais dire, en fait ? Lui demander pourquoi elle est ton amie ? Qu'est-ce qu'elle apprécie chez toi, exactement ? Ou alors, qu'est-ce qu'elle apprécie chez ce type couvert de tatouages ? Tu ne l'aimes vraiment pas celui-là. Il est toujours en train de lui tourner autour, et ça t'énerve. C'est ton amie, depuis bien plus longtemps, et tu aimerais bien la garder pour toi.

Tu finis par te mettre à somnoler, ce qui t'arrive toujours quand tu crèves de chaleur. Au bout d'un moment, tu tires la rouquine vers toi pour qu'elle se couche près de toi. C'est réconfortant. Tu la prends dans tes bras, sans vraiment prendre conscience de ce que tu es en train de faire. C'est la fièvre qui te fait un peu divaguer. Tu ouvres les yeux et tu fixes ton amie durant un moment, mais tu ne la vois pas vraiment même si son visage est à quelques centimètres du tiens. C'est comme si tu étais en train de rêver les yeux ouverts. Sous une impulsion, tu approches ta tête encore plus de la sienne et tu t'arrêtes lorsque tu frôles son nez pour finalement poser tes lèvres sur son front.

HJ : MDR si long pour rien, désolé ! Je voulais faire tourner en rond un peu et tout... xD C'est pas très bon mais bon au moins l'action se passe hehehe.
Siobhán A. O'Cahir
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This is our life on holidays - Page 3 Empty Re: This is our life on holidays

Lun 8 Juin - 15:59
À le voir se lever ainsi, et tendre la main vers la bouteille, Siobhán avait l'impression d'avoir deviné ce qui pourrait lui faire du bien: de l'eau. Cependant il n'avait pas les mêmes projets qu'elle: Sawyer repoussa le récipient en lui disant qu'elle devrait boire elle aussi. La grande différence entre eux deux était surtout que la rouquine était gelée et trempée, et que l'eau de pluie qui tombait en abondance ne lui donnait aucune envie de boire quoi que ce soit.  Son ami semblait être complètement asséché, contrairement à elle, et entendre un son si rauque sortir de sa gorge ne faisait qu'inquiéter Siobhán un peu plus.
Elle n'eut cependant pas le temps de trouver un moyen de faire avaler un peu d'eau, puisqu'il la prenait dans ses bras et posait doucement sa tête sur ses genoux. Sio sourit, passant une main dans ses cheveux puisque ça avait eu l'air de lui faire plaisir. Elle prit soin de ne pas bouger pour ne pas le déranger, même si personnellement elle trouvait ça incroyablement désagréable. L'étudiant par contre avait l'air de bien se reposer, et passa de longues minutes immobiles avant de s'excuser pour le week-end gâché et d'exprimer sa joie d'être avec elle. Ça la fit sourire.

 - C'est pas ta faute ! On pourra toujours passer d'autres week-ends ensemble quand tu iras mieux, pour regarder des films par exemple !  

Elle se souvenait très bien de la proposition qu'il lui avait faite, pour qu'ils aillent au cinéma ensemble ou chez elle regarder un dvd. Ça devrait lui remonter le moral, de penser à quelque chose qu'il aimait faire ! Mais la seule réaction qu'il eut fut de se mettre à respirer beaucoup plus vite et avec difficulté, comme s'il était en train de s'étouffer. Siobhán ne savait plus quoi faire.
Voir son ami dans un tel état l'angoissait profondément, et en plus elle ne pouvait pas le lui dire. Ça ne ferait qu'aggraver son état... Mais tout cela était bien difficile pour l'archère, qui n'avait jamais eu l'habitude de garder ses angoisses pour elle-même alors qu'elle avait un ami à qui parler. Cependant elle le regarda se rallonger sur le dos en se mordant la lèvre. Il fallait que l'autre revienne vite, avec Maël, et qu'ils décident de quoi faire avec Sawyer.
Ce dernier appela son amie, la tirant hors de ses pensées. La rouquine eut pour réflexe de se pencher vers lui à toute vitesse, comme s'il allait lui dire quelque chose d'hyper important, sans s'apercevoir qu'un des hommes derrière elle avait cligné les yeux, persuadé d'avoir rêvé.

 - Oui Sawyer ?  

Mais son ami ne lui dit rien. Habituellement, elle l'aurait embêté jusqu'à ce qu'il crache le morceau, mais elle savait bien que ce n'était pas le moment d'insister. La surveillante ne pouvait cependant pas écarter la possibilité qu'il ait voulu lui demander un service, mais elle avait beau regarder partout elle ne voyait pas ce qu'elle aurait pu faire pour lui. Alors elle se contenta de le veiller gentiment, et surtout en se forçant à garder le silence. Ce qui était un exploit en soi même !
A force de se contraindre à l'inactivité et au silence, après avoir traversé une phase d'énervement, Siobhán se serait presque endormie assise, les yeux sur son ami. Jusqu'au moment où elle le sentit l'attirer contre lui. Croyant qu'il voulait lui dire quelque chose à l'oreille, la rouquine se pencha d'abord en avant, mais finit par réaliser que Sawyer voulait qu'elle s'allonge contre lui. Ça ne posait pas particulièrement de problèmes à la jeune femme - après tout ce n'était pas la première fois- mais elle trouvait tout de même ça un peu étrange, d'autant plus qu'il était toujours torse nu.
Siobhán s'allongea doucement pour être sûre de ne pas lui faire mal ou le gêner, mais visiblement c'était vraiment ce que Sawyer voulait. Il avait les yeux mi-clos, comme s'il faisait un genre de sieste en écoutant un peu ce qui se passait autour. Mais Sio était bien assez proche pour sentir toute la chaleur qu'il dégageait. Elle était gelée avant de s'allonger, et voilà qu'elle avait l'impression d'avoir trouvé un chauffage ! C'était un peu effrayant, étant donné la température qu'il faisait, mais c'était aussi agréable. Siobhán faillit s'endormir.
Elle fut tirée de sa somnolence par un bruit de respiration plus proche et la sensation d'un souffle contre son visage. C'était Sawyer, le nez presque collé au sien. Siobhán sentit son coeur s'emballer dans sa poitrine, il n'y avait qu'une solution: il allait l'embrasser. Elle ferma les yeux...
Et les rouvrit après avoir senti qu'il posait ses lèvres sur son front. Elle ne s'était pas vraiment attendue à ça, à vrai dire, et elle se trouvait bien idiote d'avoir pu imaginer autre chose. C'était son ami, il n'allait pas l'embrasser, quand même ! Mais au fond, la rouquine ne pouvait pas chasser l'idée que ça ne lui aurait pas déplu.
De toute façon, c'était sans doute la fièvre. Il était brûlant, torse nu, la réclamait dans ses bras et lui faisait un bisou: c'était une attitude tout à fait différente de sa manière habituelle de se comporter. Oui, voilà, c'était la fièvre, fin de l'histoire, et Siobhán se redressa brusquement avant que Sawyer n'ait l'idée de recommencer. Elle aurait un peu l'impression d'abuser de sa faiblesse, s'il venait finalement à l'embrasser alors qu'il avait l'air si mal.
La rouquine jeta un regard tout autour d'elle, mais ne vit que les regards fuyants des deux hommes restés avec elle et son camarade. Encore deux qui allaient croire qu'ils étaient en couple, évidemment.
Un éclaircissement de gorge la surprit tellement qu'elle lâcha même la main de Sawyer, qu'elle tenait jusqu'alors. Le courageux volontaire était revenu avec Maël.

 - Salut les gars, salut Sissi.  


Maël avait l'air fatigué, ce qui était plutôt logique puisqu'il était bien tard dans la nuit et qu'il avait sûrement été réveillé il y a peu de temps. Sans plus de cérémonie, il partit s'installer entre Sio et Sawyer, regardant ce dernier.

 - Sawyer c'est ça ? Est-ce que tu pourrais marcher ? Avec de l'aide bien sûr. Jusqu'à la cabane. Pour qu'on puisse t'amener voir un médecin, ou appeler une ambulance. C'est possible tu crois ?
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Lun 8 Juin - 17:16
Tu sursautes lorsque Siobhan se redresse mais c'est plutôt un spasme puisque tu n'as pas vraiment conscience qu'elle vient de se relever. La chaleur recommence à t'assécher de l'intérieur mais tu n'es plus assez fonctionnel pour comprendre qu'elle provient du type de l'autre équipe, qui vient d'arriver avec Mael. Celui-ci s'installe entre vous deux et tu ouvres à peine les yeux. Tu n'arrives même pas à répondre tellement tu as la bouche sèche et pâteuse. À ce stade, tu ne sens plus vraiment ni la douleur ni la chaleur, mais tu sens que tu es en train de glisser dans un état second. Même les sons deviennent lointains et tu fermes les yeux pour ne plus les ouvrir. Tu restes étendu durant un moment et tu as l'impression que des voix s'adressent à toi, mais tu ne saisis pas les mots. Tu finis par sentir que des mains t'agrippent et te soulèvent mais tu n'as plus aucun tonus. C'est une sensation très étrange de ne plus avoir le contrôle de son corps mais de rester vaguement conscient de ce qui se passe.

Malgré la pluie, les quatres hommes avec vous décident de te transporter jusqu'à la cabane. Le chemin n'est pas particulièrement facile vu le terrain, la température, la noirceur et surtout, le fait que tu sois aussi mou qu'un gros tas de gelée. Au bout d'un moment, qui aurais autant pu être des minutes que des heures pour toi, tu sens qu'on te pose finalement sur une surface plus stable et plus confortable. Pourtant, tu ne te sens pas mieux. Au contraire, c'est comme si tu brûlais de l'intérieur. Tu as déjà lu un article une fois sur la combustion spontanée et dans un petit moment de délire inconscient, tu te demandes si tu ne pas pas tout simplement prendre feu toi aussi et te transformer en tas de cendre.

Pourtant, rien n'arrive. Tu restes allongé, sans bouger d'un milimètre, jusqu'à ce qu'on te transfère sur autre chose de beaucoup plus dur. Tu ne le sais pas encore, mais tu viens de te faire installer sur une civière. Vu ton inconscience, Mael n'a pas perdu de temps et a préféré appeler directement une ambulance. Il y a beaucoup de voix autour de toi, puisque vous avez croisé le reste des joueurs entre temps. Tu te retrouves rapidement dans l'ambulance avec Siobhan qui, évidemment, ne t'aurait pas laissé seul, et on te donne des soins pour ta jambe. Tu te sens coincé sans trop savoir pourquoi, mais les ambulanciers t'ont mit un masque à oxygène et tu es solidement attaché à la civière. Plus vous vous éloignez, mieux tu te sens. La chaleur commence à diminuer et tu respires encore mieux. Quelques minutes à peine ont passées lorsque tu ouvres soudainement les yeux et que tu es pris de panique après avoir eu un gros trou noir à la place de tes souvenirs. Tu te souviens de t'être couché sur la toile de plastique mais il n'y a plus rien. Tu t'agites en sentant que que tu es attaché mais tes yeux se posent finalement sur Siobhan et tu reprends tes esprits en te calmant.

« C'est bizarre... » L'ambulancier surveille tes signes vitaux. Il t'enlève ton masque et te donne de l'eau, que tu t'empresses de boire avec soulagement. Tu ne te souvenais pas que tu étais aussi assoiffé. « Il n'y a rien d'anormal. Même l'état de déshydratation n'est plus aussi avancé. Qu'est-ce qui s'est passé ? » Il se tourne vers toi et tu termines une deuxième bouteille d'eau avant de soupirer et de hausser les épaules. « J'ai commencé à avoir chaud, et je ne me souviens plus de grand chose. Mais ça va maintenant, j'ai juste mal à la cheville. Je me suis endormis, non ? J'allais mieux, j'étais simplement fatigué. » Tu ne comprends pas trop pourquoi l'ambulancier et la rouquine te regardent comme ils le font. « Votre état était presque critique. » Tu fronces les sourcils, incrédule. « Critique ? Qu'est-ce que vous vouliez dire par critique ? » Il semble un peu mal à l'aise de ce qu'il va annoncer. « Vous étiez dans un état de déshydratation extrême. Vous deviez vous faire hospitaliser le plus rapidement possible car votre vie était en danger. Et pourtant... Pourtant, en quelques minutes à peine, vous êtes presque entièrement rétablit. Je n'ai jamais vu ça. » Décidément, ta mémoire te joue vraiment des tours. « Je sais que j'ai commencé à me sentir un peu mieux, je me suis endormis... Et ensuite, je suppose que ça a empiré, je ne sais pas, j'ai sentis qu'on me transportais et c'est tout. »
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Mar 9 Juin - 13:53
Sawyer ne répondit pas à Maël. Il ne bougea pas non plus, ce qui ne fit qu'accroître encore l'angoisse de Siobhán qui eut comme seul réflexe de s'éloigner un peu. Elle n'avait pas l'intention de laisser tomber son ami, évidemment, mais elle se connaissait assez pour savoir quelle avait tendance à être incapable de prononcer quoi que ce soit d'intelligible lorsqu'elle se mettait dans des états pareils. Soit elle alignait les mots tellement vite que personne ne réussissait à la comprendre, soit elle ne trouvait simplement plus ses mots, ou dans la mauvaise langue.
Lorsqu'elle revint, calmée, à peine deux minutes plus tard -incapable de se tenir loin du déroulement des événements- elle trouva Maël toujours en train d'essayer de parler à l'étudiant sans résultat. Et elle ne put pas s'empêcher d'intervenir. La rouquine glissa ses mains dans celles de Sawyer.

- Serre mes mains, ouvre les yeux !


Devant l'absence de réaction, elle avait presque envie de se mettre à pleurer. Attendant sans bouger que son ami réagisse ( comme s'il attendait gentiment pour l'effrayer encore un peu avant de mettre fin à la blague), elle fut écartée par un des membres de l'équipe adverse, tandis que les quatre hommes décidaient de porter Sawyer pour le ramener à la cabane.
Décidant de se rendre utile autant qu'elle le pouvait, Sio ouvrait la marche en indiquant le chemin et en l'éclairant grâce à la lampe de poche de Sawyer. Elle portait également leurs deux sacs, et leurs armes. Ce fut aussi elle qui expliqua brièvement la situation à Dan, Jonathan et Axel lorsqu'ils les rencontrèrent. En vérité, elle cherchait n'importe quoi à faire qui pourrait faciliter la trop lente progression de leur groupe.
La seule chose qui parvint à peu près à rassurer la rouquine fut de voir l'ambulance arriver. Maël avait-il appelé avant de partir ? Ou pendant le chemin ? Sio n'en avait aucune idée, mais ça n'était pas important. Ce qui était important était que Sawyer soit soigné au plus vite, et les ambulanciers étaient bien d'accord. Après l'avoir bien installé sur une civière, ils l'observèrent un long moment en priant les autres participants du week-end de rester à part. Siobhán en était folle. Elle tournait en rond comme un lion en cage, ruminant son impuissance autant que son inquiétude. C'était elle qui avait emmené son ami ici, en plus. Il allait lui en vouloir... Et s'il ne voulait plus lui parler ? Siobhán eut une boule au ventre rien que d'y penser. C'était son ami !
Elle fut tirée de ses réflexions par la voix des ambulanciers qui annonçaient que Sawyer se trouvait dans un état critique et qu'il était impératif de l'emmener le plus rapidement possible. Et même s'il n'était pas question de l'accompagner, à la base, il était bien évident que Sio savait se faire entendre à ce sujet. Après une légère dispute avec un des sauveurs potentiels de Sawyer, elle fut autorisée à monter à bord du véhicule elle aussi.
La rouquine avait toujours détesté les hôpitaux, en plus. Quand elle était petite, alors qu'elle devait se faire opérer des amigdales, on l'avait refusée dans un hôpital parce qu'il avait été découvert qu'elle était mutante. Sa mère avait été obligée de chercher un autre endroit où la faire soigner à cause de l'intolérance du personnel médical, et même si Sio ne gardait aucune rancoeur particulière à l'égard des humains en général, elle appréciait peu le corps médical. Hors de question qu'elle laisse son ami tout seul avec des gens qui pensaient possiblement la même chose !
La condition était néanmoins qu'elle se taise et qu'elle ne gêne personne. On lui avait indiqué un endroit où s'installer, et l'ordre était tacitement donné qu'elle ne bouge pas de là avant qu'on le lui permette.
Les yeux rivés sur son ami, elle guettait le moindre signe de mouvement de sa part, comme si elle s'attendait à un quelconque miracle. Les mains jointes, elle essaya même de se souvenir de la prière que sa mère lui faisait répéter lorsqu'elle était plus jeune, mais en vain.
Jusqu'au moment où l'étudiant ouvrit les yeux. Il regardait partout avec un air tellement paniqué que Sio ne put pas s'empêcher de venir lui prendre la main pour le rassurer, veillant à peine à laisser de la place à l'ambulancier qui lui lançait des regards noirs. Elle écouta attentivement la discussion entre Sawyer et le secouriste, puis le regarda boire tranquillement son eau comme si de rien n'était. Puis s'en fut trop. Se rasseyant à l'endroit qu'on lui avait indiqué, elle ne put pas retenir ses larmes. Il lui avait fait tellement peur !

- Ne me refais jamais une peur pareille, par pitié Sawyer...


L'Irlandaise eut un mal fou à stopper ses larmes. C'était le relâchement de toute l'angoisse et la peur que son ami avait suscitées chez elle cette nuit, et aussi un peu la manifestation de la fatigue accumulée. L'ambulancier avait l'air d'avoir bien plus l'habitude des réactions de Sio que du rétablissement de Sawyer, en tout cas.

- T'étais tellement chaud ! On aurait cru un... Un...


Elle se retint de mimer un volcan, puisqu'elle ignorait le nom que cela portait en anglais.

- On t'a fait boire tout ce qu'on pouvait, et après tu t'es allongé, et après tu... Tu...


Siobhán n'osa pas terminer sa phrase, préférant ne pas se rappeler la terreur qu'elle avait ressentie en le voyant inanimé devant Maël. L'ambulancier prit la relève.

- On va quand même vous emmener à l'hôpital pour quelques examens, et on verra ensuite s'il est utile de vous garder en observation.


L'hôpital était d'ailleurs très proche, et ils mirent à peine quelques minutes de plus à l'atteindre. Lorsque ce fut le cas, le personnel fit descendre Sawyer pour l'installer dans un chambre, suivi de très près par Sio, qui s'efforçait d'oublier les regards surpris des gens à propos en sa tenue... Peu conventionnelle. Heureusement qu'elle avait laissée ses armes et leurs sacs dans la voiture !
La chambre où ils atterirent était une chambre individuelle qui correspondait à l'idée classique que l'on pouvait se faire d'une chambre d'hôpital: blanche, simple. Ils devaient y attendre le médecin qui viendrait s'occuper de Sawyer, et qui était pour l'instant occupé ailleurs. Sio se laissait choir dans un fauteuil dans le coin de la pièce, regardant son ami qu'on avait installé sur le lit.

- Pas trop dégoûté de l'airsoft ?
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Mer 10 Juin - 23:19
Tu figes complètement lorsque Siobhan se met à pleurer en tenant la bouteille à mi-chemin entre la civière et ta bouche. Effectivement, tu te sens encore très déshydraté et tu as l'impression que tu vas devoir boire l'équivalent d'une piscine olympique d'eau avant d'être rassasié mais tu ne pensais pas avoir été dans un état aussi critique. C'est seulement à cet instant que tu réalises l'ampleur de la situation : tu aurais pu mourir et voilà que tu te sens seulement faible et asséché, sans avoir aucun souvenir de ce qui s'est passé dans la dernière heure. Tu te sens devenir un peu livide et tu voudrais pouvoir consoler la rouquine mais tu es malheureusement coincé dans la civière avec des mouvements trop limités te permettant seulement de t'abreuver. Tu restes silencieux jusqu'à ce que vous arriviez à l'hôpital. Tu essaies de réfléchir pour comprendre ce qui s'est passé même si les ambulanciers eux-même n'arrivent pas trop à saisir la situation. Tu les laisse te manipuler car de toute façon, tu n'as plus d'énergie.

Tu te retrouves rapidement dans une chambre malgré ton état. Après tout, tu es couvert de boue de la tête aux pieds et tes vêtements sont complètements trempés, bien que tu n'aies plus rien sur la partie supérieure de ton corps. Heureusement, on t'a enroulé dans une couverture lorsque tu t'es fais embarquer dans l'ambulance. « Non, c'était cool, mais... » Tu allais ajouter que tu ne comprends pas ce qui est arrivé mais tu es interrompu par une infirmière qui doit venir prendre tes signes vitaux et des échantillons de sang. Tu remarques aussi le soluté, ce qui n'est pas très étonnant. Tes lèvres sont encore sèches et craquées dû au manque d'hydratation mais apparemment, tu n'es plus en danger. L'infirmière t'indique toutefois, après avoir nettoyé et désinfecté les endroits où elle doit te piquer, que tu n'auras pas le choix de prendre une douche et d'enfiler l'espèce de robe d'hopital.

Heureusement, les chambres sont équipées de douches rudimentaires. Tu n'es pas très heureux de devoir porter une jaquette mais tu sais que tu dois le faire, comme tout le monde. De toute façon, ce sera toujours mieux que de rester dans des vêtements boueux. Tu fais signes à Siobhan que ce ne sera pas très long et tu te rends à la petit salle de douche avec l'aide de l'infirmière, vu ta cheville, mais tu précises que tu peux te laver tout seul. Une fois propre et la jaquette enfilée, tu retournes dans la chambre, embarrassé par ton accoutrement. Tu ne peux pas t'empêcher de la tenir d'une main, de peur que ton postérieur se retrouve à la vue de tous. Après tout, tu n'as pas de sous-vêtements de rechange. On t'installe ensuite ton bracelet et ton soluté en attendant qu'un médecin vienne t'examiner après avoir reçu toutes les informations.

« Je suis désolé. » Tu ne sais pas trop pourquoi tu t'excuses puisque rien de tout ça n'était de ta faute mais tu es encore ébranlé d'avoir vu Siobhan pleurer à chaudes larmes. Après tout, elle a toujours l'air d'être positive et de ne se laisser démonter par rien. Tu lui fais signe de venir près du lit et tu enlèves la couverture de tes épaules pour la mettre sur les siennes. Après tout, elle est toujours trempée, contrairement à toi. Tu te fiches un peu qu'il ne s'agisse pas d'une serviette et tu la tires un peu vers toi pour éponger ses cheveux qui dégouttent. « Je suis sur qu'ils vont me laisser partir. Je vais bien maintenant, je te le promets... » Du moins, tu l'espères. Au bout d'un moment, c'est au tour du médecin de venir te voir et il a l'air consterné. Lui non plus ne comprends pas comment tu as pu passer d'un état de déshydratation extrême pour finalement être stable en quelques minutes à peine. Il ferme la porte derrière lui et lance un regard à Siobhan avant d'ajuster ses lunettes. « Puisque la situation est particulière, je vais devoir vous demander des... précisions. » Tu fronces les sourcils en attendant la question.

« Êtes-vous un mutant ? » Tu ne t'attendais pas trop à te faire poser cette question et tu ouvres la bouche pour ensuite la refermer sans rien dire. Devrais-tu mentir ou dire la vérité ? Tu as l'impression que si tu mens, tu risques de traîner ici encore un moment. Devant ton absence de réponse, le docteur te fait un sourire rassurant. « Ne vous inquiétez pas, l'information ne sera pas divulguée. Mais nous devons être en mesure d'identifier le problème lorsque nous avons des cas spéciaux comme le vôtre. » Tu finis par capituler au bout de quelques secondes. « Hum... moui... Mais je détecte les pouvoirs... Je veux dire, c'est ma mutation. Rien à voir avec la fièvre... Il aurait fallut que je sois près de quelqu'un qui possède un pouvoir relié à la chaleur ou quelque... » Tu t'arrêtes un instant. Maintenant que tu y penses, vu les réactions maladives qui t'arrivent parfois sans que tu ne puisses t'y en attendre, ce ne serais pas étonnant. « Siobhan, est-ce que quelqu'un d'autre avait un pouvoir ? Je ne me souviens plus de grand chose... Je sais juste que j'ai commencé à me sentir mal après que nous ayons rejoins les autres types et ensuite, ça revenais par vague... mais ensuite, j'ai tout oublié. »
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Jeu 11 Juin - 15:59
Sawyer allait expliquer quelque chose au moment où une infirmière entra. Elle commença à faire tout un tas de trucs bizarres, d'après Siobhán qui n'avait pas l'habitude du tout d'aller dans ce genre d'endroits. Les hôpitaux, elle les fuyait comme la peste depuis s'être faite virée quand elle était petite, et même l'infirmière ne lui inspirait pas confiance ici.
Elle déclara à l'étudiant qu'il était obligé de prendre une douche, et d'enfiler une espèce de tenue blanche que la rouquine n'avait vue qu'à la télévision. Elle demanda même à Sawyer s'il avait besoin d'aide pour se laver. Et si Sawyer n'avait pas répondu lui-même, Sio s'en serait bien chargée. L'Irlandaise avait envie de croire au complet rétablissement de son ami, et ne supportait donc pas qu'on puisse le traiter comme un infirme alors qu'il avait juste un problème de cheville.
Sawyer ne mit pas très longtemps à se laver, mais avec la nuit agitée qu'elle avait passée, la rouquine s'était presque endormie dans le fauteuil du coin de la pièce lorsqu'elle entendit soudainement qu'il était désolé. En fait, c'était comme s'il s'était téléporté de la salle de bain au lit sans qu'elle n'ait rien vu. L'étudiant fit signe à son amie de s'approcher du lit, et même si honnêtement elle avait très envie de rester assise dans son coin, elle se dépêcha d'obéir. C'était un peu comme si tout était de sa faute, et elle ne pouvait rien lui refuser.
Elle n'osa pas s'approcher trop près tout de même, parce qu'elle n'avait pas eu l'occasion de se changer, ni même de se laver. La majeure partie de ses vêtements étaient maculés de boue désormais sèche, mais ses cheveux étaient toujours trempés et Sawyer s'appliqua à les sécher à l'aide d'une couverture. Ça ne dérangeait pas l'archère, elle était au dessus de ce genre de considérations bassement techniques. Au contraire, savoir que son camarade était là, en mouvement, et qu'il parlait, était sûrement ce qu'il y avait de plus plaisant depuis qu'elle l'avait vu inanimé. D'ailleurs, il prit lui même la peine de la rassurer en lui promettant qu'il allait bien désormais. La surveillante tourna la tête vers lui - doucement pour éviter qu'il ne lui tire les cheveux - et lui adressa un énorme sourire. Elle posa sa tête contre lui un petit peu, parce qu'elle aurait voulu le prendre dans ses bras mais craignait de le salir alors qu'il était tout propre.
Elle avait fermé les yeux, et l'entrée du médecin lui parut si brusque qu'elle se demanda si elle n'avait pas dormi un peu. Lui, il avait un air assez mal à l'aise, certainement parce que la situation lui échappait complètement. Mais même avec ça, Siobhán ne put pas s'empêcher de se raidir rien qu'en le voyant dans la pièce, et en sentant en plus le regard surpris qu'il lui jetait. Décidément ils n'allaient pas être amis. Sio avait une fâcheuse tendance à s'énerver très rapidement lorsqu'elle était fatiguée.
Cependant elle garda le silence pendant l'échange entre son ami et le professionnel. Ce n'était pas parce qu'elle détestait ce genre de personnes qu'il fallait le faire ressentir à Sawyer après tout. Elle lança juste un regard surpris à son camarade en entendant qu'il venait de dire son prénom. Elle ne s'était pas attendue à être mêlée à la discussion.
Elle pencha la tête sur le côté, comme presque à chaque fois qu'elle réfléchissait à quelque chose d'important, et ferma les yeux pour mieux se représenter la scène. La rouquine avait une excellente mémoire visuelle.

- Ils ont rien dit en tout cas...


Elle chercha à se remémorer la scène, mais en se concentrant uniquement sur les faits. Ce qui était assez difficile, puisqu'au final ce qui lui revenait le plus facilement était l'état d'angoisse dans lequel elle était plongée.

- On a monté l'abri... Tu t'es allongé... T'as commencé à avoir chaud... On a trouvé ça bizarre... On a attendu...


Elle ferma encore un peu les yeux, comme si elle regardait la scène et que les autres ne pouvaient pas la voir. Elle était fatiguée aussi, et rêvait uniquement du départ du médecin.

- T'as pas voulu que je parte chercher Maël, alors un gars de l'équipe adverse y est allé... Là on a cru que t'allais mieux... Pis après ça a été la dégringolade, et dès qu'il est revenu on t'a emmené à la cabane pour trouver l'ambulance.

Elle ne précisa rien du fait qu'il avait réclamé sa présence ou autre. S'il ne s'en souvenait pas c'était sans doute qu'il n'avait pas vraiment voulu faire ça, et même si Sio aurait bien aimé avoir le fin mot de l'histoire par rapport au baiser qu'elle avait reçu sur le front elle préférait s'abstenir.
Le médecin sembla méditer un peu sur les paroles de la rouquine. Elle en tout cas, s'appliquait consciencieusement à éviter son regard et fixer Sawyer. Pensait-il à la même chose qu'elle, désormais ? A l'importance de l'homme qui était parti chercher Maël ?
Le médecin leur proposa de les laisser un peu reconstituer l'histoire entre eux, pour voir s'ils pouvaient en tirer une véritable conclusion puisqu'ils connaissaient mieux les mutants que lui. Il ajouta qu'en attendant, Sawyer restait évidemment en observation et qu'il ne fallait pas hésiter à appeler une infirmière au moindre problème. Et il sortit. Enfin.

- À ta place, j'aurais menti.


Elle savait que c'était étonnant venant d'elle. Elle n'était pas faite pour mentir, et le faisait d'ailleurs plutôt mal, mais là elle ne se serait pas gênée.

- Quand j'étais petite, on m'a refusée d'un hôpital parce que j'étais mutante.
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Ven 12 Juin - 1:26
Tu fais de ton mieux pour réfléchir en écoutant le récit de Siobhan malgré la fatigue qui doit déjà t'avoir creusée des cernes immenses sous les yeux. Vous restez tous silencieux un moment et tu fixes un point dans le vide mais tu arrives sans problème à voir ton amie dans ton angle mort qui te fixe sans ciller. Tu as déjà une petite idée mais tu préfères attendre que le médecin parte. Après tout, tu viens déjà de lui avouer que tu es un mutant. Il n'a pas non plus à savoir toute l'histoire puisque de toute façon, il ne possède pas d'explication médicale ou scientifique à la situation. Dans tous les cas, il n'a donc aucun contrôle dessus et les petits détails ne le concernent pas vraiment. Il finit donc par vous laisser seuls. De toute façon, il doit probablement avoir bien d'autres patients qui attendent un diagnostic ou tu ne sais trop quoi d'autre. Tu es un peu surpris en entendant la rouquine dire que tu n'aurais pas dû dire la vérité au docteur. Tu fermes les yeux en soupirant et tu t'adosses le plus loin possible dans ton lit.

« Et puis, qu'est-ce que ça m'aurais donné ? Ils m'auraient gardé ici encore plus longtemps en observation en essayant de me trouver quelque chose. Mon état est stable, le médecin l'a dit. Je n'ai pas du tout envie d'être coincé ici durant des jours... » Tu fronces les sourcils en continuant de réfléchir, un peu perdu dans tes pensées. « Et puis en plus tu as la mi-vingtaine Siobhan. Les choses ont changées avec le temps... Je veux dire, les gens sont encore fermés d'esprit et rejettent les trucs différents parce qu'ils ont peur mais c'est beaucoup moins pire qu'avant, hein. » Tu commences à avoir mal au crâne. Tu es vraiment épuisé et, tu dois l'avouer, en souffrance. En plus de ta cheville, ton corps commence à te signaler que tu l'as poussé un peu à bout durant le weekend. Tu voudrais juste pouvoir dormir et te reposer mais tu te sens coupable pour ton amie. Tu as un peu gâché la sortie, même si ce n'était pas de ta faute, et voilà qu'elle est coincée dans des vêtements sales, couverte de boue, encore trempée alors que tu es bien propre et installé dans un lit moyennement confortable mais toujours mieux qu'une toile de plastique. Et tout ça à environ deux heures de chez elle.

« Et finalement, je pense que c'était probablement le type qui est allé chercher de l'aide. Je ne me souviens plus de grand chose mais maintenant que tu l'as dis, c'est vrai que j'ai commencé à me sentir mal après avoir été installé à proximité de lui. Selon ce que tu dis, c'est lui qui est allé chercher de l'aide et je me souviens m'être sentis un peu mieux à ce moment là. Puis quand il est revenu tout a empiré mais à part ça, je ne me souviens pas de grand chose. De toute façon... c'est loin d'être sa faute mais il aurait pu se manifester en voyant ma réaction, ou quelque chose... et si je contrôlais mieux mon pouvoir, des trucs du genre... n'arriveraient pas, je veux dire... C'est loin d'être la première fois que je passe près de... » Tu ne termines pas ta phrase et tu te contentes de tourner la tête pour essayer de ne plus sentir le regard de Siobhan sur toi, chose que tu arrives à faire même en ayant les yeux fermés. Tu as d'ailleurs de plus en plus de mal à essayer de les ouvrir et tu penses que c'est probablement les anti-douleurs qui commencent à faire effet, en plus de la fatigue accumulée.

« Tu devrais retourner là-bas... Je suis sur que Mael va accepter de... de dépanner. Pour que tu puisses au moins te laver et changer de vêtements et te reposer... ou quelque chose... » Tu restes silencieux un moment, si bien qu'on pourrais presque croire que tu t'es finalement endormis. Après tout, ton heure de sommeil commence à être bien loin et disons que ta perte de conscience n'étais pas particulièrement reposante. « Et tu peux revenir ici ensuite parce que... Ils vont me faire sortir une fois qu'il va faire jour puis on va pouvoir retourner chez nous et... c'est les vacances bientôt alors, pas bien grave si je rate un cours... D'ailleurs tu sais, si tu t'ennuies, tu peux toujours venir chez moi un jour ou deux, la maison est énorme pour moi tout seul et il y a un tas de chambres et... » Tu finis par t'assoupir en laissant ta phrase en suspend. Étrangement, tu as tendance à toujours parler un peu trop lorsque tu es en train de t'endormir. C'est un peu comme si la barrière que tu imposes à ton cerveau et à ta bouche pour t'éloigner des gens se dissipait dans les moments ou tu n'y pense plus vraiment.
Siobhán A. O'Cahir
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Ven 12 Juin - 17:06
Elle haussa les épaules en écoutant la réponse de Sawyer. Siobhán se doutait bien qu'il n'était pas de son avis, sinon il aurait menti lui aussi. Mais son explication n'était pas satisfaisante: elle se faisait une toute autre idée de la raison qui permettait à Sawyer d'être accepté ici. Le pays. Les Irlandais étaient reconnus à travers le monde pour leur pensée croyante et conservatrice, et si la famille O'Cahir était différente cela faisait figure d'exception. Elle doutait que son ami ait été si bien reçu dans son pays à elle, où l'Église ne s'était jamais manifestée en faveur de l'acceptation des mutants. Elle ne dit rien cependant. La rouquine considérait qu'il n'y avait pas grand chose à ajouter et que son ami était suffisamment grand pour faire des choix tout seul, même si elle était théoriquement responsable de lui puisqu'elle était la personne majeure qui l'accompagnait.
Sans le lâcher une seconde des yeux, la surveillante écoutait attentivement la conclusion de Sawyer. Elle n'était pas tout à fait d'accord avec lui, même s'il lui paraissait désormais évident que le sympathique garçon qui s'était porté volontaire avait quelque chose à voir la dedans.

- Je pense pas qu'il se soit rendu compte que ça venait de lui. Ou alors c'est pour ça qu'il s'est porté volontaire, un genre d'excuse quoi...


La rouquine avait parfois tendance à se montrer un peu trop gentille et à chercher des excuses à tout le monde. Il fallait bien avouer que même dans son travail de surveillante elle se montrait rarement à cheval sur le règlement, à part sur quelques points en particuliers qui avaient trait à la sécurité. On ne la craignait pas vraiment - sauf quand elle était en colère - et on considérait généralement qu'elle était assez ouverte à la discussion. C'était peut-être pour ça qu'elle cherchait des excuses à l'homme qui était responsable de l'hospitalisation de son meilleur ami: habitude professionnelle.
Perdue dans ses pensées, la jeune femme ne détourna pas les yeux de son camarade, mais ne le voyait plus réellement. Elle ne remarqua pas non plus qu'il fermait les yeux, et ne revint à la réalité qu'en entendant sa voix. Et sa proposition de demander un service à Maël.

- Je sens si mauvais que ça ?


L'organisatrice de ce week-end raté se mit à rire. Effectivement, elle rêvait d'une douche, de vêtements propres et d'un bout de nuit. Mais d'un autre côté, même s'il allait mieux, elle redoutait de laisser Sawyer. Et s'il lui arrivait quelque chose pendant qu'elle n'était pas là ? Ce n'était franchement pas rassurant. D'ailleurs, elle était un peu étonnée que ce soit lui qui lui propose de partir, vu qu'il avait insisté plus tôt pour qu'elle reste. Un peu surprise, elle se dit qu'elle allait attendre qu'il s'endorme mais entendit à nouveau sa voix au moment où elle comptait se lever et le laisser.
La proposition du garçon la fit sourire, et Sio se demanda s'il s'agissait d'une véritable invitation ou juste d'une parole en l'air. En voyant cependant qu'il avait l'air endormi, elle renonça à lui poser la question - tout en se promettant de garder ça dans un coin de l'esprit pour lui en parler le lendemain.
L'Irlandaise sortit donc le plus discrètement de la chambre pour laisser son ami se reposer, avant de sortir son téléphone et d'appeler Maël. Effectivement, ce dernier était tout à fait disposé à dépanner Siobhán, et en peu de temps il se retrouva garé sur le parking de l'hôpital.

- Et Sawyer comment ça va ? Il se remet ?

Maël avait l'air inquiet, et en même temps c'était tout à fait légitime puisqu'il ignorait tout de sa nature de mutant, comme celle de Siobhán.

- Oui, son état est stable. Il devrait sortir vite normalement...

- Mais, et ce que les ambulanciers ont dit ?
- On a pas trop d'explications... C'est un peu bizarre, mais il va mieux. On va pas s'en plaindre hein !


Maël eut l'air de comprendre que la discussion était close à ce sujet, et laissa Sio monter dans sa voiture. Ils passèrent rapidement à la cabane pour qu'elle puisse récupérer quelques affaires à elle, mais il parut évident que tout ce qui se trouvait dans son sac à dos était trempé. Elle avait bien un jean de rechange dans sa voiture, mais rien d'autre, et Maël lui proposa de lui prêter un t-shirt le lendemain.
Il n'habitait pas très loin, un peu plus bas que le terrain d'Airsoft, et sa maison était assez grande pour qu'il héberge chaque participant en lui offrant une chambre individuelle. Cependant il n'y avait que lui et Siobhán, les autres étant rentrés chez elle suite à l'incident.
Ils ne pensèrent même pas à manger quoi que ce soit, et partirent dormir très rapidement après avoir pris une douche, pour profiter du peu de nuit qu'il leur restait.
Sio se réveilla assez tôt - comme souvent - mais attendit sagement que son hôte le soit aussi. Ils déjeunèrent ensemble, puis Maël raccompagna Siobhán jusqu'à sa voiture. Et évidemment, la destination de la rouquine fut l'hôpital.
Lorsqu'elle passa les portes son style était bien différent de celui qu'elle affichait pendant la nuit: la paire de petites baskets qu'elle utilisait pour conduire avait remplacée ses grosses bottes, elle portait un jean à la place de son treillis, et un t-shirt noir tellement gros pour elle qu'elle l'avait rentré dans son pantalon en espérant que ça lui donnerait un genre acceptable. En tout cas, sans la boue partout, elle attirait nettement moins l'attention.
Rapidement elle parvint à retrouver la chambre de son ami, et tourna doucement la porte de peur de le réveiller... Seulement, il était déjà bien assez tard pour que les infirmières lui aient apporté son petit déjeuner.

- Coucou ! Alors, quoi de neuf ?


Elle s'approcha et lui ébouriffa les cheveux.
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